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Réseau WANETAM à Bamako : De nouvelles perspectives pour la recherche scientifique au service de la santé

mercredi 19 février 2020, par Assane Koné

L’Hôtel de l’amitié de Bamako a abrité, le mercredi 05 février 2020, la cérémonie d’ouverture de la 3e réunion annuelle du réseau Ouest Africain de Lutte Contre la Tuberculose, le Sida et le Paludisme (Wanetam). Cette rencontre annuelle qui s’est tenue du 05 au 07 février 2020 visait à mener des réflexions sur la stratégie de santé afin de promouvoir l’autonomisation de la recherche scientifique et clinique en Afrique.

La cérémonie d’ouverture a enregistrée la présence du Pr Mahamadou Famanta, Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ; et des responsables de 9 pays membres du réseau WANETAM à savoir Burkina Faso, Gambie, Guinée Bissau, Ghana, Nigeria, Mali, Sénégal, Sierra Leone et Togo.

Souleymane M BOUP, Coordinateur WANETAM, a fait savoir que le secteur de la santé représente un enjeu stratégique de développement. Mais, selon lui, il est encore fragile dans plusieurs pays africains à cause du personnel soignant en sous-effectif et un déficit en infrastructures et en équipements. Pour cela, il dira que l’Afrique est confrontée à de nombreuses pathologies et des maladies endémiques telles que la fièvre jaune, le paludisme, la trypanosomiase, la lèpre, le choléra, la tuberculose, le sida, l’Ebola et tout récemment l’épidémie du coronavirus.

Selon lui, ces maladies affectaient considérablement et durablement la santé de plus de 26 millions de personnes en début 2007, dont 2,3 millions d’enfants souffraient du VIH en Afrique de l’ouest. Pour l’épidémie de méningite bactérienne, elle touchait le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Nigéria et 10 autres pays au début 2010 avec plus de 78 416 cas de suspects, dont 4 053 mortels. Aussi, le coronavirus, une épidémie qui réduit silencieusement plus de 361 personnes et plus de 16 480 cas d’infections en Chine, menace le reste du monde.

Pour faire face à cette situation et dans le cadre des objectifs du Millénaire pour le développement, Souleymane M BOUP dira que la mise en place du programme de lutte contre la pauvreté dans les pays en développement en général et plus particulièrement ceux d’Afrique Sub-saharienne, est prioritaire et permettra de s’attaquer aux trois maladies liées à la pauvreté à savoir : la tuberculose, le VIH/SIDA et le paludisme.

Le Pr Mahamadou A THERA, représentant WANETAM-Mali, a indiqué que le thème retenu pour cette rencontre annuelle intitulé « autonomiser les institutions de recherches cliniques africaines à travers le renforcement des capacités », est particulièrement pertinent. Et, selon lui, il résonne en harmonie avec les idéaux pour promouvoir l’appropriation par les scientifiques ouest-africains des résultats et des bénéfices des projets financés par EDCTP pour renforcer les capacités de recherche clinique en Afrique.

Pour sa part, Pr Ouateni Diallo, recteur de l’Université des Sciences des Techniques et des Technologies de Bamako, dira que malgré les efforts de nos autorités, l’Afrique Sub-saharienne continue à payer un lourd tribut aux maladies infectieuses endémiques. Les charges de morbidité dues aux maladies classiques telle que la tuberculose, le Sida, le paludisme et les maladies tropicales dites négligées ou les nouvelles menaces à l’instar des fièvres hémorragiques virales (Ebola) ne cessent de s’accroître. Selon lui, il est nécessaire de faire des efforts pour une recherche de qualité en ciblant les problèmes de santé. Afin de relever le défi de la promotion de la recherche scientifique et de produire les résultats en actions de santé tangibles pour la population.

« En répondant surtout aux Objectifs de Développement Durable (ODD) 3 des Nations Unies. Qui permettra à tous de vivre en bonne santé, de promouvoir le bien-être de tous à tout âge, d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde et d’assurer l’accès de tous à une éducation de qualité » a-t-il indiqué.

Pr Mahamadou Famanta, Ministre de l’éducation Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, dira que pour atteindre le point 7 des objectifs du millénaire pour le développement durable à savoir : « l’intégration des principes de développement dans les politiques nationales ». Il faudra œuvrer pour la conduite d’essais cliniques de qualité, exercer un impact positif sur les structures sanitaires de la sous-région avec des acteurs bien formés et soucieux de mettre au service de la population leur savoir-faire et des produits innovants efficaces contre les maladies locales. Plus particulièrement, la tuberculose, le sida, le paludisme et les maladies tropicales négligées, qui continuent de saper les efforts de développement et d’affecter considérablement et durablement la santé de plusieurs millions d’africains, parmi lesquels un grand nombre de la population active.

Mohamed Camara


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