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Problématique du financement du cinéma malien : Le FAIC explore des pistes de mobilisation de ressources pérennes
mardi 24 décembre 2024, par
Le Fonds d’Appui à l’industrie cinématographique ( FAIC), a organisé le 24 décembre 2024, un atelier sur le thème de la Problématique du Financement de l’industrie cinématographique et les mécanismes de développement des ressources pérennes du FAIC.
Comment << faire du cinéma le socle de la préservation de la culture malienne et du développement économique>>, sans un financement conséquent ? C’est la sempiternelle question à laquelle le Mali semble ne pas avoir de réponse.
Convaincu des difficultés et refusant de baiser les bras, Brehima Moussa Koné, Directeur général du Fonds d’Appui à l’industrie cinématographique (FAIC), ne manque pas d’initiative pour une solution pérenne.
Sous l’égide du Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, le FAIC a organisé un atelier sur la problématique du Financement de l’industrie cinématographique et les mécanismes de développement des ressources pérennes du FAIC.
<< A sa création, le FAIC devait être doté d’un fonds de 6 milliards de FCFA. Mais, qu’à cela ne tienne, nous avons décidé de mettre en place un système de mobilisation de ressources propres. Et, c’est l’objet de cet atelier>>, a indiqué Brehima Moussa Koné, Directeur général du FAIC.
<< Le présent atelier qui a pour thème ’’Problématique du financement de l’industrie cinématographique et mécanismes de développement des ressources pérennes du FAIC, entre dans le cadre de la recherche d’une meilleure harmonisation des points de vue de toutes les structures et acteurs impliqués dans le processus d’institution d’une redevance cinématographique afin de mettre en place des mécanismes idoines de génération de ressources propres pérennes destinées à émanciper le financement du cinéma>>, a indiqué Mme Diahara Sanogo, secrétaire général par intérim du Ministère en charge de la culture.
Elle a ajouté que le cinéma en sa qualité d’Art et d’industrie à la fois, exige de plus en plus des infrastructures, des équipements, des ressources humaines hautement qualifiées, mais surtout des moyens financiers importants à la mesure des ambitions.
<< Conscient de l’importance du cinéma et, souhaitant faire de celui-ci un outil en faveur d’une éducation sociale, culturelle et politique, dès les premières années de son accession à la souveraineté nationale et internationale, le Mali a marqué sa volonté de promouvoir et de développer une culture malienne forte, ancrée dans les valeurs de notre société et ouverte au monde, en vue de réaliser une unité nationale fondée sur le sentiment d’identité commune>>, a-t-elle déclaré.
Avant d’ajouter que le vif intérêt de l’Etat pour les industries de l’image s’est traduit aussi par la mise en place d’un dispositif législatif et règlementaire visant à créer un environnement juridique propice au développement des industries cinématographiques et l’adoption en 2013, du document cadre de politique culturelle nationale dont l’un des objectifs stratégiques majeurs vise l’émergence d’une véritable industrie cinématographique dynamique et compétitive. << Malgré cette ardente volonté de promouvoir et développer le secteur à travers la création de structures dédiées au cinéma, celles-ci restent confrontées à la sempiternelle difficulté de mobilisation des ressources>>, a-t-elle ajouté.
En guise de solutions, elle dira que diverses alternatives ont été envisagées, au nombre desquels, la création du Fonds d’Appui à l’Industrie cinématographique (FAIC) par la Loi n°2017-068 du 18 décembre 2017. Selon elle, la création de ce fonds avec une dotation initiale de six milliards est une opportunité pour le développement du secteur. Elle a estimé que cette initiative mérite d’être accompagnée par des mesures réglementaires de mobilisation de ressources propres pérennes pour permettre à la structure de mieux accomplir ses missions. << Vous conviendrez avec moi que face à l’invasion de nos écrans par les productions étrangères, nous assistons naïvement à la perte de vitesse de nos propres productions, de nos valeurs identitaires>>, a-t-elle estimé.
Elle a aussi rappelé que le FAIC, établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, a pour mission d’appuyer le développement de l’industrie cinématographique et de l’audiovisuel au Mali. << A cet égard, il s’attèlera à soutenir les projets des cinéastes et des professionnels des métiers du cinéma, à créer des infrastructures adaptées dotées d’équipements modernes, à renforcer les capacités des acteurs et à professionnaliser les différentes filières du cinéma et de l’audiovisuel>>, a-t-elle précisé.
Après avoir indiqué que la création de ce Fonds est la traduction concrète de la volonté clairement exprimée des plus hautes autorités de notre pays, de faire du cinéma et de l’audiovisuel une composante essentielle de notre économie, elle a estimé qu’elle répond aussi à une attente forte des acteurs du secteur. Face à cela, elle a conseillé de rapidement cerner l’impérieuse nécessité de trouver les stratégies idoines adaptées à nos moyens existentiels afin de mieux identifier les mécanismes internes de financement, innovants et pérennes.
<< C’est dans ce souci que le ministère en charge de la Culture, à travers la Direction Générale du FAIC, a entrepris plusieurs actions visant à identifier et à formaliser les mécanismes permettant au Fonds de générer des ressources financières constantes et pérennes>>, a-t-elle révélé. Avant de préciser que l’objectif de cet atelier consiste à échanger avec l’ensemble des acteurs et structures impliquées dans le processus de mobilisation des ressources afin de dynamiser les productions cinématographiques.
<< Je vous exhorte à partager vos expériences, à exprimer vos attentes, à formuler des observations en vue de parvenir aux plus pertinentes conclusions et recommandations afin que les projets de textes relatifs à l’institution de la redevance cinématographique et audiovisuelle soient introduits dans le circuit d’approbation>>, a-t-elle souhaité.
Assane Koné
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