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Révision des contrats miniers : Que peut en réalité le gouvernement malien ?

mardi 17 septembre 2013, par Assane Koné

« Le Mali va réexaminer tous les contrats miniers et pétroliers  ». L’annonce a été faite de façon fracassante le 10 septembre 2013, par Boubou Cissé, nouveau ministre des mines du Gouvernement dirigé par Oumar Tatam Ly. Sans être taxé d’oiseau de mauvaise augure, l’on peut honnêtement s’interroger sur les capacités d’un gouvernement malien à modifier à les termes d’un contrat minier ou pétrolier, lorsqu’on sait qu’il n’q que pour souci de proposer des codes miniers attractifs.

Par la voix de Boubou Cissé, ministre des mines, le gouvernement malien a annoncé sa volonté de procéder à un inventaire complet des contrats miniers et pétroliers. Si le gouvernement malien se contentait d’un simple inventaire, l’on pouvait s’interroger sur l’opportunité d’une telle action. Mais, mieux qu’un simple inventaire, le gouvernement annonce qu’il « n’exclut pas de renégocier ceux qui sont contraires aux intérêts du pays  ». Entre nous, est ce qu’on a besoin d’un inventaire pour comprendre que la plupart des contrats miniers et pétroliers sont inéquitables. C’est convaincu de cela que de nombreux observateurs estiment que le ministre malien a voulu faire un effet d’annonce qui ne sera pas suivi d’actions concrètes. Enfin, il faut faire plaisir au peuple malien qui souhaitait un changement. Et, un discours sans effet réel serait mieux indiqué. En effet, quand des pays du tiers monde, dont le notre, se livrent une compétition farouche pour avoir le code minier le plus attractif afin d’attirer les investisseurs étrangers, il n’y a aucun doute, elle se fait au détriment des intérêts nationaux. Même nouveau à la tête du département des mines, le ministre Boubou Cissé ne peut pas ignorer que les contrats miniers et pétroliers sous les tropiques tiennent plus aux intérêts des investisseurs qu’à ceux du pays propriétaire de la ressource minière. Donc, en définitive, l’on peut s’interroger sur le sérieux des déclarations du ministre des mines. Surtout quand on sait que même demain, nos états dans le souci d’avoir quelques milliards de FCFA pour boucler des budgets permanent déficitaires, vont courir derrière les investisseurs étrangers, qui donneront toujours l’impression de se laisser appâter par des lois minières qui, d’année en année, deviennent de plus en plus attractives. Dans un tel contexte quel est la capacité d’un gouvernement malien à faire le changement dans ce domaine. ? Surtout quand on sait que, dès la mise en place du gouvernement dirigé par Oumar Tatam Ly, nombreux sont les maliens qui ont déchanté. Certains sont convaincus que le changement annoncé est arrivé avec un pied cassé.
DDDK

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