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Littérature : Avec son livre « BANYENGO », Alioune Ifra N’DIAYE appelle à une introspection

lundi 29 août 2016, par Assane Koné

Dans le livre « Banyengoya », l’auteur essaye d’expliquer la généralisation de la « Banyengoya » au Mali. Comment elle s’est construite ? Comment elle intoxique nos relations ? Et quelles sont ses formes ? Quelles sont les pistes de solutions ?

La cérémonie de présentation du livre a eu lieu au Musée national du Mali le samedi 27 Août 2016. Elle s’est déroulée en présence du secrétaire général du ministère de la culture, du directeur de la sahélienne Edition, M. Ismaël Samba Traoré, éditeur du livre. Etaient également présents plusieurs personnalités, notamment les aniciens Premiers ministres, M. Modibo Sidibé ET M. Moussa Mara.

Selon Alioune Ifra Ndiaye, l’objectif était d’attirer l’attention des uns et des autres, de créer le débats autour de ce délitement de ce qui reste de dynamique au corps social malien : « l’égoïsme ».

« Je tente en propositions quelques pistes de solutions axées sur la construction citoyenne, une manière incontournable de combattre la « Banyengoya », et d’inscrire le Mali durablement dans la « Hônrônya » et d’insuffler une vraie dynamique au Mali post-crise », a indiqué M.N’Diaye.

A l’en croire, ces comportements se manifestent partout et tout le monde doit se mettre en cause. « Nous sommes tous en train quelques part de développer le logiciel de la ‘’banyégoya’’. C’est de prendre conscience, de nous remettre en cause, de retravailler pour pouvoir lancer une nouvelle dynamique du Mali post-crise », a-t’il lancé.

« L’état d’esprit de Banyengo est la principale source d’énergie de notre crise. Il faut faire tarir cette source. C’est pourquoi dans le livre, je propose un diagnostic de cet esprit », a-t-il ajouté.

« On ne nait pas Banyengo, mais on le devient »

Selon l’auteur, on rencontre Banyégo partout au Mali On subit ses gestes. Ce qui lui fera dire qu’on ne nait pas Banyégo, mais qu’on le devient.

« Ce sont les systèmes de fonctionnement de la société qui nous poussent à avoir cet état d’esprit et ce comportement », a regretté l’écrivain.

A travers ce livre, Alioune Ifra N’diaye veut pousser chacun à s’autocritiquer. « Je crois qu’on doit se mettre cause, qu’on réfléchisse à un nouvel état d’esprit, de travailler à être de vrais « Hônrô » du 21e siècle pour construire un nouveau Mali », a- t’il proposé.

Il demeure convaincu que cela est possible. « L’évolution du monde le permet à travers la simplicité d’accès à des connaissances universelles. Il faut juste se mettre à travailler », a-t-il estimé.

Quant au directeur de la sahélienne, M. Ismaël Samba Traoré, il a expliqué les motivations ayant prévalues à l’édition de ce livre à la Sahélienne.

« Nous avons créée en fin 2015 une collection de mémoire, et le but de cette collection est de faire en sorte que les textes qui portent les traces des expériences, des récits de vie, des comptes rendus significatifs pour notre pays soient publiés et débattus », a indiqué M. Traoré.

C’est dans ce contexte que le livre d’Alioune Ifra N’ Diaye « Banyengo » a été édité et publié par la Sahélienne. C’est pourquoi « nous pensons que le contenu et les données que le livre fournissent à la société, si complexes et compliquées, sont intéressants. Et de surcroit, il évoque la problématique de la citoyenneté au Mali qui parait être le slogan dans certaines bouches, mais qui se révèle difficile dans la pratique extrêmement difficile à établir », a-t’il dit.

Pour le secrétaire général du ministre de la culture, ce livre est assez révélateur car il évoque les fondements essentiels de notre société et nos valeurs sociales, avant de féliciter de cette production littéraire qui vient enrichir les bibliothèques et les librairies. « Il faut pousser les réflexions afin qu’elles puissent guider les futures générations à meubler leurs esprits », a-t’il lancé en exhortant les jeunes écrivains à la persévérance.

A noter que le spectacle musical, comme un outil de construction citoyenne avec des conférences-débats sur les enjeux de la crise au Mali, est prévu . Le principe de cette action sera d’utiliser la tradition du récit comme vecteur de la construction de la paix et de la confiance en trois axes à savoir : capter l’attention, stimuler le désir de changement, emporter la conviction par l’utilisation d’arguments raisonnés. Ce programme sillonnera 24 villes du Mali et 53 écoles pour toucher 120 000 jeunes scolaires et étudiants en 3 mois (janvier, février et mars 2017).

Moussa Mallé SISSOKO


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