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Sensibilisation sur les manuscrits anciens du Mali : L’ONG-SAVAMA DCI s’installe dans les Université et grande école

mercredi 13 octobre 2021, par Assane Koné

Dans le cadre de la campagne de sensibilisation sur les manuscrits anciens du Mali, l’ONG SAVAMA-DCI et l’UNESCO, ont organisé une série de conférences-débats au sein des Universités et Grandes écoles à Bamako. Le lundi 20 septembre 2021, la salle de conférence de la Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage (Ex FLASH), a brité la cérémonie de lancement de cette série de conférence. C’était sous la Présidence de Dr Idrissa Soiba Traoré, Recteur de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB).

« Beaucoup a été fait pour les manuscrits anciens du Mali. Mais, il reste encore beaucoup à faire pour leur valorisation et promotion », a indiqué Dr Abdel Kader Haïdara, Directeur exécutif de l’ONG SAVAMA-DCI. Il a ensuite exprimé tout sa joie et le bonheur de l’organisation d’une conférence-débat à l’Université sur les manuscrits anciens du Mali. Selon lui, pendant des siècles, les manuscrits anciens ont été gardés par nos ancêtres. Il a indiqué que c’est après l’Indépendance, qu’il y a eu une véritable prise de conscience sur la conservation et la valorisation de ce riche patrimoine. « Depuis 30 ans, avec de nombreux partenaires, nous avons conduit de nombreuses initiatives en faveur des manuscrits. Ils ont été classés, répertorié, et même catalogués », a-t-il déclaré. Avant de regretter le fait que nombreux sont ceux qui ignorent le contenu des manuscrits. Selon lui, cette campagne vise à sensibiliser les maliens à l’exploitation des manuscrits. Et, comme l’exploitation ne peut pas se faire sans l’adhésion des Universitaires, il a indiqué qu’ils ont initié des actions de sensibilisation dans les Universités et Grandes écoles de Bamako. « On vient vers vous pour vous informer que nous comptons sur vous pour que le contenu des manuscrits soit vulgarisé », a-t-il indiqué. Avant de les rassurer que les manuscrits sont ouverts, et gratuitement, pour tous les chercheurs et étudiants pour leurs travaux de recherches.

« Le Mali est connu pour sa richesse en termes de manuscrits anciens »

« Le Mali est connu pour sa richesse en termes de manuscrits anciens », a indiqué Fidèle Guirou, qui a lu le discours de Emond Moukala, Chef de Bureau, Représentant de l’UNESCO au Mali. Selon lui, les manuscrits anciens témoignent d’une université qui a atteint son âge d’or au XVI siècle, l’université Sankoré où il y avait de grands érudits. « Les gens venaient de partout à travers le monde entier, cette fois-ci non pas pour combattre et/ ou sauver le Mali, mais pour étudier à Tombouctou », a-t-il déclaré.

Il a ajouté que ces manuscrits qui sont écrits en arabes pour la plupart sont une mine de savoir intellectuel, et qui peuvent nous apprendre énormément sur notre humanité, pas simplement sur le Mali ni sur l’Afrique mais sur notre humanité. « Cependant le contenu de ce trésor n’est pas encore suffisamment exploité », a-t-il déclaré.

Selon lui, pour faciliter l’appropriation par les acteurs notamment les chercheurs, les universitaires et les scolaires du contenu des manuscrits anciens, facteur de dialogue, de tolérance, de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de paix, qui ont permis aux communautés du Mali de surmonter des défis aux quels leur pays ai été confronté dans son histoire très ancienne et très riche, l’UNESCO s’engage au côté du Gouvernement du Mali pour sauvegarder, valoriser et promouvoir les manuscrits anciens avec l’appui des partenaires dont le Royaume d’Espagne et l’Union européenne.

Il dira que cette campagne de sensibilisation à travers une exposition itinérante sur les manuscrits anciens du Mali et des conférences thématiques si pertinentes traitées par le soin des experts, permettront à beaucoup de personnes de connaître et d’explorer ses manuscrits anciens et particulièrement les scolaires et universitaires. « Elle permettra également d’impulser une nouvelle dynamique dans le domaine de la recherche scientifique sur les manuscrits anciens au Mali, favorisant l’accès du public à ce riche patrimoine culturel », a-t-il déclaré.

« Les manuscrits sont certes anciens, mais surtout actuel pour la simple raison qu’ils n’ont pas été suffisamment exploités »

« Les manuscrits sont certes anciens, mais surtout actuel pour la simple raison qu’ils n’ont pas été suffisamment exploités », a déclaré Dr Idrissa Soiba Traoré, Recteur de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB). Il a ajouté que ces manuscrits comportent des savoirs endogènes, typiquement africains. « Dans les écrits anciens, nous avons des solutions à tous nos conflits. Et, cela fait l’actualité des manuscrits », a-t-il ajouté. Avant de dire que le Département d’études arabes pourrait profiter de la valorisation et la promotion des manuscrits anciens du Mali. « Je suis heureux d’apprendre qu’un laboratoire consacré aux manuscrits sera crée et d’ores et déjà, je vous informe que nous seront heureux de l’accueillir dans notre faculté et plaidons auprès de l’UNESCO pour que ce laboratoire soit une réalité », a-t-il déclaré.

Ensuite, Dr Moussa Ibrahim Touré et Dr Abel Kader Touré, ont entretenu les participants sur le thème : « Etudes et recherches arabes et sociales au Mali : Comment exploiter le potentiel contenu des manuscrits anciens ?Cas du manuscrit : al-Nush al-Mubin (résolution de conflit) et du manuscrit Ma Waqua’a bayna Tombouctou et Djenné (chronique des évènements passés entre Tombouctou et Djenné entre fin 18e et début 19e siècle »

Assane Koné


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