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Crise au sein du football malien : La semaine de tous les dangers
mardi 16 février 2016, par
De retour de Hérémakono, la tournure de la crise de notre football m’inquiète. Le mercredi et le jeudi prochain programmés par la fédération comme jours du début du championnat s’annoncent décisifs dans la guerre des tranchés entre le clan Baba et ses détracteurs.
Cette programmation unilatérale du championnat sans tenir compte des recommandations du pool des médiateurs soutenues par le comité olympique, le ministère des sports et l’assemblée apparait comme la goûte d’eau qui risque de jeter de l’huile sur le feu. En plus de la lettre de protestation envoyée par le collectif des clubs et ligues majoritaires à l’assemblée nationale, certaines actions violentes sont à craindre demain dans le pays.
Si du côté de Ségou, la ligue a programmé pour demain en lieu et place du championnat, un match amical Office du Niger contre Balanzan, à Bamako la partie s’annonce autrement. A Hérémakono, les supporters et sympathisants du collectif ont affiché leur détermination à en découdre à partir de ce soir. Haches, coupes-coupes, machettes et toutes sortes d’armes étaient au rendez-vous. Le seul lot de consolation est venu de l’Assemblée nationale qui a convoqué le collectif pour demain 10h. Dans ce cadre, le président Mamadou Dipa Fané a demandé aux uns et aux autres de sursoir à tous les projets en attendant ce rendez-vous.
Selon certaines sources, les débats entre le collectif et l’Assemblée nationale porteront sur les voies et moyens de l’application des recommandations. C’est dire que la programmation de Baba a déjà du plomb dans l’aile. Selon les mêmes sources, aucune équipe n’a encore effectué le déplacement pour rejoindre les régions.
SAVANA FC qui est à Bamako depuis quelques jours a laissé entendre à Hérémakono qu’elle ne jouera pas sans l’accord du collectif. Du côté des différents stades du pays, les responsables attendent toujours le feu vert du département.
Il est désormais clair qu’à défaut de pouvoir sécuriser les stades, les équipes, son siège et le domicile de ses dirigeants, la fédération doit éviter des programmations aux allures de provocation d’autant plus que le ministère a refusé de prendre la sécurité en charge. Pour éviter toutes situations déplorables, le comité olympique, le ministère des sports et l’Assemblée nationale sont vivement interpellés. En attendant, je ne conseillerais même pas à mes ennemis de se rendre aux stades demain et jours suivants.
A bon entendeur salut !
Source : Le journaliste sportif Lamine Diallo sur sa page facebook
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