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Pour la réconciliation au Mali : Les Miss prêtent leur voix

dimanche 7 décembre 2014, par Assane Koné

En plus du rayonnement de la beauté malienne, les Miss 2014 ont privilégié vendredi 5 novembre 2014, au CICB, la communication traditionnelle pour restaurer l’unité et la cohésion nationales à travers une diplomatie coutumière.

Si beaucoup les connaissaient parce que engagées dans la promotion de la beauté féminine, les spectateurs étaient plutôt attirés par ce qui était nouveau à leurs yeux ce vendredi au CICB. Mais, après deux passages avec les tenues traditionnelles sur la scène, les candidates de l’édition 2014 de la Miss ORTM ont fait vibrer le public.

Elles ont ravi la vedette aux autres ce soir-là. De leur timbre le plus limpide et grâce à la valorisation du patrimoine vestimentaire du Mali dans sa diversité, les Miss se sont faites entendre dans une région du Sud.

Lorsqu’elles ont consacré une chorégraphie à la paix, les 5 000 spectateurs ont fondu en cris dans un tonnerre d’applaudissements. La symbolique n’est pas passée inaperçue, surtout à la tribune officielle occupée par le directeur général de l’ORTM et le gouverneur du district de Bamako.

Loin des discours séparatistes, les Miss ont plaidé pour la cohésion sociale, le renforcement de la fraternité entre les peuples du Mali pour lutter contre l’ennemi commun : la fièvre hémorragique à virus Ebola. Selon elles, les canaux utilisés au Nord peuvent servir mieux dans la communauté à haut risque des zones Ebola. On comprenait alors l’émotion qui a envahi ce soir les téléspectateurs, notamment ceux du CICB, qui croient dur comme fer que le Mali est un et indivisible.

« Le peuple malien doit faire face à la dure réalité d’une crise sans précédent, après le coup d’Etat du 22 mars, suivi de la chute des trois régions du Nord. La culture malienne, à travers les femmes, ne doit point baisser les bras. La culture a été, et reste de tous les combats pour une issue rapide à la crise », explique Fatoumata Dolo, Miss de Mopti.

Quand la culture vient au chevet de la paix, elle l’exprime dans toutes ses dimensions, en témoigne Aminata Dicko.

Les candidates ont parfaitement maitrisé le sujet. La diction était sans reproche, l’identité culturelle était en harmonie avec l’accoutrement et elles n’ont pas pêché devant les membres du jury.

Le jury présidé par Gardjigué Laico Traoré a attribué la plus forte moyenne à la candidate Mariam Traoré de Koulikoro suivi de Mariam Soumounou de Bamako. Bata Walet Abdoulaye de Ségou a été la 3e dauphine.

Bréhima Sogoba

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