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Bamako-Bangui : un axe artistique plein de promesses

samedi 12 septembre 2015, par Assane Koné

En mai dernier, à l’invitation de l’Alliance Française de Bangui, la compagnie malienne BlonBa s’installe pour une résidence de trois semaines dans la capitale centrafricaine : quatre représentations enthousiasmantes du spectacle Ala tè sunogo (Dieu ne dort pas) dans les quartiers les plus meurtris par la guerre, des ateliers de rap avec Ramses Damarifa, de danse avec Souleymane Sanogo, de théâtre d’intervention avec Adama Bagayoko…

Cette résidence bénéficie de l’accompagnement de l’OIM (Organisation internationale des migrations) qui y voit un moyen d’apaiser les tensions qui ont provoqué d’importants déplacements de population. Le succès est tel que plusieurs importantes agences des Nations Unies contactent François Grosjean, directeur de l’Alliance française, pour renouveler une expérience qui a permis d’aller de façon très convaincante au contact de la population.

Le deuxième chapitre de ce partenariat vient de s’ouvrir avec une adaptation centrafricaine d’un autre spectacle de BlonBa, « Bougouniéré invite à dîner » que j’ai écrit en 2004 avec mon ami Alioune Ifra Ndiaye et qui, dans sa version malienne, a été représenté plus de cent vingt fois et plusieurs fois diffusé sur TV5.

J’arrive de Bangui où j’étais parti pour lancer l’opération. Diarrah Sanogo, la célèbre Bougouniéré, sacrée meilleure actrice d’Afrique francophone en 2009, rejoint la semaine prochaine la petite équipe de comédiens qui a commencé à travailler sur la version centrafricaine intitulée « La soupe de Sidonie » pour conduire les répétitions : création le 16 octobre prochain. Cette fois, ce sont la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agrticulture) et le PAM (Programme alimentaire mondial) qui ont souhaité faire accompagner leurs messages par le théâtre et financé cette création suivie d’une tournée de 25 dates.

D’autres projets se dessinent déjà et tracent le chemin de partenariats artistiques inter-africains, trop peu nombreux jusqu’à présent, et pourtant d’une efficacité exemplaire. Une des suites de cette belle aventure est la mise en place en Centrafrique et au Mali d’un dispositif de diffusion théâtrale nommé « Culture en partage », qui s’appuie sur l’expérience centrafricaine et l’élargit.

Jean-Louis Sagot-Duvauroux
(Texte publié sur sa page Facebook)

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