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Santé publique au Mali : La guerre pour l’hygiène des aliments servis dans les restaurants et sur la voie publique

lundi 8 mai 2017, par Assane Koné

« Compte tenu du rôle fondamental de l’hygiène dans la prévention des maladies, la conservation et l’amélioration de l’état de santé de la population par l’application des règles et pratiques nécessaires et compte tenu de l’importance de l’hygiène dans la lutte contre la maladie, notre gouvernement a mis l’hygiène publique au cœur de ses préoccupations à travers la création du ministère de la santé et de l’hygiène publique ». L’information a été donnée par les acteurs de la santé, notamment Dr Kola Bocoum, chef section DNS/DHPS, Gaoussou Keita, chef de division HPS/DNS, Seynabou Touré, conseillère technique juridique, Dr Oumar Guindo, directeur adjoint national de la santé, Boubou Traoré, chef CHDD/MSHP, Seydou Traoré, juriste. C’était lors d’une conférence de presse tenue le jeudi 4 mai 2017 dans les locaux du secrétariat général du ministère de la santé.

Selon ces acteurs de la santé, l’une des missions assignées au ministère de la santé et de l’hygiène publique est de contribuer à la mise en place d’un cadre juridique et réglementaire approprié en matière d’hygiène publique et de salubrité et de veiller à son application.

Pour mener à bien ses missions de prévention des risques sanitaires en milieu domestique et ceux liés à la consommation des aliments vendus dans les établissements de restauration collective et sur la voie publique, le ministère de la santé et de l’hygiène publique a élaboré les présents décrets régissant l’hygiène de l’habitat et celle de la restauration collective. Ces textes ont été adoptés en conseil des ministres, le mercredi 15 mars 2017.

Le premier décret portant le No 326 du 11 avril 2017 comprend 5 chapitres repartis en soixante-onze articles, régissant l’hygiène de l’habitat en république du Mali. Son objectif est de renforcer le dispositif réglementaire en matière d’hygiène publique et de salubrité.

Selon ces acteurs, l’hygiène de l’habitat est l’ensemble des pratiques et mesures prises par les ménages pour préserver leur santé contre les effets nocifs résultant des facteurs physiques (blessures, brûlures par le feu, fractures, traumatismes, etc.), biologiques (parasitoses et infections diverses comme le paludisme, les diarrhées, la toux, les affections cutanées et ophtalmiques, les allergies, les zoonoses, etc.), ou chimiques (intoxications, brûlures par les matières corrosives, allergies, etc.)

D’après eux, le décret fixe le cadre juridique et institutionnel de l’hygiène de l’habitat. Il soumet les propriétaires et les occupants des maisons à usage d’habitation au respect des conditions et pratiques d’hygiène de l’habitat. Il détermine les modalités de gestion des déchets domestiques. Le présent décret réglemente les rapports de bon voisinage en milieu urbain et rural. Il fixe également les sanctions applicables en cas de violation des règles relatives à l’hygiène de l’habitat. Ils ont estimé que ce décret contribuera à la réduction des des menaces sur la santé des ménages par l’amélioration du cadre de vie des populations.

Le deuxième le décret portant le N° 325 du 11avril 2017, comprend 6 chapitres repartis en 65 articles, régissant l’hygiène de la restauration en république du Mali. Il vise la prévention des risques sanitaires liés à la consommation des aliments vendus dans les établissements de restauration collective et sur la voie publique. Ces risques peuvent être d’ordre physique (corps étrangers par exemple les petits cailloux, les cheveux, les débris de verre, les morceaux de bois, les éclats d’os, les arrêts de poisson, dans les aliments pouvant provoquer des blessures ou une gêne au niveau de la bouche ou du tube digestif), biologique ( microbes par exemple les bactéries, les virus, les parasites pouvant causer des infections ou des intoxications), ou chimique ( produit chimique par exemple les pesticides, les métaux lourds, les résidus d’antibois mutiques et de nettoyage pouvant causer des intoxications, des brûlures, des allergies, etc.).

Il détermine les obligations des responsables des établissements de restauration collective et des services techniques de l’hygiène publique. Il fixe aussi les sanctions applicables en cas de violation des conditions d’hygiène prescrites. Il contribuera également à la prévention des risques sanitaires liés à la consommation des aliments vendus dans les établissements de restauration collective et sur la voie publique. L’application de ces décrets participe de la mise en œuvre de la politique nationale d’hygiène publique.

C’est pourquoi, le ministère de la santé et de l’hygiène publique a invité les autorités politiques et administratives, les leaders communautaires et religieux, les partenaires techniques et financiers, les communicateurs, la société civile, les éducateurs et les promoteurs du secteur privé à faire une large diffusion de ces deux décrets. Selon eux, à l’échelle mondiale, plus de 90% des maladies sont liées à l’insalubrité.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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