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Journée mondiale de lutte contre le paludisme : Pour un Mali sans paludisme

mercredi 26 avril 2017, par Assane Koné

« Un Mali sans paludisme », telle est la vision du gouvernement du Mali pour l’horizon 2030. A l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré le mardi 25 avril 2017 la journée mondiale de lutte contre le paludisme à Sangarébougou dans le cercle de Kati, couplée à la semaine nationale de la lutte contre le paludisme. Cette année la journée est placée sous le thème : « en finir pour de bon avec le paludisme ».

La cérémonie de lancement de cette journée commémorative a été présidée par le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Pr Samba Sow. Pour la circonstance, il avait à ses cotés l’ambassadeur des Etats unis au Mali, Folmsbee, le représentant de l’OMS au Mali, Lucien Manga. En plus du maire de la commune de Sangarébougou, Kassoum Sidibé, l’on a pu noter la présence de la directrice de l’USAID.

Le ministre de la santé et de l’hygiène publique a rappelé que le 25 avril a été institué par l’Organisation mondiale de la santé en 2007, comme journée mondiale de lutte contre le paludisme avec un objectif principal de renforcer le plaidoyer et la mobilisation sociale autour des stratégies de lutte contre ce fléau.

Le rapport 2015 de l’organisation mondiale de la santé souligne que le paludisme demeure encore un réel problème de santé publique dans plus de 90% de pays représentant environ 3 milliards 200 millions de personnes, soit 40% de la population mondiale.

« L’Afrique reste toujours le continent le plus touché ; 80% des décès dus au paludisme surviennent dans 15 pays localisés en Afrique subsaharienne » a déclaré le ministre de la santé. En suite, il a fait savoir qu’au Mali, le paludisme constitue un réel problème de santé publique et représente 41,81% des motifs de consultation. Il ajoutera que ces statistiques sanitaires de 2015 font état d’environ 3 millions 317 mille cas de paludisme recensés dans les formations sanitaires publiques et les rapports fournis par les agents de santé communautaire.

Selon une étude menée par l’institut national de recherche en santé publique (INRSP) les pertes économiques dues au paludisme sont estimées à 72 milliards de CFCFA par an.

Face à cette problématique, dira le ministre, notre pays, a adhéré aux différents engagements internationaux et a participé au sommet africain des chefs d’Etats et de gouvernement tenu à Abuja au Nigeria sur la lutte contre le paludisme.

Un nouvel espoir est donc né pour la population malienne vers le contrôle, puis l’élimination du paludisme. Selon le ministre de la santé et de l’hygiène publique, « nous devons mettre en œuvre des stratégies innovants basées sur le développement de la recherche pour une couverture universelle des populations par des services intégrés de lutte contre le paludisme » a-t-il indiqué. Avant d’ajouter qu’en 2016 plus de 28 486 750 877 FCFA ont été engagées dans cette lutte par notre pays, avec ses partenaires techniques et financiers en faveur des actions synergiques de lutte contre cette maladie mortelle.

Le ministre a ensuite remercié les partenaires qui accompagnent le ministère de la santé et de l’hygiène publique dans la lutte contre le paludisme.

Le représentant de l’organisation mondiale de la santé (OMS), Lucien Manga, a jugé que le thème retenu pour cette année souligne la nécessité d’accélérer et de consolider les efforts afin de vaincre le paludisme.

Il a fait savoir que les pays ont décidé de mettre fin à l’épidémie de paludisme d’ici l’horizon 2030, faisant de cet engagement l’une des cibles des objectifs du développement durable.

« L’année 2017 annonce l’avènement d’une nouvelle ère dans la prévention et le lancement d’une nouvelle arme contre cette maladie mortelle » a déclaré Lucien Manga. En effet, l’OMS a annoncé que le tout premier vaccin appelé RTSS, confère aux jeunes enfants une protection partielle contre le paludisme. Ce vaccin est en cours d’évaluation et pourrait compléter l’ensemble des mesures de prévention, diagnostic et traitement du paludisme déjà recommandé par l’OMS.

Pour accélérer les progrès vers les cibles mondiales et régionales, l’OMS appelle les pays touchés par le paludisme et leurs partenaires au développement à augmenter leurs investissements dans la prévention afin de placer résolument ces pays sur le chemin de l’élimination.

« Les Etats unis poursuivrons avec les partenaires en vu d’éliminer ce fléau », a assuré l’Ambassadeur des Etats Unis au Mali, Folmsbee. Il a ensuite lancé un appel à l’endroit des partenaires techniques et financiers à soutenir le gouvernement malien dans son engagement d’un Mali sans palu d’ici l’horizon 2030, mais aussi pour éradiquer ce fléau dans le monde.

Bintou COULIBALY (stagiaire)


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