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Biennale Artistique et Culturelle 2025 : Tombouctou accueille la diversité culturelle d’un Mali unit et débout sur les remparts

jeudi 18 décembre 2025, par Assane Koné

Qui l’aurait cru, il y a seulement quelques années. Organiser une biennale artistique et culturelle dans la cité millénaire de Tombouctou Al-Bilal-Soudan, dans le contexte actuel du Mali, est un challenge qu’il fallait relever. Les autorités maliennes l’ont décidé et elles l’ont organisé. Du 18 au 28 décembre 2025, la ville mystérieuse va connaître une animation particulière, et tentée de lever un coin du certains de ses mystères. Comme une fourmilière, toutes les parties de cette ville est en ébullition. Et, pour cause : fidèles à leur traditionnelle hospitalité, les habitants de Tombouctou ont décidé de mettre les petits plats dans les grands, pour offrir gîtes et couverts, au nombreux maliens et africains qui ont convergé vers la Cité des 333 saints pour cette biennale qui doit marquer sa renaissance sur tous les plants après les soubresauts de 2012 et années suivantes. Le 18 décembre 2025, c’est un Stade municipal, qui porte le nom de Baba Alkaïrou, qui a refusé du monde lors de la cérémonie d’ouverture de la Biennale artistique et culturelle 2025.

Avec le Premier ministre en tête, c’est avec beaucoup de fierté que le Gouvernement malien, sous l’impulsion du Président de la Transition, a assisté le 18 décembre 2025, à la cérémonie d’ouverture de la messe de la jeunesse malienne : la Biennale artistique et culturelle.

Mamou Dafffé, en sa qualité de ministre de l’Artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du Tourisme, chef d’orchestre désigné du gouvernement malien, pour faire de cette volonté présidentielle une réalité, a rappelé que « la Biennale Artistique et Culturelle, Tombouctou 2025, s’inscrit dans le cadre de l’Année de la Culture au Mali, décrétée par… le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la Transition, Chef de l’État, conformément à sa vision de contribuer à la revitalisation culturelle des territoires ». Selon lui, l’année de la culture a été riche en couleurs, et a été célébrée avec fierté et enthousiasme sur toute l’étendue du territoire malien.

Il a aussi indiqué que l’organisation de la Biennale de 2025 est un engagement personnel du Président de la Transition et une volonté politique du Gouvernement de créer un espace de dialogue culturel et de partage entre les Jeunes du Mali pour communier autour de leur patrimoine. « La Biennale Artistique et Culturelle du Mali est le plus grand rassemblement artistique du pays. Elle constitue un espace privilégié de dialogue, de partage et de transmission, où la créativité des jeunes générations rencontre la sagesse des traditions. Profondément attaché à cette manifestation, le peuple malien y voit l’expression vivante de son unité, de sa diversité et de sa capacité à se rassembler autour de valeurs communes », a-t-il déclaré.

« La culture n’est pas un luxe, la culture est une force… »

Le ministre Mamou Daffé dira que le choix de Tombouctou pour cette édition n’est pas un hasard. « Tombouctou est une ville-monde, une ville-mémoire, une ville-lumière. Cité des 333 Saints, carrefour médiéval des savoirs, du commerce et des civilisations, elle fut-et demeure-un phare intellectuel dont le rayonnement a traversé siècles et continents », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’« ici ont convergé les érudits, les voyageurs, les commerçants. Ici sont nés les manuscrits qui témoignent encore de notre génie africain. Ici le Mali a parlé au monde, et le monde a écouté. Tombouctou a déjà illuminé le monde. Elle peut le faire encore. Elle le fait aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Le ministre Mamou Daffé a rappelé que cette Biennale se tient dans un contexte où notre pays relève d’importants défis. Mais, il a estimé qu’aujourd’hui, « nous affirmons ceci : la culture n’est pas un luxe. La culture est une force. La culture est une résistance. La culture est une promesse ». Et, fort de cela, il a déclaré que « cette édition sera : la Biennale de la renaissance, la Biennale de l’unité nationale, la Biennale de l’innovation, la Biennale du retour de la fierté malienne ».

Selon le ministre Mamou Daffé, elle marque le retour de l’âge d’or de la Culture malienne et symbolise également la relance du tourisme culturel au Mali. « Depuis plusieurs semaines, Tombouctou retrouve son souffle, avec un nombre croissant de visiteurs, de délégations étrangères et de passionnés d’art venus de plus de 30 pays », a-t-il indiqué. Et, pour cela, il dira que « Tombouctou est de retour. Timbuktu is back ».

« Le Mali reste un pays debout, enraciné dans son histoire et tourné vers l’avenir »

« Ici, chaque dune raconte une mémoire, chaque pierre murmure une sagesse, chaque manuscrit éclaire l’humanité », a indiqué le Premier ministre Abdoulaye Maïga. Avant d’ajouter que « C’est dans ce berceau de l’humanité et du savoir que nous ouvrons l’évènement le plus important de la célébration de notre diversité culturelle, en cette année que nous avons proclamée Année de la Culture au Mali, placée sous le sceau d’une renaissance culturelle et d’une revitalisation profonde de nos territoires ».

