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Les Trophées francophones du cinéma : Le film malien « WULU » remporte le Prix du long métrage de fiction
lundi 18 décembre 2017, par
Après Dakar, Paris, Abidjan, Beyrouth, c’est le Cameroun qui a abrité, du 4 au 16 décembre 2017, la 5e édition de « Les Trophées Francophones du Cinéma ». Et, le film « WULU » de notre compatriote Daouda Coulibaly y a remporté le prix du long métrage de fiction. Il a reçu son prix en présence de Moussa Diabaté, Directeur national du Centre national de la cinématographie du Mali.
Décidément le cinéma malien a du talent à revendre. En plus du mérite à être le seul pays d’Afrique au sud du Sahara, à faire sélectionner deux films dans les compétitions de la 5e édition de « Les trophées du cinéma francophone », le Mali a eu l’honneur de remporter deux prestigieux prix lors de ce rendez-vous du cinéma francophone.
« Wulu » le film réalisé par notre compatriote Daouda Coulibaly, a remporté le Trophée francophone 2017 du long métrage de fiction. Et, comme l’appétit vient en mangeant, Ibrahm Koma, l’acteur principal du film « WULU » a aussi remporté le Trophée francophone 2017 de l’interprétation masculine.

C’est le lieu de rappeler que ce film « WULU », c’était déjà fait remarquer au dernier FESPACO (2017) en remportant le Prix Sembène Ousmane de EcoBank et Ibrahim Koma qui vient d’être consacré meilleur acteur masculin à la 5e édition de « Les Trophées francophone du cinéma », y avait aussi remporté le prix de la Meilleure interprétation masculine.
Pour la compétition longs métrages fictions, le film « WULU » a ravi la vedette à 14 autres films venus de 14pays francophones dont le notre. Ce sont : « Clash » de l’Egypte, « Demain dès l’aube » de Tunisie, « Diamond Island » du Cambodge, « Divines » de la France, « Hedi, un vent de liberté » de la Tunisie, « Je me tue à le dire » de la Belgique, « Juste la fin du monde » du Canada (Quebec), « Ma vie de courgette » de la Suisse, « La patrie d’abord » du Cameroun, « Les premiers Les derniers » de la Belgique, « Sieranevada » de la Roumanie, « Tombé du ciel » du Liban, « Tramontane » du Liban et « Victoria » de la France.
Le film de Daouda Coulibaly traite de la vie de Ladji, un jeune de 20 ans, rôle joué par Ibrahim Koma. Ce garçon travaille dur comme apprenti-chauffeur à Bamako. Lorsqu’on lui refuse une promotion (devenir chauffeur) qu’il estime avoir largement méritée, il décide de contacter Driss, un dealer de drogue, qui lui doit une faveur. Avec deux compères, Ladji plonge dans l’univers du trafic de cocaïne.
Il est d’époque. Il est en rupture avec les films fortement en relation avec la tradition que nous avons l’habitude de voir du côté des réalisateurs maliens. Il traite du trafic de la drogue. Il croque la vie moderne dans une ville de l’Afrique de l’ouest. Il a été tourné entre Dakar et Bamako. Et, nous rappelle la fameuse affaire de « Air cocaïne ».
« Wùlu est le premier long-métrage du réalisateur franco-malien Daouda Coulibaly. Ce thriller met en lumière les trafics de cocaïne qui rongent le Mali et qui contribuent au financement du terrorisme. Au travers de son film, le cinéaste voulait “balayer la réalité, la hiérarchie sociale dans toute sa complexité, que la caméra soit un témoin”. Pour la préparation de Wùlu, Daouda Coulibaly s’est inspiré du trafic dans la région, mais aussi de l’affaire Air Cocaïne, le fameux Boeing retrouvé au nord du pays en 2009 et qui aurait servi à transporter entre 5 et 10 tonnes de cocaïne », disait notre confrère www.courrierinternational.com, à la sortie du film.
« Les héritiers de la colline », n’a pas eu de prix, mais a honoré le Mali
Même si « Les héritiers de la colline », le second film malien réalisé par Ousmane Samassékou, n’a pas eu autant de chance que « WULU » de Daouda Coulibaly, c’est le lieu de saluer sa présence dans la compétition des longs métrages documentaires, aux côtés de 8 autres films venus de Luxembourg, du Niger, du Cameroun, du Cambodge, de l’Egypte et de la France.

Dans son film long métrage documentaire de 84 minutes, Ousmane Samassékou traite de « la décomposition » de la colline de Balabougou, communément appelé « Colline du Savoir ». Ousmane pense que la situation dans laquelle se trouve cet antre du savoir, « laisse peu de chance d’y étudier dans de bonnes conditions avec le syndicat des étudiants ». Dans son film, il soutient que « les syndicalistes qui gouvernent aujourd’hui ‘’la Colline du savoir’’ sont ceux qui vont gouverner demain l’autre colline d’en face ‘’celle du pouvoir, la Présidence de la République du Mali. « Les héritiers de la Colline » est une immersion de l’objectif de la caméra de Ousmane Samassékou, dans le milieu universitaire malien, durant une année universitaire, sous le règne du syndicat estudiantin.
Bientôt un fonds d’appui fonctionnel à la jeune création francophone
Pendant la 5e édition de « Les Trophées Francophones du cinéma », un évènement éminemment important a eu lieu : La signature du Fonds d’appui à la jeune création francophone. Des Etats francophones, comme la France, la Belgique, le Luxembourg, le Canada (Quebec), ont convenu de mettre sur pied un fonds d’appui à la jeune création francophone, d’un montant de 600 000 euros. Ce fons sera fonctionnel dès mars 2018.
Aussi, en marge de ce festival, s’est tenue la réunion des directeurs nationaux des centres de la cinématographie des pays d’Afrique francophones. Au cours de cette réunion, notre compatriote Moussa Diabaté, Directeur du Centre national de la production cinématographique du Mali, a été désigné coordinateur pour 5 ans.
Les Trophées francophones du cinéma ont été initiés par des amoureux de la francophonie et du cinéma. Les Trophées Francophones du Cinéma est un événement annuel qui célèbre la richesse et la diversité du cinéma des pays de la francophonie.
« Tous les ans, au mois de décembre, les Trophées sont accueillis par un pays chaque fois différent. Les quatre premières éditions ont eu lieu à Dakar, Paris, Abidjan et Beyrouth », nous a indiqué Moussa Diabaté, Directeur du CNCM. Selon lui, la manifestation commence par les projections en salle d’une sélection des meilleurs films issus de tous les horizons de la francophonie. Il dira que ces projections en salle sont accompagnées de plusieurs événements associés et de quelques grands rendez-vous institutionnels. « La manifestation se termine par la Cérémonie de remise des prix, durant laquelle 9 œuvres et artistes francophones sont distingués à l’occasion d’une soirée de gala », a-t-il conclu.
Assane Koné
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