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Mamadou Alpha BARRY, ministre burkinabè des Affaires étrangères : « Il n’a jamais été question pour les militaires burkinabè de quitter le Mali »

mardi 7 février 2017, par Assane Koné

À Bamako dans le cadre du Sommet du G5 Sahel, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, de la Coopération et des Burkinabés de l’extérieur, Mamadou Alpha BARRY, ancien correspondant de RFI à Ouagadougou, était face à ses confrères du Mali, le dimanche 5 février 2017, à la Maison de la Presse du Mali. Au cours des échanges, il a été entre autres questions de la coopération entre le Mali et le Burkina Faso, la situation du contingent de ce pays au sein de la MINUSMA, la victoire des Etalons sur l’équipe du Ghana en 3e place de la CAN… Face à une rumeur sur le départ du contingent du Burkina Faso du Mali, le ministre burkinabé a été très clair : « Il n’a jamais été question pour les militaires burkinabè de quitter le Mali ».

Profitant de la rencontre des pays du G5 Sahel, le ministre Barry, ancien journaliste, s’est rendu à la Maison de la presse de Bamako pour une visite de courtoisie à ses anciens collaborateurs et confrères et pour échanger quelques mots amicaux avec eux.

« C’est un honneur et même un devoir de venir vous saluer et vous dire à quel point on est attaché à notre métier, le journalisme, l’un des plus beaux métiers au monde, un métier de liberté », a-t-il lancé.

Répondant à une question relative à la participation des Étalons du Burkina Faso à la CAN-Gabon, le ministre dira que c’est la joie et le sentiment de fierté qui domine au pays. Et d’annoncer que les joueurs vont être décorés par le Président de la République, chef de l’État.

Sur la gestion de la grogne sociale dans son pays, Alpha Barry a précisé qu’il y avait des discussions qui se mènent avec le gouvernement et les syndicats au sujet des revendications posées. Cependant, explique-t-il, le gouvernement a opté pour des revendications et des négociations globales.

Évoquant la gestion de l’insécurité, il a expliqué qu’au niveau international, les ministres des Affaires étrangères travaillent ensemble. Le Mali et le Burkina ont besoin de l’appui de leurs partenaires des pays du nord, selon lui.

Les forces du Faso restent au Mali

Revenant sur les rumeurs qui font cas du départ des militaires du Burkina du Mali, Alpha Barry a affirmé sans ambages : « Il n’a jamais été question pour le contingent Burkinabé de quitter le Mali. La sécurité du Mali, c’est la sécurité du Burkina et des autres pays ». Avant d’ajouter que face à la situation sécuritaire qui prévaut aux frontières entre nos deux pays, la hiérarchie a demandé à ce qu’une partie du bataillon qui évolue au Mali puisse être déployée à la frontière. Dans le cadre de cet accord de principe, une partie du bataillon de Diabali va être installé à Douentza de commun accord avec la MINUSMA. Ce redéploiement concerne 200 personnes sur 1760 hommes que comptent les deux bataillons burkinabès engagés dans le théâtre malien.

Selon lui, l’insécurité au niveau des frontières s’explique par le fait que la MINUSMA, dans le cadre de son mandat, n’a pas compétence à gérer les frontières. C’est pourquoi, a-t-il expliqué, la création du G5 Sahel est une occasion de mieux gérer la porosité au niveau de ces frontières qui sont devenues des bases arrière des terroristes.

D’ailleurs, a-t-il précisé, la création de la force mixte (Mali, Burkina Faso, Niger), pour la lutte contre le terrorisme dans la zone du Liptako-Gourma, est un outil d’opérationnalisation des dispositions sécuritaires prises dans le cadre du G5 Sahel.

Pour l’opérationnalisation de la force mixte du Liptako-Gourma, il a indiqué qu’il y a aujourd’hui un plaidoyer qui est en train d’être mené par les ministres des Affaires étrangères des 3 pays afin de réunir les moyens nécessaires.

Abordant la question des grands dossiers, comme celui de Thomas SANKARA, Norbert ZONGO, le dossier du groupe de militaires accusé de coup d’État, pendant au niveau de la justice de son pays, il a indiqué que le gouvernement attendait que ces dossiers soient jugés le plus rapidement possible pour permettre à la réconciliation de se faire. Il a rassuré que l’instruction de ces dossiers était bouclée. « Ils devront être vidés d’ici à la fin du premier trimestre 2017 », a-t-il indiqué.

Par Zié OUATTARA


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