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Lutte contre la drogue : la saisie de 3 373 briques de chanvre indien d’une valeur de plus 450 000 000 FCFA
mardi 1er juin 2021, par
La direction de l’Office Centrale de lutte contre les stupéfiants (OCS) a saisi 3 373 briques de chanvre indien, d’une valeur marchande estimée à plus de plus 450 000 000 FCFA. Cette opération qui porte sur 5 tonnes 328 kg, est la saisie record de l’année. Elle est composée de : 2 806 briques de cannabis, 567 briques de ketch (un dérivé du chanvre indien, nouvellement introduit dans notre pays, il y a seulement 2 ou 3 ans). L’information a été donnée par le Magistrat Colonel Adama Tounkara, Directeur de l’Office Central des Stupéfiants (l’OCS), lors d’un point de presse le lundi 31 mai 2021.
Cette rencontre avec les Hommes de médias a enregistré la présence de Tiantio Diarra, contrôleur général, directeur adjoint de l’OCS, Ibrahim Mahamane Sangho, chef du centre de communication du Ministère de la sécurité et de la Protection civile, le président de l’association de lutte contre la drogue, et le Chef des opérations de la direction de l’OCS. C’était au bureau de la rive droite de l’OCS à Faladiè.
Le Magistrat Colonel Adama Tounkara, directeur de l’OCS, a expliqué que dans la nuit du 29 au 30 mai 2021 vers 2 heures à Daba, commune rurale de Tièlé, situté à 60 km environs de Bamako, une mission conjointe de la rive droite et de la rive gauche de Bamako de la direction de l’Office Centrale de lutte contre les stupéfiants, a saisi 3 373 briques de chanvre indien. Soit 5 tonnes 328kg, composé de : 2 806 briques de cannabis, 567 briques de ketch (un nouveau dérivé du chanvre indien, nouveau produit qui arrive dans notre pays il y a, à peu près, 2 ou 3 ans).
Il a indiqué que les informations recueillis ont permis à l’équipe d’identifier et de localiser cet espace de stockage de ces produits stupéfiants. Deux personnes présumés propriétaires du dépôt activement recherchés, sont principalement concernées par ce dossier. Il s’agit de Nango Koroma et son de frère Famoussa Koroma qui sont en fuite, mais qui sont connus par les services de sécurité. Parce que Nango avait été interpellé l’année dernière, mais faute d’avoir suffisamment de preuve, il a été relâché.
Il importe de souligner que ledit dépôt est alimenté par des citoyens de nationalité Burkinabé qui viennent dans la localité de Daba à partir de Koutiala, sur des motos adaptées par des quadruples ressorts de suspension, les châssis renforcés par des barres de fer pour permettre aux motos de prendre 300 à 400 kg de produits stupéfiants. Selon lui, une fois la drogue stockée en ces lieux, elle est ensuite acheminée à Bagadadji en petite quantité.
« Les recherches continues. Nous sommes avec nos adversaires dans une phase d’adaptation permanente. Nous nous adaptons à leurs modes répertoires et ils essayent d’échapper à nos différentes stratégies », a-t-il déclaré.
Le chef des opérations de la direction de l’OCS a donné les détails sur toutes les opérations qui ont été menées sur le terrain. D’après lui, c’est un renseignement qu’ils exploitent depuis octobre 2020. « On avait la certitude avec des renseignements confirmés que les marchés de Dabanani et de Bagadadji étaient servis à partir de ce point. Parce que on stockait une importante quantité des produits stupéfiants et le marché de Bamako était alimenté à compte-goutte avec la quantité stockée à partir de ce village », a-t-il indiqué.
Ainsi, à partir du vendredi, selon lui la surveillance les a permis de confirmer qu’effectivement le point de dépôt situé à environ 800 mètres du Village, avait été ravitaillé. De ce fait, ils ont organisé une opération et la hiérarchie a mis les moins à leur disposition.
Poursuivant son intervention, il dira que dans la nuit du samedi vers 00 heures, ils ont quitté Bamako pour qu’il y ait l’effet de surprises, parce qu’en prenant la route, à partir de Dialakorobougou, ils ont des informateurs qui sont chèrement payés. Selon le chef des opérations de la direction de l’OCS, un informateur qui parvient a donné l’information sur le passage des agents de sécurité est payé de 150 000 FCFA à 200 000 FCFA. Pour dire qu’ils sont bien organisés. Et ils sont arrivés à 2 heures du matin au niveau du village.
Sur ces faits dit-il, à partir du village, on a eu de sérieuses difficultés pour accéder au point de dépôt situé à 800 mètres, parce qu’il fallait des coupes-coupes pour débroussailler et se faire un passage pour arriver au point. Et quand ils sont arrivés au point, c’est un hagard qu’ils ont sérieusement aménagé qui fait environs 20 sur 20 avec du bois et bien encerclé. Explique-t-il, à l’intérieur, « nous avons été surpris de trouver des colis très-très importants de drogues notamment le Cannabis. Quand on a fouillé, on a testé la nature, il s‘est avéré que c’est du chambre indien. Il y avait deux qualités : le cannabis ordinaire communément appelé sur le marché Tièkolo et du skectch qui est nouvellement introduit sur le marché malien et Bamakois.
Poursuivant son intervention, il dira qu’il avait des motos qui rodaient autour d’eux et la tension montait par moment. « On a fait appel à la gendarmerie. Sur le terrain à 2 heures du matin on a été rejoint par des forces spéciales de la gendarmerie pour renforcer notre dispositif sécuritaire. Cela nous a permis de faire deux voyages au point de stockage initiale jusqu’à Darani qui est situé à 20 km, toutes la quantité a été réunis dans cette localité avec toutes les logistiques nécessaires qui nous a permis d’acheminer les produits jusqu’au niveau de notre antenne. La saisie la plus important de l’année. Tout s’est déroulé sans un incident », a-t-il conclu.
Bintou COULIBALY
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