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Ségou : L’IKAM vient de boucler une formation internationale en entrepreneuriat maaya
mercredi 11 avril 2018, par
L’Institut Kôrè des Arts et Métiers (IKAM) de Ségou, en collaboration avec le Centre Culturel Kôrè de Ségou (CCK), le 7 avril 2018, en marge de la rentrée culturelle de la saison 2018-2019 du Centre Culturel kôrè de Ségou, une formation internationale en entrepreneuriat culturel.
Pendant 5 jours, des modules comme l’entrepreneuriat Maaya, leadership & Maaya culture, gestion et structuration des entreprises culturelles, financement des projets culturels, l’histoire sociale et politique des Arts, les droits d’auteur et droits voisins et l’entrepreneuriat culturel et développement, ont été dispensés. .

Pour cette session de formation, l’IKAM a fait appel à des experts internationaux et nationaux pour aiguiser la curiosité de la vingtaine de jeunes acteurs culturels venus du Burkina, du Togo, du Mali et de la Guinée Conakry. Francisco J. D’ALMEIDA (Togo-France), est intervenu sur le module entreprenariat culturel et développement local. Ibrahima WANE (Sénégal) a entretenu les apprenants sur l’histoire sociale et politique des arts et sur les droits d’auteur. Luc MAYITOUKOU (Congo-Sénégal) a développé la gestion et la structuration des entreprises culturelles. Enfin, notre compatriote Mamou DAFFE (Mali) a guidé la lanterne des apprenants sur l’entreprenariat maaya, le leadership et le maaya culture.
« Le programme consistait à animer les contenus théoriques dans la matinée et les après midi étaient consacrés aux rencontres B to B et au Patriarche. Ce dernier espace (patriarche) étant un cadre d’échanges et de partage d’expériences entre les ainés et les jeunes, a permis aux participants de retenir, des conseils très avisés de la part des formateurs », nous indiqué Mamou Daffé, Directeur de l’IKAM.
Lors de la séance de patriarche, chaque formateur a tenu à prodiguer des conseils aux participants, en rapport avec le module dispensé.

« Les entreprises culturelles, en plus de travailler sur leur management, doivent également travailler sur leur responsabilité dans la localité où elles sont. Le principe de l’entreprenariat Maaya est basé sur la solidarité tout comme le développement local », a conseillé Francisco J. D’ALMEIDA. Pour sa part, Ibrahima WANE a tenu à rappeler qu’ « un entrepreneur culturel doit continuellement se former et garder toujours en tête que celui qui ne connait pas est indifférent et celui qui connaît est différent ». Quant à Luc MAYITOUKOU, l’intervenant sur la Gestion et la Structuration des Entreprises Culturelles, à partir d’un exemple en rapport avec son parcours personnel, a indiqué qu’il est passé d’étudiant à employé, avant parvenir à la création de sa propre entreprise. Enfin, Mamou Daffé a été on ne peut être plus clair. « Pour être un entrepreneur culturel, il faut se construire une nouvelle infrastructure mentale. Ensuite, il faut travailler à ce que vos entreprises deviennent aérodynamiques, c’est-à-dire avoir un bout pointu et dirigé vers l’avant pour l’ascension, des ailes pour porter l’ensemble et un moteur performant pour son fonctionnement… tout comme un avion ».

Dans le cadre de cette formation internationale en entrepreneuriat maaya, une visite d’entreprise a été organisée au Centre N’Domo de Pélengana (Ségou), où les participants ont eu des échanges sur le modèle entreprenariat de cette structure, avec le promoteur Boubacar Doumbia.
La remise symbolique des certificats Kôrè-Qualité et des attestations de formation, a mis fin à cette formation.
Assane Koné
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