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Écosystème du textile malien : un secteur créateur d’emplois mal exploité

mardi 26 novembre 2019, par Assane Koné

Maria Bocoum est créatrice de mode, d’origine Malienne. Elle est la présidente de l’association de fil en aiguille qui évolue dans la mode mutique, dans la mode bio. Elle pratique ce métier depuis une dizaine d’années. L’une des objectifs de Maria, en tant que artiste talentueuse, est la valorisation du textile local, notamment en coton et en Bogolan. Et de faire en sorte que le textile Malien prenne la place qu’il mérite.

Pour la promotion de ce secteur créateur d’emplois, Maria Bocoum a participé au Salon International des Artisans du Mali et le « SIAMA FASHION SHOW » sera une première dans l’histoire de ce Salon de l’Artisanat. Cet espace animé par l’Association « FIL EN AIGUILLE », en partenariat avec le Mouvement Transformons le Mali, s’est voulu un espace dédié au savoir-faire local de la transformation du coton et des étoffes maliennes. Cela à travers, un Fashion show suivi d’un bal populaire. Il était placé sur le thème : « quel écosystème pour la valorisation du textile local, un secteur créateur d’emploi ».

« C’est vrai que nous produisons énormément de cotons qui est l’une des filières la plus polluante, donc pour atténuer les choses, nous avons décidé de nous diriger vers tout ce qui est teinture végétale, tout ce qui est culturel et bio », a déclaré Maria Bocoum.

Pour elle, les désigner de textiles recréent le tissu mais ce sont les stylistes qui les mettent en valeur. Avant d’ajouter que les stylistes maliens ont le souci de faire prendre au textile malien, la place qu’elle mérite. Pour ce faire, elle dira qu’il y a quelques lacunes qu’il faut corriger. Pour cela, selon elle « il y a un besoin de renforcement de capacités, de formations ». Elle a proposé de créer un écosystème textile, faire en sorte que tous les acteurs du secteur se rencontrent.

« Ce secteur est vraiment un secteur créateur d’emplois. Nous nous dépendons du designer textile. Il faut qu’on se rencontre pour se parler, et de dire nos exigences et celles de nos clients. De discuter de l’écosystème et de la valorisation du coton », a-t-elle souhaité. Aussi, elle a proposé d’aller vers les jeunes pour savoir quelles sont leurs attentes de la mode africaine et les amener à aimer petit à petit. Il faudrait aussi que les designers textiles travaillent, à ne pas rester toujours dans la même cotonnade.

« Pour que les Maliens portent le coton de leur pays, il faudrait que nous les créateurs de mode arrivions à couper de façon moderne. Pour cela on a encore beaucoup de chemin à faire », a-t-elle indiqué. Elle a lancé un appel à tous les designers de se mettre ensemble pour que chacun puisse avoir sa part.

Avant de conclure son propos, elle a fait savoir que dans l’écosystème, on attend le modèle Marocain. Ils viennent chez nous, travaillent avec nos matières avant d’exporter.

Bintou COULIBALY


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