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Élaboration de la cartographie culturelle du Mali : Le Réseau Kya interroge le secteur de la musique et de la danse
samedi 22 août 2015, par
Dans sa volonté de soutenir la structuration du secteur culturel et d’assurer sa promotion au Mali, le Réseau Kya s’est lancé dans le processus de l’élaboration de la cartographie culturelle du Mali. Dans le cadre de cette initiative, le Réseau des opérateurs culturels du Mali a organisé le 21 août 2015, sa seconde rencontre des professionnels et des partenaires sur le thème : « « où est-on avec la musique et la danse ? ».
Le Palais de la culture de Bamako a abrité le vendredi 21 aoûts 2015, la 2e rencontre professionnelle du Réseau Kya. Axée sur le thème « Où en est-on avec la musique et la danse ? », cette rencontre professionnelle rentre dans le cadre de l’élaboration de la Cartographie Culturelle du Mali. Initiée par le Réseau KYA, cette action vise à soutenir la structuration du secteur culturel au Mali.
Selon Mamou Daffé, Président du Réseau Kya et non moins Président de la Fondation du Festival sur le Niger, le projet initié depuis Mai 2015 a pour objectif d’inventorier les structures actives, les lieux de création et de diffusion ainsi que les lieux de formation dans le domaine de l’art et de la culture. « Les résultats seront publiés sur le site web du Réseau KYA », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter que la stratégie mise en place consiste à organiser des rencontres professionnelles par filières pour analyser, diagnostiquer et faire l’état des lieux de chaque secteur spécifique de la culture au Mali en prélude à l’atelier de validation des recherches sur la cartographie.
« Les recommandations et propositions issues de ces rencontres professionnelles seront soumises au département de la culture qui soutien l’initiative », a-t-il révélé.
Donc conformément à la démarche mise en place, ce second numéro a permis aux professionnels du secteur de la musique et de la danse d’examiner et analyser les difficultés auxquelles la musique et la danse, sont confrontées et de dégager des solutions pouvant booster ces secteurs.
En sa qualité de consultant en musique, Fousseyni Traoré, promoteur des « Tamani d’or », a constaté que la musique malienne souffre du manque de producteurs qualifiés et de soutien financier aux promoteurs de spectacle. Selon lui, à cela, il faut ajouter l’autoproduction de certains artistes et la piraterie.
Fousseyni Traoré a insisté sur la priorisation de la formation et l’encadrement des acteurs du secteur (artistes, managers et producteurs etc.) et un engagement concret des autorités à soutenir le secteur.
« Il faut un financement concret des vrais promoteurs de la musique et une franche collaboration entre les organisateurs de la filière. Cela permettra la plus grande représentativité de celle-ci sur la scène internationale », a-t-il conclu.
En ce qui concerne la danse, Kettly Noëlle, professionnelle de la danse, après avoir exprimé ses émotions et ses désirs au sujet de la danse, a indiqué qu’elle est un ciment social qui rassemble les composants d’une communauté par affinité et par génération.
Mme Kettly a prôné de l’innovation et l’organisation dans le secteur, ainsi que la formation des acteurs pour pouvoir révolutionner davantage la danse.
Mamou Daffé, Président de réseau Kya, à la fin de la journée a indiqué que cette initiative se propose de créer un cadre de réflexion générale qui permettra d’intégrer dans une vision prospective partagée en vue de pallier aux préoccupations existantes et à venir. « C’est pourquoi, les acteurs clés du secteur culturel, et les partenaires de la filière se rencontreront chaque mois, afin de valider un document cadre de politique culturelle nationale et internationale pour la Relance durable des activités culturelles maliennes ». A-t-il précisé.
Le Réseau Kya entend à travers l’élaboration de la cartographie culturelle, bâtir une stratégie à la hauteur des exigences du contexte national et des ambitions du secteur, en s’appuyant sur, le document de politique commune de développement culturel au sein de l’UEMOA. La modération sera assurée par le consultant Youba Bathily.
Moussa Mallé SISSOKO