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Lutte contre l’impunité : La phase II de la plateforme SIRA au service de la population

samedi 13 août 2022, par Assane Koné

Dans le cadre de sa mission qui vise la consolidation de l’état de droit et la lutte contre l’impunité au Mali, Amnesty International Mali a lancé la deuxième phase de la plateforme digitale et Mobile dénommée SIRA. C’était à travers une conférence de presse le mercredi 3 août 2022 dans ses locaux dans la salle feu Gaetan Mootoo.

Pour ce nouveau projet, le financement est assuré par African Union Civic Tech Fun. La durée de l’action de ce projet estimée à 6 mois avec un coût total de 14000 euro. Il se situe dans le cadre de la continuité d’un projet dénommé Observatoire Citoyen Contre l’Impunité et Pour la Redevabilité (OCCIPRE), mise en œuvre par le consortium Tuwindi, Amnesty International Mali, en partenariat avec Free Press Unliùited et financé par l’Union Européenne.

L’emploi de la technologie digitale et mobile, facilite le monitoring collectif, la veille citoyenne et le plaidoyer commun pour la redevabilité et un accès à la justice. Cette innovation très appréciée par les parties prenantes est aujourd’hui soutenu par African Union Civic Tech Fund.

SIRA permet aux observateurs, journalistes, activistes, bloggeurs et organisations de la société civile de continuer à faire des alertes sur toutes les atteintes aux droits humains et les cas de crimes économiques sur toute l’étendue du territoire national. Le but est de contribuer à la lutte contre l’impunité grâce au plaidoyer collectif par le monitorage des atteintes aux droits humains.

A noter aussi que les observateurs peuvent accéder aux formulaires SIRA via les comptes dédiés, une fenêtre est accessible aux utilisateurs publics pour faire des alertes précoces de tous incidents d’atteintes aux droits humains. Par ailleurs, l’outil dispose de plusieurs interfaces pouvant faciliter l’analyse des données chiffrées. L’utilisation de SIRA par les organisations de la société civile, les observateurs et tous les détenteurs de droits humains permet de renforcer la performance des actions de plaidoyer.

La plateforme est disponible en deux versions : une sur mobile téléchargeable via les plateformes conventionnelles et une version web accessible via le lien : htpps ://www.sirasahel.cim/.

La stratégie d’innervention consiste à la mise en œuvre des tactiques suivantes : renforcement des capacités de 40 observateurs et activistes en technique de monitoring de violation des droits humains ; organisation d’un cadre d’échange entre les élus et les citoyens ; organisation de deux conférence de publication des rapports d’étude SIRA.

Selon Hamane Touré, directeur exécutif par intérim de Amnesty International, la Plateforme numérique SIRA, système intégré de rapportage et d’analyse, est une solution digitale mise à la disposition des défenseurs des droits humains pour le monitoring des atteintes aux droits humains dans le contexte du conflit au Mali. « Nous sommes toujours fiers de parler de cette plateforme numérique SIRA, car c’est développé par des jeunes maliens », a-t-il salué. Il a ajouté que c’est une solution numérique pour documenter les violations aux atteintes des droits humains dans le contexte de la crise. Il s’agit de pouvoir permettre à tous les acteurs de pouvoir documenter ces atteintes sans se déplacer, de faire l’analyse de la situation des droits humains en vue de les diffuser, d’où la production et la publication de rapports de plaidoyer SIRA. Il a fait savoir que la plateforme SIRA est accessible à tout le monde sur le web, et sur les téléphones mobiles etc. L’objectif est de diminuer les atteintes aux droits humains et les abus.

Avec l’emploi de la technologie digitale, « Nous espérons au cours de ce projet atteindre 600 cas qui seront documentés et de garantir la justice. A l’issu de ce projet, nous allons renforcer la justice de ces femmes, jeunes, personnes âgées qui sont victimes ; renforcer la liberté d’expression à travers ce projet. Nous allons travailler avec les journalistes en renforçant leur capacité à produire des articles, faires des émissions sur les atteintes aux droits humains », a-t-il déclaré. Les cibles du projet sont : les détenteurs des droits humains (les journalistes, les blogueurs, les avocats, les magistrats les autorités, les victimes.

Les activités principales de ce projet sont : les conférences, les ateliers de renforcement de capacité, la documentation des violations de droits humains, le monitoring, les rencontres d’échanges. Pour le directeur par intérim, 600 cas seront documentés lors de cette phase qui a été améliorée pour prendre en compte les principes du monitoring. Il a espéré que le publique s’impliquera d’avantage.

Mme Sanou Djénéba Konaté, assistante à Amnesty, a rappelé que la première phase a servi de collecter, de visualiser des violations des droits de l’homme partout au Mali. Un réseau national de plus de 800 observateurs a été formé pour partager en temps réel des informations relatives aux incidents, constituant ainsi une documentation de données accessibles à la société civile, aux journalistes, ainsi qu’aux institutions légales et gouvernement du Mali. Ils ont documenté plus de 1600 cas d’atteintes aux droits humains sur toute l’étendue du territoire. Ces informations ont permis l’adoption de solutions adaptées et une prise de conscience collectives des citoyens sur la gravité de ces violations.

Également dans le cadre de SIRA, 110 journalistes ont bénéfice d’une formation professionnelle pour mieux investiguer et intégrer les aspects des droits humains dans leurs reportages. Ces formations ont été facilitées par APPEL-Mali. Une vingtaine d’avocat ont bénéficié également d’une formation pour que les victimes aient accès à la justice plus facilement.

Bintou COULIBALY


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