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« Donko ni Maaya », CAMM-BFK et les Mairies : un partenariat tripartite pour promouvoir la culture de la peinture murale au Mali
lundi 22 avril 2019, par
Le mercredi 17 avril 2019, pour le lancement de leur partenariat tripartite avec les six communes du district de Bamako, « Donko ni Maaya » et le Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasseké Kouyaté (CAMM-BFK) ont organisé une exposition d’objets d’art, de peinture murale (Bolonkono-Dja ) et d’exposition de « Street art ». C’était dans la cour du projet GIZ « Donko ni Maaya » à Badalabougou.
La cérémonie s’est déroulée en présence de Dietrich Becker, l’Ambassadeur de la République d’Allemagne au Mali, la conseillère technique de l’Ambassade des Etats Unis d’Amérique au Mali en charge de la culture, de Mme Magali Moussa, directrice du projet « Donko ni Maaya ». Egalement, l’on a pu noter la présence de Bourama Fofana directeur du CAMM/BFK, Amadou Ouattara, maire de la Commune V du district de Bamako, Adama Cissouma, directeur du centre de formation des collectivités territoriales et un parterre d’invités.
Il faut retenir que les œuvres ont été réalisées par 15 jeunes étudiants du le Conservatoire des arts et métiers multimédias Balla Fasseké Kouyaté, dont 7 en 3e année, 3 en 2e année et 5 encadreurs. Ce projet est financé par le ministère fédéral des affaires étrangères de l’Allemagne et vise la prévention de crise et le renforcement de la cohésion sociale à travers la promotion du secteur de la culture au Mali.

L’initiative « Bonlonkono Dja » s’inscrit dans ce cadre et a pour objectif de sensibiliser les maires des six communes du district de Bamako sur leurs compétences en matière de culture à travers l’exemple du « street Art ». Ainsi, le projet GIZ « Donko ni Maya » va appuyer les six communes dans la réalisation d’un projet de « street art » qui permettra aux jeunes des différentes communes du district de s’exprimer à travers la culture, notamment l’art, et de participer à l’aménagement des espaces publics de manière responsable en collaboration avec leur commune. La réalisation de cette initiative se fera avec l’accompagnement des étudiants et professionnels en art plastique du CAAM-BFK.
La présentation de ces œuvres sur les murs du projet « Donko ni Maaya » reflétant les sujets de cohésion sociale, culture, paix et autres, a été accompagnée par la prestation de l’ensemble instrumental du conservatoire.
Le « street art » est une peinture murale urbaine qui s’adresse souvent aux jeunes. Il est de plus en plus prisé dans les capitales et grandes villes du monde pour les effets qu’il a sur la société. Plusieurs experts reconnaissent les retombés de cette forme d’expression sur l’entretien des espaces publics, la cohésion et l’image de la ville. Cette thèse est bien soutenue par le directeur du Conservatoire et la directrice du projet « Donko ni Maaya » qui jugent les activités de ce partenariat comme de belles opportunités pratiques pour les étudiants et jeunes des quartiers pour s’exprimer à travers la culture. En même temps, cette initiative permet de rassembler les représentants des communes, les jeunes et les artistes autour d’un projet commun.
Pour Ibrahim Bemba Kébé, exposant, étudiant en 3e année art plastique, non moins président du collectif Sanou art, « street art », c’est toutes les formes artistiques qui se font généralement dans les rues. Cela peut être des graphites sur les murs. Selon lui, l’initiative est salutaire et l’objectif principal, c’est la revendication. En précisant qu’à travers les différentes expositions sur les murs, ils ont essayé de parler du rôle de la culture dans la cohésion sociale, de l’entraide, et toucher à tous les maux du Mali.

« Nos attentes, c’est avoir accès aux murs, à plusieurs espaces de Bamako et à travers le Mali pour plus d’expression et pour parler de beaucoup de chose qui ne se disent pas », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’il y a une différence entre « street art » et le vandalisme et pour ce faire, il faut l’approbation des gens. « Cela contribue à embellir le pays », a-t-il estimé.
Indépendance Dougnon, étudiante en 3e année, en section design, a parlé de son œuvre dénommé « Sassilon » qui signifie une femme élégante avec la tête sur les épaules et qui vise loin. « L’installation a été faite par le ruban pour montrer qu’on ne peut pas mesurer à quel point les femmes s’investissent dans le développement. Les louches invitent à manger ensemble et expriment le rassemblement autour d’un objectif commun », a-t-elle expliqué. Avant d’ajouter que tout tourne autour de la femme, car c’est elle le pilier de la famille. « Le masque qu’elle porte montre d’une part que, si elle le veut elle pourrait égaliser l’homme. Etre femme ne veut pas dire de rester à la maison. Elle peut sortir et entreprendre le meilleur pour elle et ses enfants », a-t-elle déclaré.
De son côté, le directeur général du Conservatoire des arts et métiers multimédia Balla Fasseké Kouyaté (CAMM BFK), a souligné que la GIZ avec sa vision de coopération « Donko ni Maaya » qui veut dire culture et humanisme s’harmonise parfaitement avec les objectif du CAMM BFK dans les actions communes déjà réalisées, notamment la réalisation des fresques murales du siège de la GIZ. En terminant son intervention, il a indiqué que beaucoup de projets sont en cour entre le projet « Donko ni Maaya » et le CAMM BFK.
Bintou COULIBALY
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