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FOUSSEINI DIAKITE : « Mes ambitions pour le réseau Kya »

jeudi 8 septembre 2016, par Assane Koné

Le 26 aout à Ségou, un nouveau bureau du réseau des acteurs culturels du Mali dénommé « Réseau Kya » a été mis en place à l’issue de la 2e Assemblée générale de l’organisation. Fousseny Diakité qui dirige le Groupe Walaha a été élu pour un mandat de trois ans. Le jeune Diakité a promis de donner un souffle nouveau au réseau.

Pour les activités, le nouveau président du réseau Kya précise qu’il basera son programme tout d’abord « sur la consolidation des acquis du réseau et proposer d’autres idées plus fraiches et orientées vers la jeunesse et le numérique, en ayant comme base le soutien et l’expérience des ainés et fondateurs du réseau ».

Selon Fousseyni Diakité, la richesse culturelle dont regorgent nos sociétés africaines, est confrontée cependant à un énorme manque de système de communication et de diffusions performantes. C’est pour cette raison qu’il souhaiterait placer son mandat sous le signe du « renforcement de la communication et du développement industriel du secteur à travers le numérique ». Dans un second temps, il s’agira dit-il, « de créer des activités d’insertion socioprofessionnelle des jeunes à travers la promotion de la culture auprès d’eux ».

« Le réseau ayant déjà amorcé son entrée dans le monde du Hitech avec le site web de la cartographie culturelle du Mali, je souhaiterai adjoindre à cela un autre outil qui sera disponible et facile d’accès pour tous : une application mobile, que je nommerai : e-Tama ».

Le projet e-Tama, « est une application mobile qui se veut être une alternative sérieuse pour outiller le secteur de l’industrie culturelle au Mali d’un excellent moyen de communication. Et cet outil, dira le président Diakité, « il nous le faut dans un premier temps pour le secteur dans notre pays et pour toute la sous-région par la suite ». Ainsi, le projet poursuit M ? Diakité « prend tout son sens dans la mesure où il permettra la consolidation de cette industrie culturelle à laquelle nous aspirons (vidéos, magazine en line, photos, diffusions en direct des événements, vente de ticket et d’autres articles dérivés via le e-tama ».

L’explosion des appareils mobiles donne toute sa chance à cette application et ainsi que l’accès de plus en plus facile à internet.

L’application mobile e-Tama se veut être un outil performant par la culture. Les autres activités qui seront développées seront entre autres des séjours artistiques et culturels pour jeunes dans différentes localités du Mali. Ces séjours peuvent être organisés sous forme d’excursion culturelle, à la découverte de nous-mêmes. En plus de ce tourisme d’intérieur, des activités d’initiation à plusieurs disciplines artistiques émailleront ces excursions. « L’objectif n’étant pas de former forcement des jeunes artistes mais plutôt de futurs consommateurs de cette industrie culturelle que nous développons à travers l’éducation du goût artistique et culturel », a souligné le président du Groupe Walaha.

Comme perspectives, la nouvelle équipe a fait savoir M. Diakité « ne finira pas ce mandat auquel j’aspire sans mettre en place une grande structuration du secteur qui couvrira tout le territoire malien. Pour ce faire, l’idée pourra être de mettre en place un Centre Kya dans toutes les régions du Mali. « Ces centres seront de véritable lieu d’insertion socioprofessionnelle dans des disciplines artistiques et artisanales. Un centre qui sera à la fois un espace de formation et de diffusion de la culture : Atelier de création, Espace de formation, Espace de diffusion, Radio FM et Web Radio culturelle ».

Il conclut en disant que Le défi du développement économique et social s’adresse autant au secteur politique que culturel. S’il est vrai que les acteurs du développement économique sont les responsables des entreprises. « Il nous faudra alors en tant qu’entrepreneurs culturels, mettre au devant les nouveaux enjeux qu’offre la dimension culturelle comme ressource pour le développement et participer pleinement au développement de notre pays : enjeux liés à la préservation des identités et de la diversité culturelle face à une mondialisation comme facteur potentiel d’uniformisation enjeux économiques, avec des industries culturelles qui placent les créateurs africains dans une position de conquête de marché, enjeux sociaux, avec de nouvelles solidarités qui se créent et que l’on doit maintenir ».

Amadou Sidibé


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