Le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) a tenu, le lundi 28 décembre 2015, la 2^e session annuelle de son conseil d’administration dans sa salle de conférence. L’ouverture des travaux a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture, Andogoly Guindo. C’était en présence du directeur général du CNCM, Moussa Ouane, et de l’ensemble des administrateurs.

Pour l’occasion une minute de silence a été observée à la mémoire de Kandjoura Coulibaly, maître du design et de la parure. « Nous avons perdu la pierre précieuse de notre cinéma, une perle, comme il en avait tant aimé et su conserver jalousement. Kandjoura Coulibaly, grand maître du design et de la parure, combien modeste, s’en est allé », a souligné le secrétaire général.

L’année 2015 s’achève. Elle a été marquée par de nouvelles épreuves, dans la recherche de solutions aux équations de la crise politico-sécuritaire qui continue d’affecter tous les pans de la vie nationale.

Au nom du ministre de la Culture, le secrétaire général du département s’est engagé aux côtés des administrateurs pour dire que les arts, les médias, et le cinéma en particulier, sont les sentinelles à même de servir de garant face aux forfaitures idéologiques, mais aussi de recours dans les recherches de réponses existentielles.

D’après le secrétaire général, l’extrémisme violent qui s’impose au débat de l’actualité trouve son nid dans les bas-fonds de l’ignorance et de la misère humaine. De l’avis du secrétaire général, Andogoly Guindo, la meilleure stratégie de lutte contre un si redoutable ennemi, qui instrumentalise ses victimes, est l’information, l’éducation et la communication de masse, qui atteint toutes les catégories, toutes les couches exposées de la société, dans tous les coins et recoins du territoire national.

Pour le secrétaire général, l’arme idéale pour affronter ces puissances destructrices envahissantes est le cinéma, dans ses genres multiples.

A noter également que le CNCM a exécuté le budget 2015 conformément aux orientations du conseil d’administration. Il se chiffrait, en recettes et en dépenses à la somme de 430 332 270 FCFA.

Le projet de budget pour l’année 2016 a été élaboré en tenant compte des grandes orientations fixées conformément aux objectifs de la politique budgétaire de l’Etat et de la priorité du gouvernement d’une part et d’autre part en tenant compte du retour progressif de la paix et de la stabilité au Mali.

La création du centre par l’Etat est une réponse essentielle pour la défense de l’identité culturelle nationale dans un environnement de plus en plus marqué par la mobilisation et l’ouverture des marchés nationaux et locaux.

Au cours de cette session, les administrateurs ont examiné plusieurs points inscrits à l’ordre du jour : comment aider la direction du CNCM à transcender les difficultés de la mise en place effective d’un fonds cinématographique.

Selon Andogoly Guindo, cela fait partie des priorités assignées pour que le problème soit définitivement résolu avant la prochaine session.

Lamine Kané