C’est désormais de notoriété publique dans la capitale malienne. L’indiscipline fait la loi dans la circulation. A longueur de journée, conducteurs de moto, chauffeurs de taxi et Sotrama se querellent le long des axes routiers de la capitale. Aucune courtoisie possible. L’indiscipline dispute souvent la palme à l’insolence.

Des disputent entre conducteurs de moto et chauffeurs de Sotrama sont monnaies courantes à Bamako. Des accrochages ressemblant le plus souvent au jeu du chat et de la souris. Le désordre des uns et des autres prennent le dessus sur le respect des lois. La situation devient à la limite insupportable. Les faits se passent le plus souvent sous l’œil vigilant des forces de l’ordre. Des conducteurs ont accepté d’en parler et dénoncent l’absence de responsabilité des policiers.

Sidi Berthé, conducteur de moto : « Ils provoquent des situations désagréables et bénéficient de la protection des policiers »

Les chauffeurs de Sotrama constituent le problème de la circulation routière à Bamako. Ils provoquent des situations désagréables et bénéficient de la protection des policiers. Les agents de la circulation ne cessent de tendre la main aux chauffeurs on dirait des mendiants autorisés. Des billets de banque glissent ainsi entre les mains. Si au départ ils se cachaient pour le prendre, aujourd’hui ils le font au vu et au su de la population. Pourtant, les policiers sont avant tout des éducateurs. A peine sortis des camps de formation, ils oublient le sens de la morale et de la déontologie policière. ….

Djibril Traoré : « La circulation à Bamako est un véritable désordre »

La circulation à Bamako est un véritable désordre. Les conducteurs circulent comme ils veulent. Puisqu’on ne peut pas compter sur les autorités, nous ne pouvons que nous remettre à Dieu.

Habibatou Diarra, une cliente de Sotrama, qui fait le trajet Magnabougou-Raida : « Ils roulent n’importe comment »

Du n’importe quoi dans les Sotrama, sans aucune considération envers la personne dans les bus. Ils roulent n’importe comment. Nous ne pouvons pas continuer à subir les frais de leurs irresponsabilités.

Djéneba Démbele : « La situation est de mal en pire »

La situation est de mal en pire. D’autres ne se gênent point pour stationner à la hauteur d’un commerce pour marchander le prix d’un produit, obligeant les autres usagers se trouvant derrière eux à une longue attente…

Les agents de la circulation aussi se plaignent de l’indiscipline de certains conducteurs

Boubacar Coulibaly, Sergent-Chef de Police : "Ils stationnent mal"

Ils stationnent mal Si on les prend, ils sont les premiers à nous insulter. Dès fois nous sommes obligés de recourir à des sanctions plus sévères.

Nos constats

Pour s’imprégner de la situation un tour vers le Raida est largement suffisant. Dans ces rues, le comportement des usagers provoquent des scènes d’embouteillage qui font endurer chaque jour des situations chaotiques aux différents points névralgiques de la ville.

Le plus irritant dans cette affaire, c’est le comportement de certains automobilistes, brûlant la politesse, aussi bien aux autres usagers qu’aux agents de la circulation déployés aux différentes intersections pour gérer le trafic.

Il n’est pas rare de voir des automobilistes se détacher de la longue file de véhicules pour dépasser tout le monde et aller plus loin bloquer le passage à ceux qui viennent dans le sens inverse. La situation instaure inévitablement une situation d’impasse totale.

Le fait prouve le manque de respect, à l’égard des autres usagers du code de la route et les agents chargés de veiller à l’application stricte de la loi. Il est temps que nous nous imposions une certaine discipline dans la circulation.

Du moins qu’on peut dire que le vrai problème de la circulation de Bamako reste et demeure l’inconscience, l’incivisme, parfois même le comportement irresponsable des usagers.

Hawa SY/ Stagiaire