« Je suis en bonne santé, je suis dans un bon état d’esprit. Quand on est libéré après, il faut être absolument positif. Je le suis. J’ai retrouvé ma famille, mes amis avec beaucoup de plaisir. J’ai retrouvé le Mali avec beaucoup d’espoir. J’ai un sentiment de reconnaissance pour tous ceux qui se sont battus pour qu’aujourd’hui soit.

Je ne connaissais pas mes ravisseurs. J’ai été trimballé, transporté de lieu en lieu depuis le Delta central jusqu’au Grand Sahara. J’étais détenu la plus part du temps dans le grand Sahara. J’étais dans les conditions de climat très difficile et d’alimentation qui n’était pas adaptée, un isolement quasi permanent physique et moral. J’étais toujours isolé dans mon coin. Je n’avais pas les médicaments qu’il fallait pour tenir…Je pouvais passer deux jours seul. A part me donner à boire et à manger, je ne voyais pas mes geôliers.

Je n’ai subi aucune violence ni physique ni verbale. Les conditions étaient difficiles. Je suis passé de petits groupes en petits groupes, transféré en pirogue, à moto, à pick-up et même à dos de chameau. J’étais seul. Je n’ai jamais eu de compagnon parmi les otages.

J’ai rencontré Sophie Petronin que lundi 5 octobre 2020 et les italiens (jeudi 8 octobre 2020).

J’ai eu la chance d’avoir une radio que j’écoutais régulièrement. En tout cas tout ce qui se disait à la radio, je l’écoutais : Les manifestations, les interpellations, les interviews... ».

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