Le vendredi 3 juin 2016, aux environs de 18h, la Fondation Adenauer Stifung, a organisé une projection du film "Rapt à Bamako, ils sont fous ces adultes " réalisé par l’ancien ministre de la Culture Cheick Oumar Sissoko. La projection s’est déroulée dans la salle de conférence du Centre national cinématographie du Mali (CNCM), en présence du chargé de programme, Yacouba Berthé. C’était en présence également de plusieurs acteurs du cinéma Malien.

L’objectif principal était de susciter les débats, les discussions, mais aussi d’interpeler les consciences. Selon le chargé de programme Yacouba Berthé, c’est pour la première fois que la fondation Adenauer demande un partenariat avec le CNCM à travers la projection de ce film. « Nous avons profité de cette projection pour lancer une sorte de partenariat. On a aussi l’intention de prendre en charge les droits des auteurs pour tout ce que nous faisons pour permettre à ce que les initiateurs puisse en profiter » a-t-il martelé.

La fondation Adenauer Stifung, est une fondation politique Allemande qui fait la promotion de la démocratie et des Droits des hommes. Selon Yacouba Berthé, tout ce qui touche à ces thématiques, les interpelle et les intéresse. « C’est une des raisons qui nous pousse à aller vers les écrits ou les éléments audio-visuels qui touchent ces thématiques », a-t-il précisé. Avant d’ajouter qu’ils sont intéressés par la vulgarisation, afin de permettre à ce que ceux qui n’ont pas la chance de les voir, d’y accéder pour qu’ils puissent tirer des leçons ». A l’en croire, le ciné-débat est inscrit dans leur programme comme étant une activité régulière. Une activité qui sera proposée chaque mois, avec des thèmes qui sont liés à notre société et à la politique dans le monde entier.

A noter que ce n’est pas la première fois que la fondation Adenauer Stifung initie la projection de film. La première projection a été faite au mois de janvier 2016 C’était sur Timbouctou d’Abderhamane Cissako, qui a traité beaucoup du djihadisme au Mali. La seconde projection avait porté sur le film de Souleymane Cissé, intitulé « O Ka » qui signifie en Bambara « notre maison ». Ce film traite le problème du foncier au Mali.

Yacouba Berthé a souligné que ce n’est pas seulement au Mali qu’il initie la projection des films. A ses dires, la même démarche se fait dans la plupart des pays de la sous-région tels que : le Sénégal, le Bénin et la Côte-d’Ivoire.

Rappelons que « Rapt à Bamako " est un film d’action qui nous introduit dans les difficiles tentatives d’exercice de la démocratie en Afrique. Le regard de jeunes de 14 ans, Malik et Sara révèle l’insouciance et l’agonie des hommes politiques pour la condition humaine. Trois générations s’affrontent dans le film et, seuls l’ouverture d’esprit et la combativité des jeunes issus des deux cultures malienne et occidentale, et l’engagement de leur grand-mère Mah, conduisent à empêcher deux drames : le Rapt et l’assassinat d’un albinos, le rapt des résultats d’une élection présidentielle par un des candidats Un long-métrage fiction, 90 mⁿ de Cheick Oumar Sissoko (Mali).

Lamine Kané