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TOMBEAU DES ASKIA (GAO) : La réhabilitation d’un symbole du vivre ensemble

mercredi 18 mars 2020, par Assane Koné

Le jeudi 12 mars 2020, le ministère de la culture a levé le voile sur le projet de Réhabilitation du Tombeau des Askia (Gao), au cours d’un point de presse. Ce projet de restauration de l’ensemble du site est financé par ALIPH à hauteur 300 millions de Francs CFA), pour une durée de 2 ans, allant du période 2020-2021.

La rencontre avec la presse a enregistré la présence de Moulaye Coulibaly, directeur Nationale du Patrimoine Culturel, de Valery Freland, Directeur exécutif de l’Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH), du représentant de Mme le ministre de la culture, du chef de programme de l’UNESCO et les acteurs concernés.

Rappelons que le 10 mars 2020 à Gao, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, Ministre de la Culture, et Valery Freland, Directeur exécutif de Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit (ALIPH), ont lancé le projet de réhabilitation du Tombeau des Askia, qui sera mis en œuvre par la Direction Nationale du Patrimoine Culturel, avec l’appui de l’association CRAterre. Ce projet de restauration de l’ensemble du site est finance par ALIPH à hauteur de 500 000 USD (près de 300 millions de Francs CFA). La durée du projet est de 2 ans, allant du période 2020-2021.

L’objectif du projet est d’assurer la restauration et la conservation durable de l’ensemble du site, l’amélioration de ses conditions d’accueil et d’utilisation, et la valorisation de son architecture traditionnelle, à travers la promotion des savoir-faire et matériaux locaux.

« Pour ALIPH, ce projet est très important, le premier en faveur duquel la fondation a souhaité se mobiliser en Afrique, car le Tombeau des Askia est non seulement un symbole culturel et religieux exceptionnel pour le Mali, mais aussi pour le monde », a déclaré Valery Freland.

Pour sa part, le directeur national du patrimoine culturel, a indiqué que l’une des missions principales du projet c’est la conservation du patrimoine culturel. Selon lui les impacts attendus du projet sont entre autres : une réelle redynamisation du site au bénéfice des populations et des visiteurs extérieurs grâce à un effort majeur de conservation et de mise en valeur qui lui rendront sa splendeur d’avant les conflits armés. Le site aura d’autre part retrouvé son intégrité et un très bon état de conservation, un approfondissement de la connaissance de l’histoire et des valeurs du Tombeau des Askia, contribuant au renforcement de l’identité culturelle et de la cohésion sociale. Ainsi, les visiteurs, et notamment les jeunes habitants de Gao et les visiteurs extérieurs apprécierons mieux le site. Autres attentes, une relance du tourisme culturel, des usagers satisfaits de l’évolution du site, du confort accru et soucieux de sa pérennité, un cadre de gestion éclairci et des parties prenantes responsabilisées et mobilisées pour mettre en œuvre le plan de gestion 2018-2021.

A noter que, ALIPH a été fondée en mars 2017, à l’initiative de la France et des Emirats arabes unis, en réponse à la destruction massive, ces dernières années, du patrimoine culturel, en particulier au Moyen-Orient et au Sahel. Basée à Genève, cette fondation suisse a le statut d’organisation internationale. A ce jour, avec le soutien de ses huit Etats membres et de ses trois donateurs privés, plus de 17 millions de dollars en faveur de 47 projets dans 14 pays. En protégeant le patrimoine culturel, ALIPH souhaite contribuer à promouvoir la diversité culturelle, le développement local, le vivre ensemble et la construction de la paix.

Il faut souligner que, construit en 1495 par Askia Mohamed et témoin de la splendeur de l’empire Songhoy, le Tombeau des Askia est un remarquable exemple d’architecture soudano-sahélienne. Le site comprend une tour pyramidale et deux bâtiments rectangulaires en banco, un vaste et ancien cimetière et un large espace pour les prières des fêtes de la Tabaski. Les pratiques traditionnelles d’entretien, comme le crépissage, et les manifestations socioculturelles qui s’y tiennent régulièrement contribuent à resserrer les liens entre communautés. Inscrit en 2004 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, le site figure également depuis 2016, compte tenu des différentes menacent qui affectent son état de conservation, sur celle du patrimoine mondial en péril.

Bintou COULIBALY


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