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Quinzaine de l’environnement 2017 : L’apothéose de l’édition de tous les défis

mardi 20 juin 2017, par Assane Koné

« Cette édition était celle de tous les défis : défi sécuritaire, défi de l’organisation matérielle, défi de la mobilisation sociale et j’en passe ». Cette déclaration a été faite par Mme Keita Aïda M’bow, ministre de l’environnement, de l’Assainissement et du développement durable, le 17 juin 2017, lors de la clôture de la 18e édition de la Quinzaine de l’environnement.

C’était vraiment un challenge de tenir la 18e édition de la Quinzaine de l’environnement à Mopti, dans un contexte d’insécurité généralisée. Et pourtant en termes de mobilisation, la Quinzaine de l’environnement à Mopti a battu tous les records. A l’ouverture comme à la clôture, la nouvelle salle de spectacle de Mopti a refusé du monde. En ce qui concerne la présence du Gouvernement, Madame le ministre de l’environnement et du développement durable était accompagnée par trois autres membres du Gouvernement, comme pour faire taire tous les sceptiques qui pense que la Quinzaine de l’environnement ne bénéficie du soutien de l’Etat du Mali.

« Pendant deux semaines, à Kayes, à Bamako, à Koulikoro, à Mopti, à Tombouctou, à Gao, le programme prévu a été exécuté avec une grande implication de tous ». C’est en ces termes que Mme Keita Aïda Mbow a exprimé sa satisfaction à la clôture de la quinzaine de l’environnement le 17 juin 2018 à Mopti.

Il faut dire que pendant la quinzaine, il y a eu suffisamment d’activités de sensibilisation et d’information. Et, Mme le ministre a indiqué que toutes ces activités ont le doigt sur la réalité de la dégradation de notre environnement. « La protection de la faune et de la flore, les effets des produits chimiques dans l’orpaillage, les mécanismes de la désertification et de l’ensablement, la sauvegarde du fleuve Niger, l’assainissement des villes, les créations artistiques, culturelles et sportives, ont fait l’objet d’une bonne vulgarisation auprès du public », a-t-elle indiqué.

Mme le ministre reste convaincu que cette campagne était d’autant plus utile que les menaces qui pèsent sur notre environnement sont énormes. « Elles constituent autant de défis que nous ne pouvons pas occulter en tant que décideurs et en tant que citoyens d’un pays auquel la nature n’a pas fait de cadeau, notre réalité étant celle d’un pays continental dont les deux tiers sont désertiques », a-t-elle ajouté. Avant de dire que la quinzaine de l’environnement est devenu un évènement incontournable dans la politique nationale de protection de l’environnement.

Pour cela, Mme le ministre a invité les organisateurs à innover et faire participer chaque année le maximum d’acteurs pour améliorer la visibilité des éditions futures.

Le 17 juin date de la clôture de la quinzaine de l’environnement, coïncidant avec la journée mondiale e la lutte contre la désertification, dont le thème est cette année « La dégradation des sols et la migration », Mme le ministre a indiqué que la célébration de cette année met en exergue les moyens que les communautés locales peuvent mettre en œuvre afin de renforcer la résilience face aux défis multidimensionnels de développement, tels que les pratiques sur la gestion durable des terres.

« Cette journée a pour objectif de rappeler à chacun le rôle important que joue la terre sur la production de nourriture, et sur la création d’emplois locaux, ainsi que sa capacité à améliorer la sécurité des zones touchées par la désertification », a-t-elle déclaré.

Mais, avant elle, pour la première fois depuis l’histoire des Quinzaine, le Réso-Climat a prononcé un message. Le texte de Dr Ibrahim TOGOLA, Président du Reso Climat, a été lu par Ousmane S. SAMASSEKOU C/File GTTT.

« Une quinzaine de l’environnement marque la volonté des pouvoirs publics de jouer un rôle d’encadrement, d’éducation, d’information et de sensibilisation, en vue d’un changement de comportement envers notre environnement. Ce devoir est individuel et collectif », a indiqué Ousmane Samassekou. Avant d’ajouter que chacun doit à son niveau, de tout temps et en tout lieu, se comporter en citoyen respectueux de l’environnement, en ce qu’il est convenu d’appeler un citoyen responsable.

« Nous devons ensemble, observer les grands principes de défense de l’environnement, comme le recours aux bonnes pratiques, le reboisement, la gestion rationnelle des ressources naturelles, la préservation de la biodiversité, l’application des mesures de réduction et d’élimination de la pollution de l’air et du fleuve et des autres ressources en eau », a-t-il déclaré.

Il s’est ensuite fait le porte parole des communautés locales. « Les communautés locales nous demandent de vous transmettre du haut de cette tribune que le fleuve Niger est en danger en raison de la baisse de ses crues, du phénomène d’ensablement ou encore de sa pollution croissante », a-t-il dit. Avant de préciser que ces phénomènes menacent en effet le fleuve Niger qui constitue pourtant un capital crucial pour l’économie malienne puisque l’agriculture représente 80% de la population active et 35% du produit intérieur brut.

Il a aussi profité de la tribune pour dire que le pays a besoin de se mettre sur le chemin d’une transition énergétique. « Le mix Énergétique permettra au Mali d’adopter des stratégies de développement sobre en carbone, surtout qu’il est dit que malgré les intentions de réduction de gaz à effet de serre le monde reste en termes d’émission à 2.7 °C ce qui est très au-delà de l’objectif d’être en dessous de 2°C », a-t-il indiqué.

Avant d’ajouter que cette situation fait dire que la menace climatique reste réelle et que si rien n’est fait c’est les fondements de nos économies qui risqueraient de s’écrouler, donc notre existence compromise.

Pour terminer, il a salué l’engagement des autorités qui ont bien compris, depuis longtemps, l’importance des enjeux de l’environnement et du changement climatique.

Pour cette cérémonie de clôture, les organisateurs avaient mis les petits plats dans les grands pour une animation exceptionnelle, mais très utiles. D’abord ce fut l’Orchestre Kanaga National qui a entretenu la salle en faisant voyager le public dans les différentes aires culturelles du pays. Ensuite, la Troupe théâtrale « Ladiya » de Mopti et la troupe « Clenza » de Bamako, ont rivalisé d’ardeur pour porter des messages forts quant à la protection et la préservation de l’environnement. Ensuite, la troupe locale des flutistes et la troupe locale de Takamba, par leu jeu exceptionnel, ont amené plusieurs personnes à esquisser des pas de danses. La fête fut belle. Et vivement la prochaine édition de la quinzaine de l’environnement.

C’est le lieu de dire que dire que pour que la Quinzaine de l’environnement recouvre tout son sens, il faut qu’elle soit aussi un espace de bilan des activités menées sur l’année pour protéger, restaurer et préserver notre environnement. Pour dire qu’il se dommageable que les acteurs dorment sur leurs lauriers pour attendre la quinzaine avant de se réveiller. Ils doivent être permanents sur le qui-vive pour la cause de l’environnement nuits et jours et ceux pendant les douze mois de l’année.

Assane Koné


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