Satisfaits de l’engagement exceptionnel de Madame le ministre dans le dossier qui a abouti à la loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique en République du Mali, les artistes du Mali, au cours d’une conférence de presse, l’ont salué. Avant d’inviter tous les artistes du Mali à se mobiliser comme un seul homme, pour que cette loi soit votée à l’assemblée nationale du Mali.

Le 9 mars 2016, le Conseil des ministres a adopté le projet de loi fixant le régime de la propriété littéraire et artistique en République du Mali.

Immédiatement, le 12 mars 2016, les artistes du Mali toutes tendances confondues regroupés au sein de la Fédama et de l’UAAPREM, se sont mis en ordre de bataille pour organiser une conférence de presse pour dire merci au Président de la République. Par la même occasion le gouvernement malien et le ministre de la culture, M^me N’diaye Ramatoulaye Diallo ont été vivement félicité pour leur engagement aux côté du Président de la république pour l’adoption de cette loi.

Présidée par M’Baye Boubacar Diarra, secrétaire générale de l’UAAPREM, cette conférence fut une belle occasion pour rappeler le long chemin parcouru pour l’adoption d’un texte qui pourra donner un statut à l’artiste malien.

« C’est l’aboutissement de dix années de lutte qui ont été menées au nom de tous les artistes du Mali », a-t-il indiqué.

Selon lui, cette loi permettra aux artistes, littéraires, chorégraphes, comédiens et autres, d’avoir leurs droits et de vivre de leur travail.

Il a rendu hommage aux hommes et aux femmes qui se sont battus pour cette cause. Ce sont, selon lui : Feue Fantani Touré, Feue Bako Dagno et le ministre Hamane Niang.

« Cette loi n’est plus pour nous. Elle est pour la jeunesse car, la musique malienne a perdu son âme et il faut réglementer ce secteur de la culture. Avec la loi c’est sûr qu’on est vers la naissance de la musique malienne et tout va changer à partir de maintenant », a-t-il tenu à dire.

Baye Boubacar Diarra n’a pas manqué d’indiquer que les artistes maliens doivent s’adapter au nouveau paysage des nouvelles technologies. « Le monde a changé et nous devons nous adapter au numérique », a-t-il ajouté.

Cette intervention a ouvert la phase des témoignages des artistes maliens à l’endroit du ministre de la culture.

« L’adoption de cette loi a été un rêve pour moi, car je ne croyais plus », a indiqué Master Soumi. Avant de féliciter tous les artistes maliens qui se sont investis pour l’adoption de la loi. Il a dit mille fois merci à M^me le ministre de la Culture de l’Artisanat et du Tourisme pour son travail remarquable et salutaire à l’égard des artistes du Mali, ambassadeurs de notre culture à travers le monde, et du coup du Mali. « Elle a toujours été aux cotés des artistes et je l’ai vu être sollicitée et trouvé des solutions dans les cas les plus complexes », a déclaré Master Soumi, avant de dire qu’il n’est pas surpris par cet engagement pour la cause des artistes du Mali de la part de M^me N’diaye ramatoulaye Diallo.

Cependant, il a attiré l’attention des artistes maliens sur le fait que l’adoption d’une loi au Mali est une chose et son application en est une autre. Par expérience, il a invité les artistes à se donner la main pour que cette loi soit appliquée, et que l’avenir des jeunes artistes soit assuré afin qu’à la fin de chaque mois, avec ou sans concert, que les artistes puissent avoir quelque chose.

Mais, vu l’ambiance qui régnait lors de cette conférence de presse, la satisfaction des artistes était perceptible par tous. Et, pour que ce pas franchi soit le début du bonheur pour les artistes maliens, Abdoulaye Diabaté a invité les uns et les autres à ne plus baisser les bras et à se mobiliser dans une grande fédération nationale pour la suite des négociations.

Assane Koné