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Réintégration des Fonctionnaires radiés de la Fonction Publique : « Ne touche pas à mon droit » demande l’application de la décision de justice

jeudi 12 décembre 2013, par Assane Koné

« Nous ne pouvons pas comprendre que dans un pays où le Président de la République a déclaré que nul n’est au dessus de la loi, qu’aucune autorité, depuis 3 mois 12 jours, ne prenne la décision de respecter une décision de justice qui demande au Gouvernement malien de nous remettre dans notre droit », a indiqué Amadou Konda, Président du Collectif des jeunes ne « touche pas à mon droit », lors d’une conférence de presse animée le 11 décembre 2013, à la Bourse du travail.

Ils sont 263 jeunes. Ils avaient été radiés de la fonction publique, pendant la transition, au moment où Mamadou Namory Traoré était ministre de la fonction publique. Regroupés dans un collectif dénommé, « Ne touche pas à mon droit », les victimes de cette décision ministérielle, vont battre le pavé à Bamako, mais rien n’y fut. En légalistes, ils vont s’attacher les services de Me Mohamed Aly Bathily, avocat à la cour et actuel ministre de la justice, avant de décider d’attaquer la décision du ministre devant la section administrative de la cour suprême. A l’issu d’une bataille juridique, la section administrative de la cour suprême du Mali a décidé, le 23 août 2013, d’annuler les différentes décisions du ministre de la fonction publique. Mais, voilà que depuis plus de trois mois que les 263 jeunes victimes du ministre Mamadou Namory Traoré, se battent pour obtenir l’application d’une décision de la cours suprême du Mali. Et, s’est dépité, après avoir tapé à toutes les portes sans solution et souvent sans pouvoir les ouvrir, que le Collectif « Ne touche pas à mon droit » a initié sa conférence de presse pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoin, sur le fait que les autorités maliennes refusent d’appliquer une décision de la cour suprême. Selon Amadou Konda, par l’entremise d’un huissier de justice, ils se sont fait dire par le Directeur national de la Fonction publique, qu’il n’a reçu aucune instruction du cabinet du ministre de la fonction publique pour l’application de l’arrêt. Après avoir rendu visite au ministre qui les a rappelé tout son engagement de respecter les décisions de justice de son pays, rien n’y fut. Et, c’est dans ce contexte, dira Amadou Konta, que le Collectif a décidé d’écrire au Premier ministre. «  Mais, nos lettres sont restées sans réponse et nos tentatives de le rencontrer aussi  », a-t-il indiqué. Avant de dénoncer, le fait que les autorités maliennes ne soient pas à l’écoute des populations. «  Il faut que les autorités acceptent de se mettre au service des administrés », a-t-il déclaré. Mais, il a salué la recommandation de la 18e édition de l’EID qui demande au Gouvernement malien de mettre les jeunes radiés dans tous leurs droits et dans un bref délai.

Assane Koné

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