Je n’ai jamais rien su faire d’autre qu’écrire des textes pour des chansons, des livres, ou des journaux télévisés. Alors, comme il fallait que j’expulse le grand choc ressenti après la tragédie qui a frappé mes frères et sœurs ce week-end, j’ai couché sur le papier ces quelques mots sans prétention que l’arrangeur Freddy Assogba mettra en musique pour rendre hommage à nos disparus et soutenir les miens...

1.
Si Bassam pouvait parler
Elle dirait que ce jour-là
Elle s’était endimanchée
Comme si c’était l’abissa
La mer, le soleil, le vent
La journée s’annonçait bien
Il fallait voir les enfants
S’amuser de loin en loin
2.
Si Bassam pouvait parler
Elle dirait que sans prévenir
Le ciel soudain s’est voilé
Plus un mot et plus un rire
La mer, la panique, les cris
De la foule qui fuit le diable
Et l’horreur pour toutes ces vies
Éparpillées sur le sable
JE CHÉRIS LA MÉMOIRE
DES FLEURS QUI SONT TOMBÉES
JE SUIS LA CÔTE D’IVOIRE
MON NOM C’EST RÉSISTER
3.
Si Bassam pouvait parler
Elle dirait tout son dégout
Des salauds qui l’ont souillée
De ce siècle devenu fou
La mort, la peine, la douleur
La terre n’est plus que violence
Mais pas question que la peur
L’emporte sur l’innocence
JE CHÉRIS LA MÉMOIRE
DES FLEURS QUI SONT TOMBÉES
JE SUIS LA CÔTE D’IVOIRE
MON NOM C’EST RÉSISTER
4.
C’est à nous les vivants
De dire encore au monde
Que jamais l’éléphant
Ne cède aux armes qui grondent
C’est à nous les vivants
De dire encore au monde
Que jamais l’éléphant
Ne cède aux armes qui grondent

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