Culture > Festival International les « Nuits du kamalen n’goni » : Yanfolila a vibré au son de l’instrument mythique

Festival International les « Nuits du kamalen n’goni » : Yanfolila a vibré au son de l’instrument mythique

mercredi 29 avril 2015, par Assane Koné

Du 23 au 26 avril 2015, Yanfolila, la capital du Wassoulou a été le théâtre de la 2èmeédition du Festival International les « Nuits du kamalen n’goni ». Cette année, la manifestation était placé sous le thème : « Culture et Développement » et avait pour parrain et marraine Bakary Togola de l’APCAM et DjènèbaDiakité, épouse de l’Honorable Yaya Sangaré, Député élu à Yanfolila.

Faire de Yanfolila une destination touristique prisée au Mali. Tel semble être l’objectif principal des intiateurs du Festival international les « Nuits du Kamalen Ngoni ». Ainsi le Kamelen Ngoni, instrument mythique devient un preteexte tout trouvé par Yoro Diallo Yoro Diallo dit Tiékorobani, promoteur et Abdoul Berthé, Coordinateur du Festival, pour inscrire Yanfolila sur la liste des villes maliennes qui accueillent un festival de développement.

Au regard des potentialités de cette localité, les initateurs de manifestation ont vu juste. Jugez-en vous-même. La parole de Seydou Diakité, Président du Conseil de cercle faisant foi. Dans sa présentation de la localité, il dira que Yanfolila couvre une superficie de 9240 km² pour une population de de 212 717 habitants, répartis entre 12 Communes rurales. Selon lui, les principales ethnies qui s’y côtoient sont : les peulhs, les malinkés, les dogons, les bozos et les soninkés. Mieux, il dira que Yanfolila fait frontière frontalier à l’ouest et au sud avec Mandiana en Gunnée Conakry et Odiéné en Côte d’Ivoire. « D’emblée Yanfolila, capital du Wassoulou, est une localité à cheval entre la Guinée Conakry, la Cote d’Ivoire et notre pays », a-t-il déclaré. Au titre des activités économiques, il dira que le cercle est propice à l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’orpaillage, sans oublier le Kamelen Ngoni, cet instrument mythique.

Les moments forts du festival

La 2èmeEdition du Festival International « nuits du kamalen n’goni » a été très riche en couleurs et en sons. Il y avait au programme des concerts géants, des conférences débats et des visites de différents sites touristiques.

Pour les concerts, plusieurs artistes de la localité et au-delà, ont répondu présent. Drissa Sidibé alias « Dri n’goni », s’y est fait remarquer par sa façon de jouer le N’goni. Elève de Yoro Diallo dit « Tièkorobani », « Dri n’goni » a montré qu’il est devenu lui aussi un maître. Tout comme dri n’goni, kabako bourama a invité les festivaliers à une séance de sensibilisation. Ces chansons pour la circonstance, ont été essentiellement consacrées à des leçons de morale : « Coflècouma sera », « nafigui » et « bè ka fili kil ô ».

Venu spécialement de Bamako, le groupe « Bwazan » ou les enfants bwa de Bassi Koné, pendant deux jours a fait deux prestations remarquables en live. Du coup, il est resté graver dans la mémoire de tous les festivaliers.

Pour les conférences débats, on pouvait retenir les thèmes suivants : L’histoire du kamalen n’goni », la divagation des Animaux, culture et développement, la déforestation et les femmes et le développement.

Le 26 avril, les festivaliers ont eu la chance d’apprendre l’histoire du cercle à travers les différentes visites de sites touristiques.

Au temps du président Alpha Oumar Konaré, le ministre de la culture Pascal Baba Coulibaly, y avait inauguré le musée des chasseurs de l’Afrique de l’ouest. A notre passage, l’absence du gardien qui détient les clefs, nous a empêchés d’avoir accès à l’intérieur du musée. Mais, on a vu non loin du musée le « dankoun », là où tous les chasseurs doivent s’initier pour avoir le statut de Donso.

La visite nous a conduit à 18 km de Yanfolila où se trouve le « lainké », un grand arbre, symbole du village de « djilenifing » ou la petite eau noir. Selon les croyances locales, les feuilles de cet arbre sont sacrées. Il est formellement interdit de les cueillir. Sous le lainké, il est à souligner que, captiver deux fois par Filifinbou, le grand Samori Touré échappa à la mort, par ce que certains villageois ont jugé que son sang pouvait avoir des effets négatifs sur le village.

Pour finir on a été visité le marigot des caïmans sacrés, situé à environ un kilomètre de Yanfolila. Ces caïmans représentent les anges gardiens de la localité « Seribadoun ».

En plus de la présence du parrain Bakary Togola, président de l’APCAM et de Mme Sangaré Djeneba Diakité, on a enregistré pouvait la présence de plusieurs grandes personnalités à savoir : l’ancien Premier Ministre et Président du parti FARE ; Modibo Ssidibé, Bonkana Maïga, le maestro, l’Honorable Yaya Sangaré, et Souleymane Sidibé dit Walaye solo, président des artistes wassolonké à Bamako et le président de l’Association Bougouni yanfolila Kolondiéba (ABYK)...A la place du discours de clôture, pour cette 2èmeédition, Dieu a parlé à la place des êtres humains. En cette période de grande canicule dans le sahel, il a entendu les êtres humains. Il arrosé Yanfolila avec une forte pluie. Et, comme pour dire qu’il était d’avis avec les initiateurs de la manifestation.

« Rendez-vous est pris pour l’année prochaine », a conclu Abdoul Berthé, coordinateur général du Festival.

Moussa Lin Diallo
Envoyé spécial

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.