Le vendredi 19 décembre 2025, la nouvelle Salle de spectacle Aly Farka Touré, située au quartier Abaradjou, à Tombouctou, a refusé du monde. Dans le cadre de la Biennale Artistique et culturelle Tombouctou 2025, dans la ville des 333 saints, personne n’a voulu se faire conter la première compétition des orchestres entre l’orchestre régional de Kidal et l’orchestre régional de Kayes. Malheureusement, nous retenons que Kayes pouvait et devait mieux faire.

L’orchestre régional de Kayes n’a aucune excuse. Avec le potentiel de musiciens dont dispose la région, Kayes a été une véritable déception à Tombouctou. Dans la salle Aly Farka Touré, jouxtant le monument flamme de la paix, l’orchestre de Kayes n’a jamais pu retrouver ses marques d’antan. Mais, attendons l’appréciation du jury. A Tombouctou, Kayes a proposé 8 titres, dont deux chansons inédites : « Mali débout » et « Sangue tassombé kabana »

Chanté en Khassonké, le titre « Mali débout », selon le directeur de la troupe de Kayes, est un appel au Mali d’œuvrer dans l’Espace « Confédération des Etats du Sahel : AES » pour la sauvegarde de l’entente, de la cohésion sociale, du vivre-ensemble pour un meilleur avenir au profit des peuples de l’AES.

Il a ajouté que le deuxième morceau « Sangue tassombé kabana » chanté en langue Soninké signifie la même chose que « Tôlon Tè Sobè Sa » en bamanankan ou l’amusement n’exclut pas le serieux. Selon lui, cette chanson invite au respect de notre Maaya et Danbé. « Quel que soit notre degré d’éveil, restons rattacher à notre culture », a-t-il déclaré.

Malheureusement, Kayes n’est pas parvenu à donner du volume à sa prestation pour amplifier la portée de ses messages. Il nous revient que Kayes longtemps considérée comme la capitale de la musique n’a plus d’orchestre et pire n’a plus de musiciens à profusion. Tous ont fui la région faute d’emploi.

Assane Koné