Bob Marley dans l’une de ses interviews annonçait que le reggae allait sortir de la Jamaïque et qu’il est une prophétie que personne ne pourra arrêter. L’histoire lui donne ,aujourd’hui, raison puisque le concept musical s’est étendu à travers le monde et devient, pour la plupart de ses aspirants une arme, une forme d’expression au service d’une cause juste : l’unité des peuples, la justice sociale, le respect des droits humains, la construction de l’Afrique et surtout l’intégration Africaine.

Un projet fédérateur au nom duquel des hommes et des femmes qui ,avec conviction, se sont engagés au service de Jah ambitionnent de restituer à ce contient toutes ses valeurs fondatrices. Tels sont les postulats de la mission des soldats de Jah déjà imbus de la philosophie de Marcus garve « faisons de l’Afrique l’étoile qui nous guide ». Ainsi sont-ils, affables, sobres, philanthropes, par-dessus le marché. Rastafari croit au « one big family » à « together as one » bannit la haine l’ hypocrisie (bug wire).Sa source d’inspiration, les écritures saintes, qui lui procure parole et reconfort Glory to sound !,glory to word !,Glory to power !, clame- t- il .lui, ne juge pas (judge not) ,mais annonce ce qui nous est profitable et à juste raison. Voilà des pensées qui méritent d’être comprises et partagées. Le festival international d’Abidjan Abireggae, s’y prête désormais.

Evénement annuel, ce rendez-vous du donner et du recevoir culturel offre l’opportunité de comprendre le rastafari et d’éliminer tous les préjugés qui pèsent sur lui. Dans ses mots de bienvenus aux festivaliers le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Moussa Dosso, non moins promoteur de l’évènement notait que Abireggae est le rêve de la fraternité humaine nourri des sonorités musicales du « ONE LOVE » de Bob marley.

Son originalité réside dans une combinaison harmonieuse de la musique et de la réflexion pour la plus grande joie de festivaliers venus du monde entier. Cette célébration des muses revêt, par ailleurs, une dimension historique avérées : œuvrer à donner aux afro descendants toute leur place dans le nouveau monde en construction pour l’honneur et le bonheur de la culture humaine conclura-t-il.

Près d’une cinquantaine d’artistes venant d’un peu partout à travers le monde rivalise de talent pendant quatre jours de messe musicale sur une grande et une petite scène dressées au bord de la lagune Ebrié dans l’enceinte du palais de la culture d’Abidjan.

Koko Dembélé (Mali) ;Tiken jah fakoly(Ci) ;Ismael Isaak(Ci) ; Ras Goody brown(Ci) ;Blackk Rasta (Ghana) ;Daphne Nje(Cameroun) ;Takana Zion(Guinée) ;Morgan Heritage (Jamaïque) ;Julian Marley fils de Bob Marley(Jamaïque), Mutabaruka (Jamaïque) sont entre autres qui presteront pour cette édition 2016.

Pour sa sortie honorable, Koko Dembélé a proposé une dizaine de titre aux festivaliers : Baguiné Tendoro ,Afrique djorè, Rastaman etc…..Il fallait voir l’artiste sur ce style pour mesurer tout le talent de ce virtuose du chant et de la guitare.

Koko Dembélé annoncé par le présentateur la foule fredonne le titre dès son introduction par l’orchestre. De la basse et du drums se mélangent le son du bara et, par moment, le taman qui a donné à ce reggae made in Mali toute son originalité.

Koko a conclu son set par « rastaman » un cantique qui rappelle les préceptes rasta, une leçon qu’il dispense à la jeunesse rasta en l’invitant à faire montre d’humilité dans tous leurs actes.

Koko a assuré dirai-je et un spectateur me le qualifiait de rasta poète un surnom qui lui sied, vu le majestueux arrangement de ses lyrics. Un big up à Issa wattara (bass) robert (G.rythmique), legré(drums), scoty(keybord), Virginie et Naba (choristes) qui ont backé l’artiste ,manager par Aly Traoré dit Castro.

En dehors de la scène le festival international d’Abidjan abrite un colloque international qui durant tout l’évènement se penchera sur les enjeux présents de la mémoire de l’esclavage ; les défis du panafricanisme économique ;Rastafari –religion ou style de vie etc….

Invitées Elikia Mbokolo-Helene lee-lazare ki zerbo-Guilia Bonacci Lloyd stanbury-Pap N’djaye-Mère jah-Jean jacques Diagou etc….

Les expositions d’œuvres d’arts ferment la triptyque de l’événement avec des toiles qui reproduisent les nationalités africaines et des stars du reggae. Le district d’Abidjan parraine l’Edition 2016 qui rend un tribute à Lucky Dube Superstar du reggae sud-africain.

Baba Diarra dit Ras Babina
Radio Bamakan