La salle de conférence de la Maison de la presse a abrité samedi 20 août 2016, une conférence de presse, animée par le président du comité national d’organisation du sommet Afrique-France (CNOSAF), Abdoullah Coulibaly, en compagnie de son staff. La rencontre avait pour objectif d’échanger avec la presse, sur les préparatifs en cours du 27^e sommet Afrique-France que la capitale, Bamako, va abriter en janvier 2017 au CICB.

La conférence de presse a porté sur deux activités phares de la mobilisation sociale du 27^e sommet France-Afrique. Il s’agit de l’opération Bozo qui prévoit de créer une brigade bleue pour l’assainissement et l’aménagement des berges du fleuve Niger et l’opération Sotrama qui s’adresse à l’ensemble des usagers de ces transports en commun.

Les deux opérations vont créer des activités génératrices et revenus pour plus de 4 000 jeunes maliens avant, pendant et après le sommet.

Abdoullah Coulibaly, président du CNOSAF, a indiqué que le sommet permet un rassembleur au Mali de 60 délégations, 2000 à 3000 personnes, 53 chefs d’État et de gouvernement, patron de l’Union Européenne, du FMI, de la banque mondiale, de l’Union Africaine et les chefs des institutions de la sous-région. A noté que le CNOSAF dispose d’un budget de 3 milliards sur les 35 milliards de FCFA. Outre les activités génératrice de revenus, le volet culture promet un événement à la dimension de l’hospitalité malienne dans le temps pour rassurer les investisseurs et les visiteurs que le Mali se relève lentement et sûrement.

Le président du CNOSAF Abdoullah Coulibaly a noté que la présente rencontre marque une prise de contact formelle, « que nous souhaitons porteuse d’une collaboration aussi efficace que possible, pour la réussite d’un événement aussi important qu’est le sommet Afrique-France ».

Plus loin, il a précisé que c’est à l’issue du sommet de l’Élysée de décembre 2013 sur la paix en Afrique, que S.E.M le président de la République, s’est vu investi, au nom du Mali, par ses pairs pour organiser le prochain sommet Afrique-France, le 27^e dans l’ordre.

Abdoullah Coulibaly a souligné que les préparatifs du sommet, vont à un rythme satisfaisant et dans tous les volets du programme. « Nous sommes engagés à réussir l’organisation dans tous ses aspects », a-t-il ajouté.

Pour le président du CNOSAF, l’organisation du sommet Afrique-France, marque une confiance, un défi, une chance et une opportunité pour le Mali.

Après un premier rendez vous honoré en 2005 avec l’accueil du 23^e sommet des chefs d’États d’Afrique et de la France, le Mali, 10 ans après, a une nouvelle fois la lourde responsabilité d’organiser le prochain sommet qui se tiendra du 13 au 14 janvier 2017 à Bamako.

L’annonce en a été faite dans la déclaration finale du sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique, en décembre 2013, précisément dans son paragraphe 35. Un choix qui est loin d’être fortuit eu égard à la crise multiforme qui prévalait à l’époque au Mali. L’organisation du sommet de 2017, bien que s’inscrivant dans une tradition établie de rencontres périodiques entre l’Afrique et la France, est un événement très entendu qui revêt un caractère particulier.

Selon les organisateurs, le choix porté sur le Mali pour abriter le 27^e sommet Afrique-France révèle d’une volonté politique des autorités françaises et maliennes appuyée par celles de leurs homologues africains. Pour ce choix, les chefs d’États d’Afrique et de la France en font un symbole de visibilité du Mali, au sortir de la grave crise multidimensionnelle de 2012.

Par ailleurs, il convient de noter que depuis le lancement du sommet de haut niveau entre la France et les pays d’Afrique, c’est la première fois qu’il se tiendra dans un pays post crise. En effet, il s’inscrit dans un triple contexte : la mise en œuvre des Accords de Paix, la lutte contre le terrorisme et le développement du pays.

Pour toutes ces raisons, S.E.M. Ibrahim Boubacar Keita, président de la République, a donné des instructions relatives à l’organisation réussie de cette mission au gouvernement pour que cette dernière soit exécutée avec virtuosité et sobriété. C’est ainsi que le gouvernement, en vue d’assurer une préparation satisfaisante et un bon déroulement du sommet a institué auprès du premier ministre, un comité national d’organisation de l’événement par décret n°2014-0205/PM-RM du 20 mars 2014. Initialement nommé par décret n°2015-0626/PM-RM du 9 octobre 2015, suite au changement d’ancrage institutionnel, le président du CNOSAF de 2017 a été nommé par le décret n°2016-0128/P-RM du 29 avril 2016 du Président de la République.

Lamine Kané