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Convention de 2005 de l’UNESCO : Le Mali outille les membres du Comité national de mise en œuvre et de suivi

lundi 21 octobre 2019, par Assane Koné

Dans le cadre du Projet UNESCO / ASDI « Repenser les politiques culturelles pour la promotion des libertés fondamentales et la diversité des expressions culturelles (2018‐2021) », le ministère de la culture organise du 21 au 25 octobre 2019, un atelier de formation des membres du comité national de mise en œuvre et de suivi de la convention de 2005 au Mali sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.

Mme N’diaye Ramatoullaye Diallo, ministre de la culture, accompagnée de Edmond Moukala, représentant résident de l’UNESCO au Mali, a présidé le 21 octobre 2019, au Musée nationale la cérémonie d’ouverture d’un atelier destiné à la formation des membres du Comité national de mise en œuvre et de suivi de la convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.

« La Convention de 2005 de l’UNESCO qui a été ratifiée à ce jour par plus de146 Parties dont l’Union européenne, demeure le fer de lance de l’UNESCO dans ses actions pour renforcer les capacités de production, de création et de diffusion des biens, des activités et des services culturels », a indiqué Edmond Moukala, représentant résident de l’UNESCO au Mali.

Selon lui, en ratifiant cette Convention, « les Etats membres dont le Mali se sont engagés à collecter et partager, par le biais des rapports périodiques quadriennaux, des informations et données statistiques, mais aussi des bonnes pratiques, sur les politiques et mesures adoptées dans leurs pays pour protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles ». Et, de préciser qu’ils se sont également engagés à améliorer la transparence en partageant et en échangeant ces informations.

Il a ajouté que ces rapports périodiques permettent à l’UNESCO de produire le rapport mondial sur les politiques et mesures prises pour protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles dans les Parties à la Convention de 2005. « Il se présente ainsi comme un outil d’orientation, un document de référence et un outil de plaidoyer et de sensibilisation pour repenser les politiques culturelles dans le monde », a-t-il indiqué.

Cependant, il fera remarquer que force est de reconnaitre que dans le processus de préparation de leur premier rapport périodique quadriennal sur la mise en œuvre de la Convention, plusieurs Parties ont été confrontées à un certain nombre de difficultés. Ce sont : une capacité et une expertise nationale trop limitée pour évaluer et suivre l’impact des politiques et mesures sur le secteur culturel et créatif ; des difficultés pour comprendre certaines des questions soulevées par le cadre des rapports périodiques ; des ressources insuffisantes pour organiser des consultations nationales et produire le rapport ; la fragilité de la communication entre gouvernement et société civile.

Il a ensuite indiqué que c’est pour aider les pays à faire face à ces difficultés et, dans le cadre de la stratégie mondiale de renforcement des capacités définie par le Secrétariat de la Convention de 2005, des programmes de formation ont été conçues pour être appliqués au niveau national et régional, afin de renforcer les capacités institutionnelles et professionnelles pour la préparation des rapports périodiques, ainsi que le processus de suivi.

Dans ce cadre, il dira que l’UNESCO avec le soutien financier de l’Agence Suédoise de Coopération au Développement International (ASDI), a mis en place un programme de renforcement des capacités des Parties pour la production des rapports périodiques (2018‐2021). « Il s’agit de la phase 2 d’un projet déjà initié entre 2014 et 2018. La deuxième phase du projet (2018‐2021) vise 16 pays dans le monde, dont le Mali. D’autres pays tels que le Burkina Faso, la Colombie, l’Éthiopie, l’Indonésie, le Sénégal et le Zimbabwe ont déjà participé à la première phase du projet », a-t-il précisé.

Au Mali, le projet lancé le 17 juin 2019, comporte trois principales activités. Ce sont : Consultation multipartite et diagnostics ; Organisation d’un atelier de formation et de coaching du Comité national ; (Atelier de validation à travers la présentation et le débat public sur le rapport.

« L’UNESCO accompagne le processus à travers la mise à disposition d’une expertise spécialisée, constituée d’experts internationaux et nationaux notamment dans l’organisation des consultations multipartites avec les acteurs gouvernementaux et de la société civile ainsi que la préparation du rapport périodique quadriennal dont la date limite de soumission par (pays) est le 30 avril 2020 ».

Pour sa part, Madame le ministre de la culture a estimé que cet atelier de formation est une étape décisive dans la collecte et le partage des informations, des données statistiques et des bonnes pratiques sur les politiques et mesures qui protègent et promeuvent la diversité des expressions culturelles et, enfin, la production du rapport périodique quadriennal du Mali pour 2020 sur la mise en œuvre de la Convention de 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.

Selon elle, il permettra de consolider les expériences acquises, de comprendre le contenu de la Convention 2005, ses directives opérationnelles et son cadre de suivi, le canevas de production du rapport périodique quadriennal et la méthodologie de collecte de données sur le terrain. Enfin, Madame le ministre a estimé que l’atelier permettra d’impliquer et de créer une synergie d’actions entre les parties prenantes en vue de renfoncer leurs capacités pour une meilleure collaboration et l’élaboration du rapport périodique du Mali.

Pour cela, elle a invité les participants à suivre attentivement les modules qui seront présentés au cours de cet atelier dans l’objectif de s’en approprier en vue de la réussite des opérations de collecte de données.

Assane Koné


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