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Conseil d’administration du FAIC : 200 millions pour booster le cinéma malien en 2022

samedi 9 avril 2022, par Assane Koné

La 5e session du Conseil d’administration du Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique (FAIC) a eu lieu le 7 avril 2022. En plus de l’examen et l’adoption du projet de budget 2022 qui s’équilibre en ressources et dépenses, à 200 500 000 de francs CFA, au cours de cette session, les travaux ont porté sur des points comme : l’examen et l’adoption du compte rendu de la 4e session ordinaire du CA ; l’examen et l’adoption du bilan consolidé des activités 2021 ; l’examen et l’adoption du bilan consolidé du budget 2021 ; l’examen et l’adoption du projet du programme d’activités 2022.

Mme Djara Sanogo, Conseillère technique au Ministère de l’Artisanat, de la culture, du tourisme et de l’industrie hôtelière, a représenté son Ministre à cette 5e session ordinaire du Conseil d’Administration du Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique (FAIC).

Elle a rappelé que le 28 octobre 2021, lors de la 4e session ordinaire, du Conseil d’administration du Fonds d’Appui à l’Industrie cinématographique, les administrateurs ont pris des résolutions, formulé des recommandations et adopté le programme d’activité et le budget pour l’exercice écoulé. « Vous voici réunis ce matin, pour évaluer ce qui a pu être fait, six mois après, dans la mise en œuvre de vos recommandations », a-t-elle déclaré.

Selon elle, cette 5e session se tient à un moment où le secteur de la culture, et particulièrement du cinéma paie le lourd tribut des effets foudroyants de la double crise sécuritaire et sanitaire. Cependant, elle a rappelé que dans le cadre du partenariat avec CANAL + Mali, le FAIC a réalisé en janvier 2022, une série de formations relatives aux projets de production de séries télévisées. « Lesdites formations résultent en fait d’une mise en œuvre tardive de la promesse de formation de 2021 de CANAL+ Mali au profit des acteurs du cinéma et de l’audiovisuel sous le thème : ‘’le développement et la gestion de la production cinématographique et audiovisuel’’ », a-t-elle précisé. Avant de remercier le Directeur Général de CANAL+ Mali et son équipe pour la prise en charge totale et entière de ces formations.

Mais, comme l’arbre ne doit pas cacher la forêt, elle a estimé qu’en dépit de ces performances et des contraintes liées aux crises sécuritaires et sanitaires, de réels défis se présentent au FAIC. Elle dira que la création du FAIC avec une dotation initiale des six milliards de nos francs marque la preuve juridique de la volonté clairement affichée des plus hautes autorités de notre pays de faire du cinéma non seulement un vecteur de la culture, mais aussi un puissant levier du développement économique, harmonieux et durable, même si la mobilisation de cette dotation reste encore un défi.

Mais, qu’à cela ne tienne. Malgré les nombreuses difficultés, elle a tenu à faire remarquer que la Direction Générale du FAIC compte mener des activités réparties en 7 axes : Axe I : Voyages et Échanges d’expériences avec d’autres fonds de soutien Cinématographique et Audiovisuels ; Axe II : Rencontres, Concertations et communications ; Axe III : Formations et renforcement des capacités ; Axe IV : Action de recherche et de mobilisation de financement ; Axe V : Renforcement institutionnel du FAIC ; Axe VI : Appui et suivi-évaluation des projets, œuvres et festivals cinématographiques et audiovisuels ; Axe VII : Recherche de Partenariats. « Le budget de réalisation de l’ensemble de ces activités s’équilibre en ressources et dépenses, comme à l’accoutumé, à deux cent millions cinq cent mille (200 500 000) de francs CFA », a-t-elle déclaré. Avant d’ajouter rapidement que cette annonce budgétaire n’a jamais été entièrement libérée pour permettre au FAIC de mettre en œuvre, sereinement, son programme d’activités.

Donc, au regard de toutes ces difficultés, qu’elle a bien voulu présenter comme des défis, Mme Djara Sanogo a invité la Direction Générale du FAIC à ne pas demeurer dans une attente pieuse de la main providentielle. « Elle doit faire preuve de plus d’inventivité et d’esprit d’initiative. Elle doit développer des plans d’affaires, des plans de financement et aller à la recherche de partenariat, développer des approches novatrices dans le but de renforcer les mécanismes de financement de la production », a-t-elle conseillé. Car pour elle, le défi optimal consistera à relever l’industrie cinématographique de l’asthénie qui la frappe, afin de lui donner un nouveau souffle et dans le dessein bien compris d’une relance du secteur.

Pour ce faire, elle a mis un accent sur la nécessité du renforcement de la gouvernance du FAIC. Et, pour elle, cela passera par un changement de paradigmes.

Assane Koné


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