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RESPECT DU DELAI DE LA TRANSITION : Assimi et Choguel sèment le doute

lundi 13 septembre 2021, par Assane Koné

A quelques 6 mois de la tenue de la présidentielle, le chef de l’Etat et son Premier ministre ne sont plus dans la logique de respecter le délai imparti à la transition. Les échanges avec le Médiateur de la Cédéao au Mali l’attestent.

Après le départ du Médiateur de la Transition pour le Mali, Goodluck Johathan, le mercredi 7 septembre 2021 du Mali, ne semblent plus dans la dynamique de respecter le délai imparti à la transition. C’est du moins l’esprit du communiqué final du Médiateur.

Si les autorités de la Transition ont donné l’engagement que d’ici mi-octobre prochain qu’ils élaboreront un chronogramme des élections, c’est-à-dire juste après les assisses nationales, la Mission de la Cédéao a demandé le respect de la période convenue de la Transition devant la communauté internationale.

Pour la Mission, « il ne faut surtout pas que les autorités de la Transition s’hasardent à prolonger la Transition. Selon eux aller au-delà des 18 mois serait une trahison de leur part et risque de créer d’autres problèmes en envenimant d’avantage la situation et isoler le Mali sur la scène régionale et internationale. Il faut respecter les Accords de la Cédéao et aussi la Charte de la Transition en organisant les échéances, selon les chronogrammes indiqués », disent-ils.

Pour le président Assimi cité par notre confrère de RFI, « de plus en plus des voix s’élèvent pour demander la prolongation du délai de la transition ».

Or, on se souvient d’il y a quelques mois, c’est ce même Assimi qui disait respecter la date des 18 mois que la Charte exige. Voila que l’appétit venant en mangeant, le chef de l’Etat qui a certainement été poussé par son entourage, est en train de changer d’idée comme pour dire que « les militaires ne respectent pas la parole donnée », selon un observateur.

Assimi et son premier ministre ne veulent-t-ils pas mettre les Maliens et la communauté internationale devant le fait accompli ? C’est-à-dire trainer les pieds par rapport à l’organisation des élections, et au moment venu, avancer des arguments pour aller au-delà du délai.

Avec une bonne partie de la classe politique, la principale pomme de discorde porte surtout sur la tenue d’une conférence sociale d’entente et la mise en place d’un organe unique de gestion des élections.

Pour le Premier ministre, ces deux points fondamentaux sont d’une impérieuse nécessité pour sauver ce qui peut l’être encore. Selon lui, pour une meilleure transparence dans la gestion des élections et pour garantir la neutralité et la crédibilité des élections au terme desquelles tout le monde serait d’accord avec les résultats, il faut des préalables qui constitueront les fondations d’une nouvelle République et ces préalables ne sauraient être définis qu’ensemble autour d’une même table, d’où la tenue de cette conférence sociale qui servirait de tribune où toutes les questions relatives à la refondation de notre Etat seront débattues sans démagogie aucune.

Pour la quarantaine de partis politiques regroupés, c’est seulement un moyen pour les militaires de confisquer le pouvoir avec la complicité d’une certaine classe politique.

Pour eux, l’organisation d’une conférence sociale d’entente est non seulement inutile et inopportune mais aussi et surtout du gaspillage de nos maigres ressources, car selon eux les conclusions des différents fora et du dialogue national tenus au préalable peuvent servir de source d’inspiration pour la transition et quant à la mise en place d’un organe unique de gestion des élections, même s’ils reconnaissent que certes ce fut une demande forte de toute la classe politique et une des résolutions du dialogue national, pour eux, compte tenu du délai imparti pour la fin de la transition cette tâche ne saurait figurée dans les priorités du gouvernement de transition.

Selon eux, la transition doit se focaliser uniquement sur la sécurisation du pays et l’organisation des élections. Dans une déclaration rendue publique le lendemain de la rencontre, ils ont tenu à faire savoir leur position par rapport à cette démarche du gouvernement de transition.

Quant à l’organe unique de gestion des élections, affirment la coalition de partis politiques, le temps ne s’y prête pas pour une telle entreprise et de ce fait ils émettent de sérieux doute sur sa crédibilité. Ont-t-ils mis en garde le gouvernement pour toutes tentatives pouvant conduire à la prolongation du délai de la transition.

Mohamed Keita
ARC EN CIEL


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