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Biennale 2025 : Tombouctou, la jeunesse du Mali te dit « wanda Goy wanda Gari »
dimanche 28 décembre 2025, par
Avec la fin de la Biennale Artistique et Culturelle/Tombouctou 2025, l’heure est venue pour dire merci à Tombouctou. Pour la simple raison que tous les participants à la Biennale 2025, ont compris et assimilé le sens de « Tombouctou Al-Biladi-Soudan fourni idjé makamba idjé wani » ou Tombouctou peuple noir qui abandonne son enfant au profit de l’enfant d’autrui. Oui, à Tombouctou le « Diatiguiya » est une réalité. Et, nous l’avons vécu. Satisfaits, nous disons « Tombouctou Wanda Goy Wanda Gari ».
« Tombouctou Wanda Goy Wanda Gari » ou Tombouctou merci infiniment. Cette phrase se lisait sur les lèvres de tous les participants à la Biennale Artistique et Culturelle/Tombouctou 2025, au moment de l’apothéose. Malgré le nombre important des participants à la Biennale, pratiquement, tout le monde a vécu d’une manière ou d’une autre, les bienfaits du « Diatiguiya » ou l’hospitalité à la tombouctoutienne. Et, au moment, où les lampions s’éteignent sur cette édition 2025 de la Biennale artistique et culturelle, il faut le dire et saluer les « tombouctouka » pour leur « diatiguya » légendaire qui a traversé les temps immémoriaux. Et, le dire plusieurs fois et mille fois, dans la langue locale est encore mieux : « Tombouctou Wanda Goy Wanda Gari ».
De mémoire de participants aux différentes éditions des Biennales artistique et culturelle, depuis plusieurs années, nous pouvons témoigner que Tombouctou a été à la hauteur. Tombouctou a remporté le prix du « Diatiguiya », en plus de la troisième place au classement général de cette Biennale qu’elle a organisé avec éclat, sans tambours ni trompette. Mais, dans le respect des valeurs qui ont toujours été les siennes. Les troupes pourront le témoigner.
Tombouctou l’avait dit depuis le lancement de la Biennale à Bamako. Des ressortissants avaient invité le Mali et le monde à venir participer à cette renaissance de la ville des 333 saints, à travers cette Biennale. Oui, vous avez dit renaissance ? Effectivement, nombreux sont nos compatriotes maliens, à plus forte raison, des étrangers qui sont loin du Mali et de l’Afrique, qui pensent qu’il n’y a plus trace de vie dans la cité millénaire, depuis les soubresauts qui ont secoué la ville et la région éponyme.
Il a fallu que les autorités maliennes drainent la jeunesse culturelle du Mali sur cette ville avec la complicité de ses habitants, pour que l’humanité la redécouvre parée de ses plus beaux habits. Oui, Tombouctou a résisté. Mieux que résister, Tombouctou s’est remis d’une résilience qui la repositionne comme une destination touristique très attractive. Et, c’est une infime partie de cette attractivité que nous avons découvert pendant la dizaine ou la quinzaine de jours que certains viennent de passer à Tombouctou, dans le cadre la Biennale 2025.
Et, ce fut un coup de maître. Au moins 2000 à 2500 jeunes maliens dont la plupart n’avait jamais mis les pieds y sont arrivés pour la première fois. Ils ont découvert une autre partie du Mali physiquement et culturellement, mais surtout du point de vu culinaire, à travers des plats comme : « Fakoye », « Toukassou », « Djissmagoudéy », « Almarga mafé », « widjila », « kata », « takoula »…
Mais, ils étaient au moins 200 touristes internationaux, venus hors d’Afrique, pour découvrir le continent à partir de Tombouctou, ville mystérieuse. De telle sorte qu’il y a lieu de dire, plus que l’espoir, Tombouctou respire un renouveau promoteur, qui seront renforcer grâce à l’engagement de ses filles et fils. Et, mieux qu’une promesse, Tombouctou a relevé tous les défis, lors de cette Biennale. Et, il n’y a aucun doute, après les épreuves traversées, Tombouctou ne pliera plus jamais l’échine, même devant un diable.
Du point de vu sécuritaire, l’on doit faire un chapeau bas aux forces défense et de sécurité maliennes qui ont la lourde responsabilité de garantir la puissance publique dans cette partie du pays. Dans un professionnalisme rassurant, elles ont garanti la quiétude des populations et de l’ensemble des participants à cette biennale.
C’est fort de ce dispositif sécuritaire rassurant que l’ensemble du Mali a marché, chanté et dansé, de jour comme de nuit, dans les rues de Tombouctou, sans oublier de courir vers les mosquées aux différentes heures de la prière, comme l’exige notre ADN. Et, c’est au regard de tout cela que nous disons : « Tombouctou Albarka », mais mieux, « Tombouctou Wanda Goy Wanda Gari ».
Assane Koné
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