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Construction citoyenne et culture de la paix : Oxyjeunes 2014 à Kita sensibilise des enfants et des jeunes maliens

samedi 19 juillet 2014, par Assane Koné

La 8e édition de « Oxyjeunes », placée sous le thème « La participation des enfants et des jeunes à la construction citoyenne et à la culture de la paix », a démarré à Kita le 14 juillet et prendra fin le 18 juillet 2014.

Mmes les ministres de l’éducation nationale et de la Famille, de la promotion de la femme et de l’enfant, ont co présidé le démarrage des activités de la 8e édition de « Oxyjeunes » à Kita. « Lorsqu’une Nation se trouve à un tournant critique de son histoire, comme c’est le cas de notre pays aujourd’hui, elle doit avec sérénité réunir ses filles et ses fils, pour se concerter et trouver une solution à ce qui constitue pour elle, un défi majeur à relever. La 8e édition de « Oxyjeunes » est une opportunité pour notre jeunesse de participer à cette quête importante ». C’est par ces propos que Mme Togola Jacqueline Nana, ministre de l’éducation nationale a introduit ses propos lors de la cérémonie d’ouverture de l’édition 2014 de « Oxyjeunes », à la mission catholique de Kita. Selon elle, le thème choisi invite à l’acceptation par tous, que la stabilité politique, la cohésion sociale et la prospérité économique passent nécessairement par le renforcement des capacités des enfants et des jeunes. Mme le ministre a salué le fait que les participants viennent de toutes les régions du pays et de divers horizons. Selon elle, cela est un atout essentiel pour faire de notre diversité culturelle un facteur d’enrichissement mutuel et de renforcement de l’unité nationale. Mieux, Mme le ministre pense que « Oxyjeunes » est un cadre idéal pour les enfants et les jeunes de notre pays de se former au contact des autres, de débattre, d’examiner et de définir des stratégies concrètes liées à la citoyenneté et la culture de la paix pour le développement du Mali. En sa qualité de premier responsable de l’éducation au Mali, Mme le ministre a indiqué que le rôle de l’école est et restera certes la transmission du sa voir, du savoir-faire et du savoir-être, mais ne dérogera pas à sa mission fondamentale de formation des citoyens qui pourront vivre en harmonie avec leur famille, leur société et le reste du monde. « L’école enseigne aux enfants le respect de soi et des autres, les valeurs de droiture, d’honnêteté et de courtoisie », a indiqué Mme le Ministre. Avant d’ajouter qu’elle développe chez l’enfant les capacités de communiquer, de dialoguer, de partager, de coopérer, de travailler en groupe, de s’ouvrir au changement, de participer à l’élaboration et à l’application des règles de vie communes. Qu’à cela ne tienne, Mme le ministre a rappelé que c’est d’abord et essentiellement à la famille de préparer et aider l’enfant à recevoir l’éducation scolaire. « La famille est le cadre par excellence où se forgent les vertus de l’intégrité, de l’honneur, du courage, du respect de soi-même et des autres », a-t-elle insisté. Avant d’indiquer que l’école et la famille doivent se donner la main dans le long processus éducatif. Pour sa part, Mme Sangaré Oumou Bah, ministre de la Famille, de la Promotion de la femme et de l’Enfant, a rappelé aux enfants qu’ils doivent savoir que quand les grandes personnes se déplacent pour eux, c’est qu’ils sont au cœur de toutes les préoccupations. Selon elle, les objectifs assignés à cette rencontre sont assez révélateurs du rôle que nous attendons des enfants et des jeunes maliens. Pour sa part, la représentante résidente adjointe de l’Unicef, Alessandra Dentice a rappelé que « Oxyjeunes » est un espace d’expression, de participation et d’engagement des jeunes pour les jeunes et pourquoi pas les adultes, pour faire connaître et défendre leurs droits inaliénables. « Les droits ne sont réels que dans la mesure où ils sont mis en pratiques, pour les enfants comme pour tous », a-t-elle indiqué. Avant de rappeler que la promotion du respect des Droits de l’enfant ne doit pas rester un simple idéal, mais doit devenir une réalité au quotidien. Cependant, elle a rappelé qu’au Mali, la crise dans le nord a introduit de nouvelles formes de violences faites aux enfants : l’enrôlement dans les groupes armés et l’exposition permanente aux restes d’explosifs de guerre dont les mines anti personnel. Organisée conjointement par le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille et le ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, sur financement de l’Unicef, de Bornefonden et de Save the Children, cette 8e édition a pour objectif de présenter le rôle de la participation des enfants et des jeunes dans la promotion des droits et du bien-être, de répondre aux besoins d’appui psychosocial et de renforcement de la paix par le sport et le jeu et de renforcer le partenariat pour l’atteinte des résultats. Pendant 5 jours, une centaine de participants, en provenance de toutes les régions du Mali, du Parlement des enfants, des pionniers du Mali et autres associations et mouvements d’enfants et de jeunes échangeront sur leur contribution à l’émergence et à la consolidation d’une conscience citoyenne au Mali. Veillées culturelles, conférences, slam, sketches, émissions radiophoniques et reportages photos, visites touristiques, actions citoyennes de salubrité et de reboisement, regards croisés et dialogue intergénérationnel sont les points inscrits à l’ordre du jour.

Assane Koné

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