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Déstabilisation du Mali : La MINUSMA se réunit avec les anciens rebelles de 1990

mercredi 22 mars 2017, par Assane Koné

En invitant les anciens chefs de la rébellion des années 1990 à une rencontre secrète, la force onusienne trahit sa mission dans notre pays et s’engage dans une voie d’enflammer de nouveau notre pays.

Incapable de faire face à sa mission de sécuriser le Mali et de protéger sa population, la MINUSMA, qui se croit tout permis, s’est réunie avec les anciens animateurs de la rébellion des années 1990. C’était la semaine dernière, à Bamako. Même si nous ignorons l’ordre du jour de cette rencontre que nous considérons comme un énième complot de la force onusienne contre notre pays, nous pensons qu’elle se fera sur le dos du Mali qui peine à asseoir son autorité sur l’ensemble de son territoire dont une partie est confisquée par la France.

Renouer le dialogue avec les anciens chefs de la rébellion des années 1990, revient à dire que la force onusienne veut remettre en selle ceux d’entre eux qui ne sont pas encore invités à la table à manger. La démarche peut aussi consister à demander à ceux-ci de réactiver leur mouvement des années 1990 afin de ne pas être submergés par les nouveaux acteurs de la crise politico-sécuritaire née, en 2012.

Tout le monde sait qu’aujourd’hui, l’agenda de la communauté internationale, à travers ses filiales dans notre pays, est de préparer psychologiquement les populations dans le nord de notre pays à s’affranchir de la tutelle de Bamako et de prendre un jour leur destinée en mains : indépendance. Elles se sont toutes engagées dans cette voie dès qu’elles ont posé leurs bagages sur le sol malien et cela avec la bénédiction des traitres maliens qui ont applaudi leur arrivée dans notre pays.

Dans le Nord, pour que la population adhère à leur présence et les accepter à ses côtés, elles ont procédé à des opérations de charme avec un tapage médiatique impressionnant. Les filiales de l’ONU ont investi dans des œuvres humanitaires et sociales. Comme de beau diable, on les a vus d’abord sur les chantiers de construction de latrines, de rénovation de salles de classes, de centres de santé, de dons de kits scolaires, de vivres, d’équipements sanitaires, etc.

Ces opérations tape à l’œil ont produit un certain effet, faisant croire à certains que les troupes d’occupation ne jurent que par leur bonheur. Alors qu’il n’en est rien. Ensuite, elles ont mis l’accès sur l’organisation de séminaires, d’ateliers sur des thèmes dans l’air du temps avec la clé des perdiems intéressants.

Ces opérations de charme ont donné du tonus à la MINUSMA qui se croit sur un terrain conquis pour se livrer à du n’importe quoi sur le territoire malien. Elle s’adonne à tout sans passer par le gouvernement malien qui garde toujours profil bas. La force onusienne s’entretient avec les ennemis du Mali et de la paix. On se souvient de ses nombreuses rencontres avec les forces du mal, de narcotrafiquants et obscurantistes. La MINUSMA a toujours apporté son soutien aux bandits de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) chaque fois qu’elle subit une défaite cuisante face au Groupe d’autodéfense des Touaregs imghads et alliés (GATIA).

Si aujourd’hui, elle entreprend une démarche solitaire pour rencontrer les anciens chefs de la rébellion des années 1990, on ne doit pas être surpris dans la mesure où la communauté internationale a pris fait et cause pour la population blanche de Kidal. Et la MINUSMA est chargée de protéger cette population contre les intérêts du Mali.

La rencontre ne vise autre chose que de ressusciter la rébellion de 1990 et de remettre en selle ses anciens chefs qui ont été supplantés par les nouveaux acteurs dans la crise de 2012. On le sait. La stratégie est connue de tous : pousser ceux-ci à prendre les armes afin qu’ils soient intégrés dans le processus de paix où il y a à boire et à manger. Elle peut être une façon de tendre la main à Iyad Ag Galy, le cerveau de la rébellion de 1990.

Ce nouveau front, ouvert par la MINUSMA, donnera du fil à retordre aux Maliens qui n’arrivent toujours pas à recouvrer l’intégrité de leur territoire. La région de Kidal est passée, depuis février 2012, de l’occupation djihadiste à l’occupation française.

La force Barkhane, qui interdit la présence malienne à Kidal, la 8e région administrative du Mali, avec son supplétif, le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), serait au cœur d’un important de trafic de drogue dans le nord de notre pays.

Il est temps que les Maliens se ressaisissent face à ces manœuvres des forces négatives de la communauté dite internationale, sinon, le réveil sera brutal.

Yoro SOW
L’INTER DE BAMAKO


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