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« O KA » ou NOTRE MAISON : Un film où Souleymane Cissé met le doigt sur l’injustice au Mali, à travers le problème foncier

jeudi 29 septembre 2016, par Assane Koné

Dans le cadre de la célébration du 22 septembre, la fête de l’indépendance du Mali et pour aussi rendre hommage éloquent à tous les journalistes ayant pris part à la réalisation de ce film, le cinéaste Souleymane Cissé a présenté son nouveau Film au public. C’est la Maison de presse qui a servi de cadre le 22 septembre 2016 à la projection du film couplée à une conférence de presse. Elle a enregistré la présence des cinéastes, des cinéphiles, des journalistes et plusieurs personnalités notamment, Honorable Oumar Mariko et le procureur général du tribunal de grande instance de la CVI du district de Bamako.

« O Ka » ou Notre maison est un film documentaire où le célèbre cinéaste Souleymane Cissé revient sur le conflit foncier qui place la maison qui l’a vu naitre à Bamako en 1940. En génie du cinéma, il a l’intelligence de lier la mésaventure de sa famille au destin de son pays, le Mali.

Devant les hommes de médias, Souleymane Cissé a expliqué les raisons de la réalisation et le contenu de sa nouvelle création. Il parle du problème foncier et de la justice au Mali.

Le réalisateur raconte dans ce film l’expulsion de ses quatre sœurs de leur concession familiale. Et cela à la suite d’un litige foncier entre les Cissé (sa famille) et les Diakité, deux familles qui se connaissent depuis longtemps.

Il parle aussi du Mali, cette maison commune de tous les Maliens. Selon lui, ce film est la réponse à une injustice sur ses quatre sœurs ainsi que toutes les femmes qui ont subit le même sort. « L’expulsion manu militari de mes quatre sœurs en 2008 de la maison que notre famille habite depuis des générations, est complètement injuste et illégale », a dénoncé le cinéaste.

Dans ce documentaire, M. Cissé fait ressortir le reflet de la société malienne par rapport à la gestion du foncier, l’injustice sur les femmes ainsi que son enfance difficile. Il parle aussi de son enfance au niveau de sa société.

Il a profité de l’occasion pour remercier les médias pour leur appui contre l’injustice. « Quand ce drame est arrivé à Bozola, j’ai eu la solidarité des journalistes auprès de ma famille », a-t-il déclaré.

« Nous avons tout simplement fait une poésie pour mieux soutenir la justice, car mon combat de toute ma vie a été toujours de lutter contre l’injustice. La chance de ce film, c’est d’être vu au Mali et par les maliens », a-t-il indiqué, parlant du film.

Il faut rappeler que la réalisation de Oka a commencé en 2008 avant d’être confronté à des difficultés de financement. Ce film d’une durée d’une heure et demie, a été sélectionné à l’édition 2015 du Festival de Cannes. Pour conclure, le réalisateur a souhaité que le film soit projeté sur les écrans de télévision de son pays, pour « permettre aux acteurs de la justice de s’imprégner et de mesurer l’ampleur du problème du foncier dans notre pays ».

Moussa Mallé SISSOKO


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