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Masa 2014 : Les arts de la scène face au défi du numérique au centre des préoccupationsMasa 2014 : Les arts de la scène face au défi du numérique au centre des préoccupations

mercredi 5 mars 2014, par Assane Koné

Après 7 ans d’interruption, le Marché des arts, du spectacle africain (Masa) a repris ses droits le 1er mars 2014 au bord de la lagune ébrié à Abidjan. L’édition de cette année, 8e du genre, est placée sous le thème : «  Les arts de la scène face au défi du numérique  ». Pour explorer à fond cette thématique, les organisateurs, avec le Pr Yacouba Konaté en tête, l’ont inscrit dans les débats de la «  Rencontre des professionnels », qui a démarré le 3 mars 2014, à l’Institut français d’Abidjan.

C’est un secret de polichinelles, les nouvelles techniques de l’information et de la communication, communément appelées le numérique, ont aujourd’hui investi tous les secteurs d’activités. Même le milieu des arts et de la culture, souvent hostile au changement brusque, n’est pas aujourd’hui à l’abri de l’ invasion du numérique. Alain Tailly, opérateur culturel ivoirien, modérateur du sous thème « l’apport du numérique à la création, production et diffusion de spectacles », dans le cadre des Rencontres professionnels, a estimé le 3 mars 2014, a l’Institut français d’Abidjan, que de plus en plus de créateurs choisissent d’intégrer le numérique à leurs démarches artistiques, non seulement comme moyen de création, mais également de diffusion. Mais, en attendant d’entrer dans le vif du sujet, il faut rappeler que Nicolas Frenaud, Directeur de l’Institut Français d’Abidjan, a estimé que les Rencontres professionnels doivent pouvoir créer des interactions entre tous les acteurs de l’économie culturelle. Il a invité les hommes de la culture à se familiariser avec le monde de l’économie. Mme Youma, représentante de l’OIF à la rencontre, a indiqué que sa structure attend avec impatience les résultats de cette rencontre qui rentre dans le cadre de la stratégie africaine du numérique. « Le numérique n’est pas un mythe, c’est un outil de création et de diffusion », a-t-elle indiqué. Pour sa part, le Pr Yacouba Konaté a estimé que le thème s’est imposé à eux. Selon lui, la Côte d’Ivoire sort d’une longue crise et malheureusement, on constate que beaucoup de pays sombrent dans des crises, donc la tentative était forte d’interroger l’art et la culture pour la sortie de crise. « Mais, nous avons choisi de voir la crise que le numérique mal maîtrisé peut provoquer dans le secteur des arts de la scène », a-t-il indiqué. Pour débattre de ce sous thème, les organisateurs ont fait appel a des professionnels de haut niveau : François Bloque , de Ma case Prod/Booking, Adama Adepoju, taxi conteur de la Côte d’Ivoire, Sery Sylvain, Président de l’Association des producteurs et Editeurs d’œuvres phonographiques de la Côte d’Ivoire, Eva Doumbia, enseignante et metteur en scène et Mme Guiomar Alonso, chef de l’unité culture, bureau régional de l’UNESCO à Dakar. Dans son introduction du sous thème, François Bloque a rappelé les enjeux du numérique, avant de s’étendre sur la mutation majeur qui se produit dans le domaine des arts vivants. Il a aussi parlé de la dématérialisation des supports. Sans oublier la grande nocivité du numérique à travers la piraterie sauvage, il a souhaité que les acteurs s’inscrivent de façon irrémédiable dans la nouvelle économie qu’offre le numérique. Adama Adepoju, le taxi conteur, est intervenu pour rappeler les actions de la compagnie Naforoba, qui se résument dans un travail de collecte, de création et de diffusion. Sery Silvain, Producteur de musique en Côte d’Ivoire, a réaffirmé son attachement à l’analogie pour la qualité et la permanence de l’humain dans la création. Mais, il reconnait que le numérique a des avantages, notamment en gain de temps et le transport des œuvres. Mieux, il a estimé que le numérique offre une panoplie de facilité pour la diffusion des œuvres. Il a annoncé l’initiative des professionnels ivoiriens de vendre désormais la musique par Internet. Quant à Eva Doumbia, metteur en scène, elle a mis un accent exceptionnel sur le fait qu’elle utilise le numérique pour ses création. Mme Guiomar Alonso a mis l’accent sur la facilité de l’utilisation du numérique, mais elle a estimé que l’accent n’est pas suffisamment mis sur la cherté de la technologie. Mais, elle pense que des études sont nécessaires pour voir comment l’Afrique fait son entrée dans cette nouvelle économie du numérique.
Assane Koné

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