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Syndicat national des artisans du Mali : Mécaniciens, teinturiers et conducteurs de tricycles réclament leurs droits

lundi 4 novembre 2019, par Assane Koné

Le mercredi 31 octobre 2019, le syndicat national des artisans, affilié à la Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali (CDTM), a organisé un meeting d’information dans le but d’interpeller la mairie et les autorités sur la situation des artisans, des mécaniciens déguerpis, des tricycles et des teinturières et teinturiers et sur la gestion de la maison des artisans. C’était sur le parking de l’artisanat de Bamako, devant l’Assemblée nationale du Mali.

Zansoukou Fané, trésorier général du syndicat national des artisans du Mali, dira que malgré les correspondances adressées au ministère de l’artisanat, qui sont sans suite, ces problèmes continuent de s’aggraver. Pour cela, il a invité le ministère en charge de la question, l’APCMM, l’APCAM, les autorités maliennes à prendre en compte leurs préoccupations.

En se prononçant sur la situation des artisans, il a indiqué que, le déguerpissement des artisans de la rue 224 a été sans suite. Tout en ajoutant que, jusqu’à présent, les artisans n’ont pas eu un autre espace pour exercer leur travail. « Pendant 5 ans, la mairie est en train de nous piétiné pour la gestion de la maison des artisans. Les problèmes des teinturières et teinturiers face aux basins gesners sur le marché de Bazin sont alarmant », a-t-il déclaré. Selon lui la solution serait autour d’un dialogue.

Pour ce qui concerne les tricycles, d’après lui, il a été interdit de ne pas passer sur certains axes de Bamako, alors qu’ils payent presque 45 milles de FCFA d’impôts. « Cette lutte va continuer jusqu’à ce que on aitt gain de cause », a-t-il conclu.

Pour sa part, Sidiki Cissé, 2e secrétaire administratif du bureau du syndicat des artisans du Mali, les artisans sont victimes de la dévolution de la maison des artisans. Il a ajouté qu’il y a des comportements prédateurs adressés à un certain nombre d’artisans notamment, les teinturières et les teinturiers. Pour lui la teinture a tendance à disparaitre aujourd’hui, parce qu’il y a un comportement qui ne dit pas son nom et qui est en train d’absorber la teinture malienne. « Nos lieux d’installation pour travailler sont menacés, car la mairie ne sait même pas qu’un espace est exploitable que lorsque les artisans viennent en premier lieu aménager avant de venir s’en impliquer avec d’autres intentions », a-t-il martelé.

Lors de ce meeting, il a interpellé le ministère de l’artisanat de faire preuve de sens de responsabilité. Et de dire aux artisans de se donner la main pour revendiquer leurs droits.

De son côté, Diakité Idrissa Oumar, 2e secrétaire national du bureau national des artisans du Mali, a souligné que l’Etat a un schéma d’aménagement qui tient compte des espaces prévus pour les artisans, mais ces espaces sont déguerpis et sont utilisés à d’autres fins.

« Si cette solution n’aboutit pas nous allons faire recours à d’autres moyens, notamment, le setting et la marche pacifique. Faisant en sorte que les autorités se sentent concernées », a-t-il indiqué.

Mahamadou Sogona dit Mamah, secrétaire général des conducteurs de tricycle du Mali, a montré tout son mécontentement en disant : « nous sommes tous des artisans et des chefs de familles. Ce travail nous permet de subvenir aux besoins de notre famille ».

Depuis 2006 à nos jours, selon lui les conducteurs de tricycle payent la vignette à 12 000 FCFA à la mairie, en 2013 on a commencé à payer la vignette à 63 000 FCFA à l’impôt. Pour cela, on les a fait savoir qu’on ne peut pas payer la vignette deux fois et à la mairie et à l’impôt. En plus de cela, il nous a été interdit de circuler sur certaines voies de Bamako mais à des heures précises notamment, sur la route de Sébénikoro, de Kouliloro, de Niamakoro 30mètres, sur la route de l’aéroport et sur l’ancien pont. Il a interpelé les autorités surtout la mairie de les faciliter la libre circulation, ce qu’il juge nécessaire que d’aller pratiquer d’autres activités illégalement, tant que chef de famille pour mieux vivre.

Pr Clément Dembélé et Amara Bathily activiste, ont apporté leur soutien au syndicat national des artisans du Mali, en les rappelant de ne laisser personne piétiner leurs droits. Avant de souligner le rôle important qu’ils jouent pour le développement de notre pays.

Bintou COULIBALY


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