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François Hollande : « Le Mali a été à la hauteur de l’espoir que nous avons placé en lui »

dimanche 15 janvier 2017, par Assane Koné

Ces assises de Bamako ont permis à l’Afrique et la France d’élaborer des positions concertées face aux grands défis que constituent le renforcement de la sécurité dans le monde et l’émergence et la croissance intégrante du continent africain. Aussi la nécessité de la consolidation appuyée du partenariat « multidimensionnel » entre l’Afrique et la France.

Aux termes des travaux du 27 ème Sommet Afrique-France décliné sous le nom « Sommet de Bamako pour le partenariat, la paix et l’Emergence », les Présidents malien et français ont animé une conférence de presse le 14 janvier 2017 au CICB devant une brochette de journalistes.

Une occasion pour les deux chefs d’Etat de faire la restitution de ce grand rendez-vous, de passer en revue les sujets de grandes préoccupations parmi lesquels la sécurité a pris le pas.

« Le mali a été à la hauteur de l’espoir que nous avons placé en lui », a confié le Président François Hollande, pour qui ce sommet a parmi de toucher du doigt la sécurité du continent africain et ensuite le développement ou l’émergence de ce continent d’avenir.

Au niveau de la sécurité, il estimé que la prise de conscience est maintenant globale. Il n’y a pas de régions qui ne soient plus menacées par l’insécurité et les terroristes. Quand une l’est les autres aussi, le seront à leur tour.

C’est pourquoi, Hollande a indiqué que ce sommet met chaque pays africain devant sa responsabilité pour constituer la réponse appropriée. « L’UA a la capacité de constituer les forces régionales en vue de faire face à ce défi. Et la France apporte son soutien en termes de formations, d’accompagnement à l’Afrique pour l’aider à assurer sa sécurité », a-t-il affirmé.

Visiblement très ému d’avoir réunie une grand-messe des chefs d’états et de gouvernements de l’Afrique francophone, anglophone, lusophone et arabophone, le Président Ibrahim Boubacar Keita a remercié son Homologue français.

« Je suis heureux ce soir pour le Mali, mais surtout le Président François Hollande. Tous nos frères ont tenu à être là, pas seulement l’Afrique francophone, mais anglophone, lusophone, arabophone et hispanophone…, tous sont venus. Et chacun a tenu à votre endroit le mot de l’amitié très sincères », a indiqué IBK. Et d’ajouter que « L’Afrique m’aurait déçu, François, si elle t’avait laissé partir comme ça », a-t-il lancé en rendant un vibrant hommage au Président Français.

Situation de la Libye et de la Gambie

La situation sécuritaire et politique qui prévaut en Libye et en Gambie n’a pas été occultée par les conférenciers. Selon Hollande c’est une situation qui les alerte et les interpelle. « Nous souhaitions qu’il puisse y avoir une solution politique entre le gouvernement Fayez Al Serraz et l’armée nationale libyenne. La sécurité doit être préservée tout comme l’autorité de l’Etat doit être rétablie. C’est une condition indispensable pour limité les catastrophes », a-t-il souhaité.

S’agissant de la Gambie, Cedeao a voulu parallèlement au sommet de Bamako se réunir pour aboutir également à des résultats. Le Président malien a espéré que d’ici le 19 janvier 2017 la sagesse africaine inspirait Yaya Jammeh. « Je souhaite qu’il m’entende. Quand le bon musulman qu’il dit être qu’il comprenne l’intérêt supérieur de la Gambie pour qu’il n’arrive pas un bain de sang », a-t-il lancé à l’endroit du Président Yaya Jammeh.

Développement de l’Afrique

Concernant les questions de développement et de l’émergence qui ont dominé les huit-clos des Présidents, Hollande a laissé entendre que l’Afrique est un continent qui connait une forte croissance, mais qui en même temps, doit être accompagnée pour ses efforts d’investissements. A cet titre, il a annoncé que son pays, la France augmentera son aide au développement en Afrique.

Pour aider la jeunesse africaine, des nouvelles perspectives ont occupé une large place dans les discussions des chefs d’État et de gouvernement. C’est pour quoi, les conférenciers ont insisté sur le numérique car, selon eux, les technologies peuvent être un appui considérable de croissance en Afrique.

« Il nous faut une croissance plus soutenue et plus porteuse. Nous avons une jeunesse prometteuse, inventive qui a le sens et le goût de l’entreprenariat qui sera aidée par les outils divers qui ont été imaginés dont certains ont été portés sur les fonds baptismaux. 77 millions d’euros sont mobilisés pour le financement des projets des jeunes africains », a révélé Ibrahim Boubacar Keita, Président de la République du Mali.

L’épineuse question d’occupation de Kidal par les terroristes et les bandits a été soulevée par la presse. Le Président Français s’est voulu formel.

« L’autorité de l’Etat doit être exercée sur tout le territoire national du Mali. Nous n’avons rien à cacher. Nous voulons simplement servir une cause. Les forces françaises sont au Mali parce que les autorités maliennes l’ont demandé », a-t-il avancé.

Quant à la durée de l’opération Barkhane au Mali, François Hollande a rappelé que l’opération française répond à un besoin du Mali. « Nous resterons au Mali tant que les pays africains le voudront. Nous sommes au Mali dans le cadre de la coopération internationale », a-t-il déclaré.

Moussa Mallé SISSOKO


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