Le Réseau international des Femmes Leaders (RIFELs) en partenariat avec l’ONG Femmes Leadership et Développement Durable (AFLED), ne voulant pas rester en marge de l’action refondatrice, a organisé une table ronde sur le projet de constitution avec les femmes et la pépinière des jeunes dans les six communes de Bamako et les coopératives des femmes de Sabalibougou « Benkan), pour sa vulgarisation. C’était le samedi 6 Mai 2023 au Mémorial Modibo Keita.

L’objectif de cette journée de table ronde, de façon générale, vise à vulgariser auprès des femmes et des jeunes le projet nouvelle constitution, en mettant l’accent sur les modifications apportées à la Constitution de 1992. L’initiative vise à familiariser les jeunes et les femmes avec le texte et leur permettre eux-mêmes de restituer leurs connaissances à leurs paires. Spécifiquement, il s’agit de permettre aux jeunes et femmes de comprendre le contenu du projet de constitution ; d’inviter les jeunes et les femmes à adopter une méthode efficace de transmission des informations reçues à propos du nouveau projet de constitution pour la concrétisation du nouveau pacte social pour le Mali.

Prévu initialement pour le 9 juillet 2017, et contesté par des formations politiques et une partie de la société civile, le gouvernement malien avait décidé de reporter à une date ultérieure le référendum sur la révision de la Constitution. Et, c’est désormais chose faite. Le référendum aura lieu le 18 juin 2023. Cette fois, il s’agit de poser les nouvelles bases du Mali Kura, comme formulé lors des Assises nationales de la Refondation. A noter que, la compréhension du projet de constitution est essentielle pour une grande adhésion populaire afin de poursuivre le calendrier électoral de la transition. Pour avoir le soutien du peuple, il est évident que chaque citoyen (citadin ou rural) s’approprie le contenu du texte fondamental. C’est dans ce cadre que RIFELs et AFLED ont initié cette table ronde.

Le referendum qui aura lieu le 18 juin 2023, il est important que les maliens et les maliennes puissent s’approprier du projet de constitution et procédé à sa vulgarisation. Une nouvelle constitution au Mali, est nécessaire à cause de la crise et les limites de la constitution du 25 février 1992. « Nous pensons que la date du referendum sera respectée. Parce que la transition n’est pas éternelle. Et il a un chronogramme qu’il faut suivre », dit-il. Il demande à ce que les uns et les autres puisse lire d’abord le projet de constitution et chercher à savoir ce qui se trouve dedans, de se mobiliser comme un seul acteur le jour du referendum et voter « oui » pour ce projet.

Lassine Keita, porte-parole des pépinières du district de Bamako, dira que chaque jeune doit être un ambassadeur auprès de ses camarades, au grin, dans leurs organisations respectives. « Pour la bonne vulgarisation, au niveau des pépinières, nous comptons organiser des restitutions à travers les tontines, et les autres organisations et associations dans des communes. Pour faire en sorte que ce qu’on veut pour le Mali puisse être une réalité », a-t-il rassuré.

Pour Maï Niaré, vice-présidente, du réseau international des femmes leader, il s’agit de permettre aux jeunes et aux femmes de s’approprier de la nouvelle constitution, à travers ses 191 articles. Selon elle, cela est très important avant d’aller voter. Elle a souligné que dans la perspective de réécriture d’une histoire pour le Mali, la jeunesse doit jouer un rôle important. « Tout ce que nous faisons c’est de les entrainer dans la dance », a-t-elle fait savoir.

Bintou COULIBALY