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Le coût de la faim en Afrique : Le Mali engagé dans le processus d’une étude

jeudi 9 février 2017, par Assane Koné

Le centre international de conférence de Bamako, a abrité le 7 février 2017, la cérémonie de lancement officiel de l’étude du coût de la faim en Afrique, l’incidence sociale et économique de la sous-nutrition chez l’enfant en République du Mali. Soulignons que cette cérémonie de lancement a été suivie par une conférence de presse. Mais avant, il y a eu une projection qui a exposé les données introductives sur le coût de la faim.

La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence de Mme Silvia Caruso, directrice et représentante du PAM au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe, coordinatrice résidente du système des nations unies au Mali, du ministre des affaires étrangères, de la coopération international et de l’intégration africaine, Abdoulaye Diop, de l’ambassadeur du Canada au Mali, Marc-André Fredette, du ministre de l’économie et des finances, Boubou Cissé. Ainsi que d’autres personnalités.

L’étude sur le coût de la faim en Afrique (CDFA) est une initiative continentale dirigée par la commission de l’Union africaine (CUA) et par la planification et de coordination (NPCA) du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) avec le soutien de la commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et du programme alimentaire mondial (PAM).

En outre, l’étude met en lumière le fait que la sous-nutrition de l’enfant ne constitue pas uniquement un problème sanitaire ou social, mais également une préoccupation économique.

En tant qu’économiste et acteur engagée du monde du développement dira Mme Mbaranga Gasarabwe, coordinatrice résidente du système des Nations unies au Mali, « j’ai l’intime conviction que négliger ou ne pas documenter les liens étroits qui existent entre alimentation et le développement, peut affaiblir l’efficacité de nos actions ».

En parlant d’économistes, elle a cité un fait qui a lui seul justifie cette étude : contrairement à ce que beaucoup croient, ce n’est pas seulement en se concentrant sur les politiques qui favorisent la croissance économique que nous résoudrons la malnutrition. Les gains de la croissance ne reviennent pas toujours à ceux qui en ont le plus besoin, notamment les enfants malnutris. Selon elle, cela a été prouvé par l’économiste SV Subramanian 2014 avec l’aide de chercheurs européens et indiens, en observant 36 pays différents. Elle dira que c’est cette approche holistique dont le Mali a besoin pour mettre fin à la malnutrition.

Pour surmonter ce défi de la malnutrition et éliminer la faim et la malnutrition au Mali, elle a lancé un appel à l’endroit de la population de travailler ensemble, certes, la responsabilité première revient au gouvernement, mais aussi aux partenaires techniques et financiers.

Mme Silvia Caruso, directrice et représentante du PAM au Mali, a rappelé que la malnutrition, provoquée par une alimentation insuffisante, a de graves conséquences sur la santé des enfants, physique aussi bien que mentale. « Pire elle peut entrainer la mort », dira-t-elle.

On dit que pour combattre l’ennemie, il faut le connaitre, a déclaré la représentante de la PAM, avant d’ajouter que c’est pourquoi le PAM continue de soutenir l’Union Africaine dans sa démarche consistant à mieux cerner les impactes de la malnutrition. Les résultats des études déjà réalisées ailleurs en Afrique ne laissent pas de doute. Il y a un impact en cascade de la nutrition sur les individus, les communautés et les économies. Et cet impact se chiffre en milliards.

Elle nous a fait savoir que les objectifs de lutte contre le sous développement durable sont clairs. Selon, ils parlent de la fin de la malnutrition, pure et simple, à l’horizon de 2030. « Pour y arriver, nous devons nous y atteler, tous et toutes. Et le Mali nous pouvons y compter », a-t-elle déclaré.

« Plus d’un million d’enfants souffrent de la malnutrition au Mali » a déclaré l’ambassadeur de Canada au Mali. Avant d’ajouter que cette étude aidera le Mali à mieux comprendre ce que c’est que la malnutrition. Par sa voix, le Canada est persuadé que ce rapport permettra à éclairer non seulement les problèmes de la malnutrition, mais aussi à aider le gouvernement du Mali à se situer dans ce rapport. Il a réitéré l’engagement du Canada au gouvernement du Mali dans ce combat.

Ministre des affaires étrangères de la coopération international et de l’intégration africaine, Abdoulaye Diop, a introduit ses propos en remerciant touts les partenaires qui ont contribué au lancement de cette initiative continentale dénommée l’étude du coût de la faim et de la sous nutrition au Mali. Il a jugé que cette étude, est un outil important de décisions. Avant d’ajouter que l’opportunité pour prendre en charge cette étude nécessite l’engagement de tous.

« La malnutrition a une conséquence cognitif sur l’avenir des enfants » a déclaré le ministre des affaires étrangères.

Pour sa part le ministre de l’économie et des finances, Boubou Cissé, a fait savoir que la malnutrition tue et est la cause de nombreuses maladies. Soulignant ainsi que ces conséquences sont néfastes à la santé de la population et singulièrement des enfants. Il a fait une recommandation à l’endroit du gouvernement malien de travailler sur l’éradication de la malnutrition au Mali. Pour conclure, il a suggéré d’intégrer ces facteurs à nos stratégies de développement.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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