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Guimba Kouyaté : Un Franco-Malien surdoué de la guitare électrique et des instruments de musique traditionnelle du Mali

mercredi 9 novembre 2022, par Assane Koné

Issu de la lignée des griots du Mandé, multi-instrumentaliste de grand talent, Guimba Kouyaté a non seulement hérité du savoir et savoir-faire de ses ancêtres mais aussi reste largement influencé par les instruments modernes. Ces qualités cumulées font de lui un monstre de la scène musicale contemporaine. Jour après jour le jeune artiste gravit les marches pour se hisser sacré meilleur guitariste de son temps. Brian Enot, producteur hors pair, se prononce à propos du jeune sans détour : « Durant ma carrière auprès des artistes, j’ai rarement rencontré un joueur de guitare électrique qui maitrise cet instrument à la hauteur de Guimba Kouyaté ». Notre journal est allé à la rencontre du jeune artiste. Lisez !

Notre Nation.com : Présentez-vous à nos lecteurs

Guimba Kouyaté : Je m’appelle Guimba Kouyaté. Je suis le fils de feu Mamaye Kouyaté et de Mah Damba, fille du célèbre maitre de parole feu Djeli Baba Sissoko. D’après les témoignages reçus, en son temps chaque mardi mon grand-père animait une émission consacrée aux contes et légende populaire du Mali. C’était le rendez-vous des auditeurs de Radio Mali. Je ne peux pas dire plus car en ce moment je n’étais pas encore né. Vous comprenez bien par-là que je suis doublement griot du côté paternel aussi bien que maternel.

Qui sont vos références dans l’univers de la musique ?

Mes références sont de différents ordres. D’abord ce sont naturellement mes deux parents qui sont tous musiciens professionnels. A cet effet depuis la tendre enfance ils m’ont élevé dans l’univers musical. Cette situation inédite m’a donné un goût prononcé pour la musique. Ensuite j’ai rencontré d’éminents grands artistes qui sont devenus des références dans ma carrière. Je peux citer entre autres Cheick Tidiane Seck, tout comme jean Lamotte, Guy Langué, Carlos Santana.

Comment vous vous êtes familiarisez avec autant d’instruments de musique à la fois moderne que traditionnel ?

De par mes origines je suis né dans la musique. Etant donné que mon père feu Mamaye Kouyaté jouait du n’goni cela m’a facilité la tâche. Bien que je sois né en France mes parents sont restés griots. A cet effet il y’avait des instruments de musique traditionnels à la maison. On nait griot, on ne le devient pas. Peu à peu ma curiosité m’a permis de les toucher et à vouloir sortir mes propres notes. C’est ainsi que j’ai fait mon premier pas dans la musique. Il convient d’ajouter que j’accompagnais à mon jeune âge mes parents dans les animations festives comme les mariages et les baptêmes également. Ces expériences m’ont permis de forger mon talent.

Vous avez collaborez avec plusieurs sommités de la musique internationale, pouvez-vous citer quelques-unes ?

La liste est assez longue. Je peux citer quelques-unes : Marcus Muller, Toumani Diabaté, Oumou Sangaré, Mangala Camara, M mathieu Chedid, Saint Germain, Pap Diouf, Adiouza, Sidiki Diabaté, Aya Nakamoura, Paco Sery, Lokua Kanza, Ray Lema, Marcus Miller, Fatoumata Diawara, Mamany Keita, Oxmo Puccino, Nick…

Vous êtes assez proches de nombreux artistes de grands talents du Mali et d’ailleurs. Madjaré Dramé tient quelle place dans votre vie ?

Les noms cités plus hauts sont des artistes avec lesquels j’ai collaboré et continue de travailler. En ce qui concerne Madjaré Dramé c’est tout à fait autre chose : non seulement on travaille ensemble mais surtout elle est mon épouse. Nous sommes liés par les liens sacrés de mariage depuis 2015.

Quels sont les projets futurs que vous nourrissez pour la musique Malienne ?

J’ai plein de projets musicaux pour le Mali. Au moment venu je vais les mettre au grand jour. Pour le moment le pays traverse d’énormes difficultés liées aux problèmes du nord. Prions que le peuple malien sort par une porte honorable.

Aujourd’hui vous êtes au Mali dans quel cadre ?

Si je suis au Mali de nos jours, ce n’est pas gratuit. Le dimanche 23 octobre 2022 la communauté malienne de France a perdu son chef de griot en la personne de Tountou Diabaté. Je me devais impérativement d’être là pour assister aux funérailles et âtre aux côtés de ses enfants en ces moments de deuil. Son fils Mamadou Tountou Diabaté est très proche de moi. Je partage son bonheur autant que son malheur. Prions que son âme se repose en paix. Je remercie tous les maliens qui ont partagé notre peine, notamment le Ministre chargé de la Culture Andogoly Guindo qui a fait le déplacement dans la famille du défunt au nom du gouvernement du Mali. Cela prouve à suffisance que ce pays manifeste une grande estime et considération pour les hommes de Culture.

Propos recueillis par Aboubacar Eros Sissoko


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