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Autorisation de filmer au Mali : Le CNCM lance une campagne de sensibilisation
jeudi 18 mai 2017, par
Désormais, la police malienne sera mise à contribution sur toute l’étendue du territoire pour contrôler les autorisations de filmer. Le Centre national de la cinématographie du Mali, structure habilitée à délivrer ces autorisations, vient d’initier une campagne de sensibilisation, afin que tous les professionnels de l’audiovisuel qui souhaite réaliser des films au Mali, songent à se doter de l’autorisation de filmer. Cette initiative était au centre d’une cérémonie le 18 mai 2017, dans les locaux du CNCM.
Salif Traoré, en sa qualité de l’Union nationale des cinéastes du Mali (UNCM) a donné le ton. Il démarre demain vendredi 19 mai 2017, le tournage de son film documentaire sur les confessions religieuses et l’extrémisme religieux. Pour donner l’exemple, il s’est acquitté du payement de la somme de 125 000 FCFA pour se voir délivrer une autorisation de filmer et un badge.
« Conformément a une recommandation forte du Conseil d’administration du CNCM, nous avons décidé d’organiser une campagne pour une application de la Loi n°98-0037 PRM du 20 juillet 1998, portant réglementation d’autorisation de filmer en République du Mali », nous a indiqué, Moussa Diabaté, Directeur général du CNCM.
Avant d’ajouter qu’un partenariat stratégique existe entre le CNCM et le ministère de la sécurité et de la protection civile, membre du conseil d’administration, pour la réussite de cette mission.
« Le CNCM, organe de délivrance du visa de filmer, à travers son directeur général, a bien voulu associer le directeur général de la police nationale, à la misse en œuvre de cette loi, en l’associant à la cérémonie de lancement de la campagne », a indiqué Moussa Diabaté.
Avant l’organisation de cette cérémonie de lancement, le CNCM a signé une convention avec l’Union nationale des cinéastes du Mali pour la mise en œuvre de cette loi.
« Nous saluons cette initiative qui vise à restaurer l’autorisation de filmer sur le sol malien », a indiqué Salif Traoré, réalisateur et Président de l’Union nationale des cinéastes du Mali. Selon lui, cette autorisation pourra contribuer à mettre pays à l’abri de certaines dérives. « Comment vous pouvez comprendre que des gens débarquent au Mali, pour filmer n’importe comment, sans respecter nos valeurs. Et chose grave, c’est souvent à des festivals à travers le monde qu’on découvre ces films tournés au Mali de façon incognito », s’est-t-il interrogé.
Désormais, toutes dispositions sont prises pour rendre opérationnel l’autorisation de filmer au Mali. Les réalisateurs nationaux devront s’acquitter de la somme de 125 000 FCFA pour entrer en possession de cette autorisation. En ce qui concerne les étrangers, ils vont devoir débourser la somme de 500 mille francs CFA, 250 000 FCFA pour l’autorisation et 500 000 FCFA pour la caution remboursable au moment de la remise d’une copie du film réalisé.
La police nationale a été chargée de l’application de cette décision. Elle aura la lourde charge de contrôler les autorisations de filmer et le badge qui accompagne cette autorisation, sur toute l’étendue du territoire.
Assane Koné
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