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Badreddine Dridi signe le retour de la musique tunisienne au Masa
vendredi 16 mars 2018, par
Engagé à faire renaître les origines afro-berbères de la musique tunisienne en les mettant au goût du jour, Badreddine Dridi, s’est produit le dimanche 11 mars 2018, sur la scène de l’Esplanade lagunaire du Palais de la Culture de Treichville.
En 30 minutes de prestation, Badreddine Dridi et ses musiciens, ont proposé aux spectateurs de l’Esplanade lagunaire du Palais de la Culture, 4 morceaux de son riche répertoire. Par cette prestation, ils ont signé le retour de la musique tunisienne au Marché des Arts du Spectacle Africain (MASA), devenu Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan. En effet, depuis Hédi Donia en 2001, le Masa n’avait plus reçu d’artiste musicien tunisien.
Et, pour se retour de la musique tunisienne sur la scène du Masa, Badreddine Dridi et ses musiciens, ont fait bonne impression. Dans un dynamisme contagieux, l’artiste tunisien chante, joue à la guitare et danse en même temps. Et, dans une telle circonstance, il ne donne qu’une seule option aux spectateurs : danser et chanter avec lui.
Du morceau « Ema Tounsi » ou je suis tunisien à « Gomaré », en passant par « Merzeltboudji » ou j’existe encore et « Oum Ezzine », Badreddine Dridi et ses musiciens, ont su mettre en évidence les sonorités des instruments traditionnelles comme le « Gambra », le « Nay » ou la flûte et le Watar, une sorte guitare traditionnelle. Et, le public du Palais de la Culture a apprécié cette prestation venue des bords de la méditerranée.
« A travers ce spectacle, Badreddine Dridi et ses musiciens s’essayent à retrouver l’identité musicale tunisienne qui a subi une influence externe de styles commerciaux indéniable », nous a indiqué Zouhour Harbaoui, Manager de Badreddine Dridi. Avant d’ajouter c’est un spectacle qui se base essentiellement sur le patrimoine musical afro-berbère.
Selon elle, l’idée d’« Aroug » ou racine, est née des retrouvailles de Badreddine Dridi et du batteur Mohamed Khachnaoui, après leurs études à l’Institut supérieur de musique de Tunis et des expériences différentes qui ont enrichi leur parcours, ainsi que de la rencontre avec d’autres musiciens partageant les mêmes idées concernant la situation du patrimoine musical tunisien en particulier et africain en général.
« Pour ce concept de réhabilitation du patrimoine musical tunisien dans tous ses genres originaux, le groupe s’est penché sur les différents styles comme le stambali, l’aaroubi, le sahraoui, le rakrouki, etc., mais également sur les styles dits maghrébins comme le raï ou encore le gnawa, en les mettant au goût du jour », a-t-elle précisé.
Le spectacle proposé au bord de la lagune ébrié par Badreddine Dridi et ses musiciens, prouve qu’il n’a pas usurpé le prix de la meilleure œuvre musicale tunisienne aux dernières Journées Musicales de Carthage (JMC) en 2017.
Assane Koné
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