Le Premier ministre a indiqué que le choix du Président de la Transition, Chef de l’Etat, de tenir cette édition, à Tombouctou est hautement symbolique. « Tombouctou, cité des 333 saints, ville des manuscrits et des universités anciennes, est une lumière qui a illuminé le monde par son savoir et sa tolérance », a-t-il indiqué. Il a rappelé que Tombouctou est le symbole de ce que nous sommes : un peuple qui résiste, qui transmet, qui éclaire. « Aujourd’hui encore, elle incarne cette résistance des valeurs face aux menaces de l’oubli, de l’extrémisme et de la division », a-t-il déclaré. Et, il a ajouté : « Des attaques barbares de 2012 à maintenant, Tombouctou a fait face avec détermination à l’obscurantisme. Ainsi, elle nous inspire et inspira encore aussi longtemps les générations futures ». Le Premier ministre dira que c’est pour toutes ces raisons que le Président de la Transition, Chef de l’Etat, … le Général d’Armée Assimi GOÏTA, a décidé de la tenue de la Biennale artistique et culturelle à Tombouctou, terre historique. Et, il a estimé que c’est là, un acte fort qui symbolise la résilience face à l’adversité, c’est affirmer que le Mali reste un pays debout, enraciné dans son histoire et tourné vers l’avenir.

Le Premier ministre a annoncé que pour la mise en œuvre du Plan d’Action du Gouvernement 2025-2026, les principales réalisations porteront sur le développement et la protection du patrimoine culturel et artistique, le tourisme et l’artisanat. « Sur la période d’exécution du Plan d’action, les capacités des structures et acteurs du secteur seront renforcés, des évènements pour la promotion de nos valeurs sociétales et le vivre ensemble seront organisés, l’accès aux marchés internationaux pour les artisans sera facilité, le tourisme local et le Diatiguiya de la destination Mali seront également promues », a-t-il déclaré.

« La culture n’est pas un ornement : elle est une arme pacifique, une force de résistance et le fondement même de notre projet national souverain »

Pour lui, l’organisation de la présente biennale contribuera à renforcer davantage les acquis dans les domaines de l’artisanat et de la culture. « La biennale artistique et culturelle est également un acte majeur de développement économique. En effet, pour l’organisation la présente édition de la biennale, le budget national a mobilisé sur ressources propres plus d’un milliard de francs CFA. En outre, des centaines de millions de francs CFA ont été dépensés dans la réalisation et l’entretien des infrastructures de base », a-t-il indiqué.

Et, il a rappelé que la Biennale n’est pas seulement une fête des arts et des traditions. Selon lui, elle est une mémoire vivante, un miroir de notre identité et un espace de dialogue entre les générations. « Depuis sa création, elle a permis de rassembler les talents, de valoriser nos langues, nos musiques, nos danses, nos savoirs et nos imaginaires », a-t-il ajouté. Et de soutenir qu’elle est un pont entre le passé et l’avenir, entre les terroirs et la nation. « La Biennale rappelle à chacun d’entre nous que le Mali est une mosaïque de cultures, de rythmes et de couleurs », a-t-il indiquer. Avant de soutenir qu’il appartient à tous les maliens de préserver cette mosaïque face aux velléités extérieures de plus en plus fortes. « Notre pays se construit dans l’adversité et notre culture est le socle de tout le combat pour la souveraineté et la grandeur de notre Nation », a-t-il déclaré. Et, a ajouté que face aux tentatives d’effacement, aux pressions extérieures et aux entreprises de déstabilisation, il nous revient de défendre cette mosaïque avec détermination. « Préserver notre culture, c’est préserver notre souveraineté. C’est refuser l’oubli, l’aliénation et la négation de notre identité », a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a rappelé que notre pays se construit dans l’adversité. Et, selon lui, c’est dans cette épreuve que la culture s’érige en socle du combat pour la liberté, la dignité et la grandeur du Mali. « La culture n’est pas un ornement : elle est une arme pacifique, une force de résistance et le fondement même de notre projet national souverain », a-t-il déclaré.

« La culture demeure une arme pacifique, un rempart contre la violence et un puissant vecteur de cohésion sociale »

Il a insisté sur le fait que la présente Biennale se déroule dans un contexte marqué par des défis sécuritaires qui affectent notre pays et, plus largement, la région du Sahel. Selon lui, ces épreuves, loin d’entamer notre détermination, renforcent au contraire notre conviction que la culture demeure une arme pacifique, un rempart contre la violence et un puissant vecteur de cohésion sociale. Et, oui, le Premier ministre est convaincu que c’est précisément dans ces moments difficiles que la culture doit jouer tout son rôle qui est d’abord de rassembler au-delà des différences, de servir de support à la réconciliation nationale et enfin, redonner espoir à notre population, plus particulièrement à notre jeunesse qui est l’avenir de ce beau pays qu’est le Mali des fiers combattants et résistants, d’hier à aujourd’hui.

« La culture est une arme pacifique contre la haine et l’ignorance. Elle est le socle de notre souveraineté et de notre dignité », a-t-il déclaré. Avant de dire que c’est fort de ce constat, que le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Général d’Armée Assimi GOÏTA a procédé, le 23 avril 2024, au lancement du Programme National d’Education aux Valeurs (PNEV) qui vise « Un retour aux sources, sans lesquelles, il serait difficile d’envisager un avenir radieux pour notre pays.

Cette série de discours a été précédée par une chorégraphie, sous forme de comédie musicale, qui retrace les grands évènements dans l’histoire du Mali. Le ton ainsi donné, les troupes des 19 régions et du district de Bamako, avaient le droit de monter sur scène, à travers les différents sites.

Assane Koné


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