Après une année de mise en œuvre des activités des projets, l’UNESCO a rendu public le jeudi 26 janvier 2023, les réalisations 2022 des 9 projets sur financement du fonds climat. C’était à l’hôtel Radisson Collection de Bamako. L’objectif est de donner au gouvernement et aux partenaires techniques et financiers, un aperçu des réalisations des projets, au terme de la première année de mise en œuvre.

Les changements climatiques constituent un enjeu majeur pour notre époque et l’avenir de la planète. Ce phénomène a réussi à catalyser les attentions de la communauté internationale au vu des dégâts de plus en plus croissants qu’il inflige à notre vécu quotidien, quel que soit le niveau de développement. Des tentatives sont nombreuses pour minimiser les effets des changements climatiques et à aider les populations à s’adapter aux effets de ces changements. C’est dans ce cadre que 9 projets touchant dix régions du Mali, ont été initiés par l’UNESCO à travers le Fonds Climat.

La coordinatrice des projets fonds climat, M^me Annie Claude, a décliné les titres des 9 projets. Ce sont : renforcement de résilience des populations vulnérables face aux changements climatiques dans le Delta intérieur du Niger ; renforcement de la résilience des groupements des femmes et de jeunes vulnérables faces aux changements climatiques dans les cercles de Djenné et de Tominian ; réduction de la vulnérabilité des populations dans les cercles de Yélimané et de Nioro du Sahel région de Kayes ; projet d’appui à la promotion de la transformation de produits agricoles à travers l’utilisation productives des énergies renouvelables dans les régions de Sikasso, Ségou et Mopti ; le projet agro-sylvo-pastorales et piscicoles intégré pour le renforcement de la résilience des populations et de restauration des écosystèmes dans les cercles de Kati, Bla, San et de Ségou ; projet d’appui à l’adaptation aux changements climatiques dans le cercle de Kolokani (réserve de la boucle du baoulé) et la commune de wassoulouballé (cercle Yanfolila), région de Sikasso et Koulikoro ; projet de renforcement de la résilience des communautés vulnérables face aux effets des changements climatiques dans les communes de Bourem Inaly ( region de Tombouctou) et de Bandiagara, Dourou et Ondougou (cercle de Bandiagara, région de Mopti) ; le projet d’appui à la sylviculture et à l’autonomisation agro économique et énergétique des femmes et des jeunes dans les communes rurales de Siby et Bancoumana dans le cercle de Kati, région de Koulikoro ; projet de renforcement des capacités de résiliences des communautés vulnérables des huit communes du cercle de Niafunké dans la région de Tombouctou face aux effets néfastes des changements climatiques. Ces projets sont coordonnés par l’UNESCO sur financement du Fonds Climat Mali.

L’objectif principal de ces 9 projets est de renforcer la résilience des communautés vulnérables à travers des actions d’atténuation et d’adaptation, en ciblant prioritairement les femmes et les jeunes. Au nombre des bénéficiaires on a 1 200 000 membres des communautés vulnérables dont au moins 600 000 femmes et 400 000 jeunes. Les thématiques d’intervention de ces projets sont : le renforcement des capacités sur la protection de l’environnement physique et biologique, la construction des infrastructures, la diversification des sources de revenus.

La stratégie de mise en œuvre de ces projets, selon ses explications, les financements sont mis à disposition du gouvernement du Mali par les partenaires financiers notamment la Suède et la Norvège. Ces financements sont reçus par le Fonds climat à travers l’UNESCO qui les rétrocède aux ONG qui assurent la mise en œuvre des activités au niveau local au bonheur des communautés.

Le sous coordinateur des projets de la région de Koulikoro, au courant de l’année 2022, dira que le projet a ciblé environ 700 000 bénéficiaires dont 51% des femmes et 30% de jeunes. Les taux d’exécution budgétaire et des activités sont respectivement de 65% et 70%. Ainsi les activités menées en faveur des bénéficiaires ont permis de renforcer la capacité, de diversifier les sources de revenus et de contribuer à protéger l’environnement et de mettre des nouvelles infrastructures à leur disposition. A cela s’ajoute le renforcement de la capacité des ONG et services partenaires et les acteurs de médias sur des bonnes pratiques issues des projets fonds climat coordonnés par l’UNESCO. De son côté, le sous coordinateur des projets de la région de Mopti, dira qu’en perspective, il s’agit de continuer de finaliser les activités déjà planifiées et de mobiliser d’autres ressource pour pérenniser ces activités dans les communes.

Bintou COULIBALY