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La longue détention provisoire de Amadou Haya Sanogo : Le Procureur Général craint le discrédit de la justice
mardi 26 novembre 2019, par
Pour clore son propos, en s’adressant au Président de la République, il dira qu’il est urgent et impérieux que la prochaine session d’assises soit consacré à l’affaire Amadou Aya Sanogo et autres. Simplement parce que, il faut reconnaître, que le dossier est en état d’être jugé depuis, et que la détention provisoire a franchi le seuil du tolérable et qu’enfin la crédibilité de la justice est en jeu.
Le Mercredi 20 novembre 2019, Idrissa Arizo Maiga, Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako, a procédé à la clôture de la deuxième session de la cours d’assises de Bamako au titre de l’année judiciaire 2019. Il y a déclaré qu’ « il est urgent et impérieux que la prochaine session d’assises soit consacré à l’affaire Amadou Aya Sanogo et autres. Simplement parce que, il faut reconnaître, que le dossier est en état d’être jugé depuis, et que la détention provisoire a franchi le seuil du tolérable et qu’enfin la crédibilité de la justice est en jeu ».
A quand le jugement de Amadou Aya Sanogo et ses coaccusés ? Seuls les petits malins pourront répondre à cette question de prime à bord facile. Ne dit-on pas que si la politique entre au Tribunal, le droit sort par la fenêtre. Et, dans l’affaire Amadou Sanogo et autres, tout semble nous convaincre que nous ne sommes pas loin de cette situation. Si non comment comprendre cette sortie de Idrissa Arizo Maiga, Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako. « Il est urgent et impérieux que la prochaine session d’assises soit consacrée à l’affaire Amadou Aya Sanogo et autres. Simplement parce que, il faut reconnaître, que le dossier est en état d’être jugé depuis, et que la détention provisoire a franchi le seuil du tolérable et qu’enfin la crédibilité de la justice est en jeu ». Ce cris de cœur de Idrissa Arizo Maiga, Procureur général près la Cour d’Appel de Bamako, est on ne peut être plus explicite.
En attendant que l’Etat du Mali veuille s’assumer pour l’organisation de ce procès tant attendu, il faut dire qu’en plus de l’affaire Amadou Haya sanogo, dans son discours de clôture, le procureur a indiqué que sur les 130 affaires enrôlées, seulement 3 ont été renvoyées. Pour lui ce qui est réconfortant, car toujours exaltant pour un juge de savoir qu’il a pu faire connaître à un citoyen en conflit avec la loi, le sort qui lui est réservé.
A l’issue des travaux, les décisions qui ont été rendues sont entre autres : peine de mort contradictoire (7), peine de mort par contumace (6), réclusion à perpétuité contradictoire (9), réclusion à temps (31), réclusion à perpétuité par contumace (8), emprisonnement ferme (38), condamnations à temps par contumace (20), emprisonnement avec sursis (10), acquittements prononcés (25), renvois à une prochaine session (3).
Suite à cela le procureur a précisé ce qui suit : 67 320 000 FCFA au titre des amendes prononcées, 131 625 000FCFA au titre des dommages intérêts, et 651 451 334FCFA pour les remboursements. « Ce résultat élogieux, nous le devons à la mobilisation de l’ensemble du personnel de la Cour, à l’engouement affiché du début à la fin, à l’indulgence des magistrats du siège, qui, en bien de circonstances ont accepté des aménagements des programmes, toutes choses ayant permis de réduire de façon drastique les renvois », a-t-il déclaré.
Le procureur a estimé que la session dans son déroulement a été parfois laborieuse, mais la détermination des acteurs a permis d’obvier à bien de difficultés et c’est tout à leur l’honneur. L’occasion était favorable pour lui de remercier et féliciter le barreau sans l’accompagnement constant duquel, il n’y a pas de cours d’Assises.
Bintou COULIBALY
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